Pensez-vous que la littérature soit une bonne arme pour dénoncer des inégalités, défendre une cause, une idée ?
Par Raze • 5 Juillet 2018 • 1 350 Mots (6 Pages) • 881 Vues
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La littérature peut-elle être efficace pour défendre dans toutes les situations ? Ou a-t-elle ses limites comme énormément sujets sur cette terre ?
Premièrement, dans de nombreux cas, aux temps modernes et encore à l’époque contemporaine, savoir lire n’était pas donné à tous. De plus, de nombreuses personnes n’avaient et n’ont toujours pas accès aux livres et à la connaissance malgré qu’ils sachent lire. Dès lors, si l’on veut défendre ses idées par écrit, au final, il se peut que peu de personnes reçoivent ce que l’on a voulu partager. Ensuite, même encore aujourd’hui, beaucoup n’ont pas accès à l’éducation. Ainsi, si l’on écrit un texte ironique, certaines personnes peuvent mal le comprendre. La littérature n’a pas défendu fidèlement nos opinions puisque certaines personnes n’ont pas bien interprété le message qu’on essayait de faire passer.
L’ironie, nous pouvons la voir dans le texte De l’esclavage des nègres de Montesquieu écrit en 1748. En effet, il encourage et défend l’esclavage, mais il faut en fait comprendre le contraire. Tout son texte est ironique et tout le monde ne peut pas le comprendre. La littérature peut donc parfois mener à des malentendus.
D’autres auteurs vont jusqu’à prévenir le lecteur qu’il ne s’adresse pas à n’importe qui, que l’on doit avoir un minimum de connaissance pour comprendre le message qu’il veut faire passer.
Rabelais, par exemple, est un de ces auteurs. Dans son prologue de Gargantua, Rabelais prévient le lecteur qu’il ne s’adresse pas à n’importe qui, que n’importe qui n’est pas capable de comprendre la portée de ses paroles.
Deuxièmement, à force de vouloir trouver un sens à tout, de chercher une signification dans chaque point, dans chaque virgule, n’essayons nous donc pas d’interpréter pas des textes qui n’ont pas été écrits dans ce but ? Une histoire doit-elle obligatoirement faire passer une morale, une opinion ? Certains écrits ne sont-ils pas là simplement pour divertir et non pour dénoncer ? Et lorsqu’on interprète une histoire qui n’avait pas de message à faire passer selon l’auteur, ne risquons-nous pas de le faire mal ?
Comme le dit Sartre dans son texte Situations II (écrit en 1948), « tout écrit possède un sens, même si ce sens est très loin de celui que l’auteur avait rêvé d’y mettre ». Cela signifie donc, comme nous l’avons dit plus tôt que lorsque nous écrivons un texte, peu importe le sens que nous lui avons choisi, si nous en avons choisi un, au final, ce n’est peut-être pas celui-ci qui sera compris et/ou retenu.
Troisièmement, certains écrits dénoncent les inégalités de leur époque et vont à l’encontre des idéaux de leur époque. Souvent ils sont contre le pouvoir et l’organisation de la société dans laquelle ils vivent. Par conséquent, le pouvoir en place, de peur que la population ne se rende compte de ces inégalités et ne se révolte, préfère censurer les écrits des auteurs qui essaient d’ouvrir les yeux à la population plutôt que de se remettre en question.
Toutes les œuvres de Rabelais ont été condamnées pour hérésie, elles allaient à l’encontre des idées de l’époque, étaient trop novatrices et auraient pu causer une révolution si elles se répandaient. Les autorités ont préféré censurer plutôt que de reconnaître leur tort et d’essayer de s’améliorer. Rabelais prévient son lecteur que ce qu’il écrit est pour partager un savoir et non pour choquer.
Au final, la littérature est un outil important pour défendre nos pensées. Nous avons vu qu’elle possède ses limites mais qu’elle est quand même très utile et non négligeable pour dénoncer des injustices, des disparités dans la société afin de transmettre nos idées au plus de monde possible. Mais la littérature est-elle la seule arme pour défendre nos idées ? Ne peut-elle pas être utilisée en complément avec autre chose pour être encore plus efficace ?
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