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Le fantastique

Par   •  22 Août 2018  •  3 613 Mots (15 Pages)  •  415 Vues

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- Prosper Mérimée, n’a écrit que très peu d’œuvres fantastiques, mais celle qui l’a écrites sont de très grandes qualités : « La Vénus d’Ille » de 1837 Le narrateur, un jeune célibataire parisien amateur d'art, se rend dans la petite ville d'Ille, près de Perpignan, au pied du Mont Canigou, chez Monsieur de Peyrehorade, un érudit local. Ce dernier marie son fils Alphonse à une jeune et riche héritière des environs ; la noce doit avoir lieu le vendredi suivant. Quelques jours auparavant, une Vénus romaine en bronze d'une merveilleuse beauté, mais à l'expression cruelle et malveillante, a été découverte en partie enfouie dans le sol de sa propriété. Au cours de l'exhumation, un ouvrier a eu la jambe cassée. Une aura de crainte superstitieuse entoure désormais la statue. Le matin des noces, au cours d'une partie de jeu de paume, Alphonse se débarrasse d'une précieuse et encombrante bague ancienne qu'il destinait à sa fiancée en la glissant au doigt de la Vénus. Il bat sans ménagement son adversaire, un Espagnol fier et irascible, qui jure de se venger. Ayant oublié de récupérer la bague, Alphonse envoie un domestique ; ce dernier prétend que malgré tous ses efforts, il n'est pas parvenu à la retirer. Le lendemain de la nuit de noces, Alphonse est retrouvé mort, la poitrine marquée de traces livides "comme s'il avait été étreint dans un carcan de fer" ; la bague ancienne git sur la plancher de la chambre et la jeune veuve, qui semble devenue folle, raconte que son époux a été tué par la statue. De retour à Paris, le narrateur apprend que Monsieur de Peyrehorade est mort de chagrin quelques mois après son fils et que la mère d'Alphonse a fait fondre la statue en cloche pour l'église d'Ille, mais que, depuis, les vignes ont gelé deux fois.

- Guy de Maupassant, est lui aussi l’un des plus grands auteurs de la littérature fantastique, ces œuvres sont marqués par le réalisme, genre dans lequel il va bâtir sa renommé. Les thèmes de ces romans sont la peur, l’angoisse et surtout la folie dans laquelle il va sombrer peut de temps avant sa mort. On les retrouve dans son roman « Le Horla » de 1887, sous forme de journal intime. Dans ce romain il relate l’histoire d’un homme persécuté par un horla chaque nuit qui le terrasse et boit sa vie. Cette folie le conduira à réaliser de nombreux actes, tous plus insensés que les autres : il en vient à brûler vif sa propre maison et ses domestiques. Le narrateur parle à la première personne et l’on peut très imaginer ce roman comme un journal intime. Maupassant souffrait d’ailleurs de troubles notamment de se voir à l’extérieur de lui-même, ou l’impression d’être étranger à la personne qu’il voyait dans le miroir.

Le fantastique victorien

L’Angleterre victorienne n’a suscité que très peu d’auteurs fantastiques. Cependant nous pouvons citer Oscar Wilde qui a écrit l’un des plus célèbres Romans fantastiques anglophone : Le Portrait de Dorian Gray en 1891.

Le roman est principalement fantastique mais aussi philosophique. C’est ainsi que Wilde y inclu des thèmes relevant de l’esthétiques tel que l’art, la beauté, la morale et l’hédonisme.

Le récit prend forme dans l’Angleterre Victorienne, celle des salons mondains ou se réunit la bonne société, celle qui n’a jamais travaillée, riche de naissance, faussement cultivé, hypocrite, hautaine et oisive. C’est dans ce contexte qu’Oscar Wilde peint le portrait de Dorian Gray mais aussi du Dandysme et de l’hédonisme immoral.

C’est à travers l’intrigue que l’on retrouve le fantastique.

Ce roman a pour héros, Dorian Gray, un dandy émerveillé par sa jeunesse et sa beauté qui mène une vie dissolue. Il se voit offrir par son ami peintre, Basil Hallward un portrait de lui. C’est alors qu’il se rend compte que le temps emportera sa jeunesse alors que son tableau, lui restera intacte. C’est ainsi qu’il souhaite que son tableau vieillisse à sa place. Son voeu sera exaucé ce qui lui donnera une jeunesse éternelle. Cependant le portrait sera marqué par les années de vices et de crimes du jeune homme. Mesurant mal les conséquences de ce pacte, Dorian Gray vit alors les joies du temps présent laissant la débauche et la dépravation devenir l’unique but de sa vie. Au fur et à mesure de sa vie son portrait, protégé de tout regard accumule sa perversion.

Un soir Dorian prend peur devant ce tableau et décide alors de le lacéré avec un poignard. En fait ce que transperce le poignard c’est son propre coeur, et c’est alors que son visage se métamorphose en celui du vieillard qu’il aurait du être. Le portrait reprend son éclat originel.

Dans son oeuvre Oscar Wilde développe sa pensée sur deux thèmes majeurs, l’art et la morale que l’on retrouve dans le fantastique :

En effet Wilde s’interroge sur le rapport entre l’oeuvre d’art et la réalité. En ce qui concerne la morale Wilde se demande si un homme peut vivre sans raison ni conscience, faire le mal et s’adonner au vices sans remords, dans la pure recherches égoïste et abstraite du plaisir, déconnecté de la réalité.

C’est pour cela que l’oeuvre est aussi reconnu comme conte philosophique car Wilde utilise l’oeuvre fantastique comme une façon d’amener le lecteur à réfléchir en peignant le portait d’un hédoniste sans limites.

Le Fantastique Américain

Edgar Poe est souvent considéré comme l’inventeur du genre policier, mais il marqua profondément le genre fantastique. Ses nouvelles fantastiques ont été traduites par Charles Baudelaire en 1857 sous les titres d’Histoires extraordinaires et Nouvelles histoires extraordinaires.

Baudelaire voyait en Edgar Poe, son double, celui avec qui il partage sa conception de l’art ainsi qu’une fascination pour le mal.

L’univers de Poe prend sa source d’inspiration dans le roman gothique ou baigne un univers sombre dans lequel la mort plane et est omniprésente avec son cortège d’angoisse. Tous ces récits font intervenir d’inexplicables phénomènes paranormaux.

Nous allons nous concentrer sur la Chute de la Maison Usher nouvelle publiée en 1839.

Un homme reçoit une lettre d’un ancien mai, Roderick Usher, l’invitant à passer quelques jours chez lui. En lisant la lettre le narrateur dont l’identité n’est pas connu ressent une nervosité dans le ton de

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