Littérature du XVIIIè siècle
Par Junecooper • 7 Septembre 2018 • 26 895 Mots (108 Pages) • 413 Vues
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police est à ses trousses. Il réussit à quitter la France et à s’installer en Lorraine (ne fait pas partie de la France) où un roi déchu à sa Cour. Il a maintenant une maîtresse qui est Madame du Châtelet avec laquelle il s’installe à Cirey, un tout petit village. C’est une des femmes les plus extraordinaires du XVIIIème très bien éduquée. Voltaire s’initie aux sciences. Il publie une oeuvre très importante pour son époque qui est Eléments de la philosophie de Newton. Le système de Newton est basé sur une philosophie ce qui a intéressé Voltaire. La philosophie n’est pas encore séparée de la science au XVIIIème. Newton est devenu l’un des maitres à penser de Voltaire. Le deuxième maitre à penser de Voltaire est un philosophe anglais du XVIIème siècle qui est Locke. Voltaire reste une dizaine d’année à Cirey. En 1734, un condisciple le fait venir à Versailles. A partir de 1744, tous les honneurs vont vers Voltaire, il est officiellement anobli, devient académicien et aussi historiographe du roi.
Voltaire a aussi laissé la trace d’une oeuvre historique qui est Essai sur les moeurs qui est une sorte d’histoire universelle, histoire du monde. Le grand modèle était Bossuet, un évêque, qui a écrit une grande histoire universelle qui commence par la Bible. La base de l’histoire universelle est la Bible avec la création en 4004 av JC. Voltaire remet en question cette chronologie un peu fantaisiste et il ne fait pas commencer l’histoire du monde par la création mais par les peuples comme les indiens, les chinois, les japonais… qui sont des peuples dont Bossuet n’a pas parlé dans son histoire universelle. Voltaire s’intéresse à la civilisation et non aux rois, aux reines. Il vit à la Cour du roi mais il se fait rapidement détester et quitte la cour en 1745 après s’être fait disgracié. Il retourne à Cirey auprès de Madame de Châtelet qui entre temps a trouvé quelqu’un d’autre qui lui fait un enfant. Elle accouche en 1749 et meurt suite à l’accouchement. En 1750, Voltaire quitte la Lorraine pour s’installer provisoirement en Prusse. Voltaire écrit Zadig qui est son deuxième conte.
En Prusse il y a un roi soit disant éclairé, Frédéric II qui correspond depuis plusieurs années avec Voltaire. Il a invité Voltaire en Prusse qui accepte. Il s’installe à Berlin où se trouve elle petit château du roi. La relation se gâte rapidement entre les deux. en 1753, Voltaire quitte la Prusse et revient en France. Le roi lui interdit de s’approcher de Paris. Voltaire devient nomade, il va en Alsace, parcours la Suisse, s’installe à Genève et en 1760, il revient en France où il tombe sur un petit village misérable du nom de Ferney et s’y installe dans un château. Il a 66ans et devient le patriarche de Ferney, l’aubergiste de l’Europe comme il le dit car tout le monde vient lui rendre visite. Avant de s’installer à Ferney, Voltaire a trouvé le temps d’écrire des oeuvres qui comptent parmi les plus importantes qui sont … et Candide. Ces oeuvres ont été écrites en Suisse, à Genève. Voltaire participe aussi à l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert qui comporte en tout 28 gros volumes qu’on appelle des in-folio. Ces volumes paraissent à partir de 1751 avec un volume par an. En 1758, l’Encyclopédie est définitivement interdite. C’est un coup d’arrêt qui est donné à l’Encyclopédie et à tout le mouvement philosophique des Lumières. Les philosophes sont réduits au silence et même menacés de mort. Il y a un arrêt du conseil du roi publié en 1757 qui menace de la peine de mort les auteurs, éditeurs et revendeurs d’ouvrages jugés subversifs. C’est à ce moment-là que Voltaire s’engage dans le combat. Il est quasiment seul contre tous et loin de Paris (il ne risque pas grand chose). A partir de Ferney et plus pratiquement de 1760, il va mener quasiment tout seul le combat qu’il appelle « l’infâme » qui est l’église catholique. Il appelle à lutter contre la domination de l’église catholique pour la liberté de penser, de publier… Voltaire méprisait profondément les religions révélées. Il se bat pour la liberté de penser, de croire ou ne pas croire et contre la persécution.
Jusqu’en 1778, il s’engage en faveur de la liberté, de la tolérance. Jamais il n’a autant écrit que dans la décennies des années 60. Il lance L’ingénu en 1767. Les années 60 sont marquéss par l’affaire Calas. Voltaire écrit le Traité sur la Tolérance. L’affaire du Chevalier de l’Abar. Il s’est engagé aussi en faveur de la justice contre une justice inhumaine, arbitraire (torture). Echo de ce combat dans L’ingénu. Il meurt le 30 Mai 1778 après une très longue vie et un combat qui a marqué ce siècle. C’est non sans raison qu’on peut encore parler aujourd’hui du siècle de Voltaire.
Les contes philosophiques :
Voltaire est surtout connu comme auteur de contes. Il a crée un véritable genre. Le conte au XVIIIème est considéré comme un genre mineur. Voltaire était imprégné de culture classique et méprisait aussi profondément les romans et les contes. Après avoir fait une belle carrière dans le théâtre, il finit par écrire Micromégas puis Zadig. Il a déjà la cinquantaine au moins. Pour lui, la fiction narrative fait partie du domaine de l’erreur. Dans les romans et contes du XVIIIème, on y rencontre surtout des démons, des sortilèges, des magiciens… On adapte beaucoup de contes orientaux. L’Orient est à la mode. Les Mille et une nuits seront adaptés et traduis tout au long du siècle. Le conte repose sur un fond primitif de sottises.
Il y a dans L’ingénu une phrase au chapitre 11 où l’ingénu dit « Ah s’il nous faut des fables (fiction) que ces fables soient du moins l’emblème de la vérité. J’aime les fables des philosophes, je ris de celles des enfants et je hais celles des imposteurs ». Les gens adorent lire des fables, des romans et des contes. C’est la raison pour laquelle Voltaire a consenti à écrire des fables. Il a un souci majeur qui est de s’adresser à un grand public, au public cultivé. Or, ce public lit des romans et des contes. Dans un conte philosophiques on ne raconte pas n’importe quoi. Les fables des enfants ce sont les contes, les contes de Perrault par exemple. C’est amusant, on peut en rire. Les imposteurs ce sont les hommes d’église et les fables ce sont les livres sacrés. Ce ne sont que des fables selon Voltaire. Voltaire n’a pas été gagné subitement par le désir d’écrire des romans ou des contes. Il a fallut tout un processus pour qu’il dépasse ses préjugés d’esthétique classique pour s’engager dans l’écriture de contes. L’expression roman philosophique
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