La Chambre claire Livre de Roland Barthes
Par Matt • 8 Octobre 2018 • 2 572 Mots (11 Pages) • 597 Vues
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En 1961 dans «Le message photographique» R.Barthes averti sur son opposition allant contre de l’utilisation du mot « langage photogra-phique » pour les classifications qui ne sont pas linguistiques « A côté de notre système à double articulation qu’est le langage, il existe d’autres systèmes de communication où, cette fois-ci, le rapport du signifié et du signifiant est analogique. C’est le cas, par exemple, de la photographie3 » . Cependant « on ne peut donc pas parler de langage, pour un système de signes sans double articulation et où le rapport signifiant/signifié est analogique » Dans le texte de La Chambre claire, Barthes dit : « en dépit de ses codes, je ne puis lire une photographie4 » . S’il ne peut pas la lire, c’est bien qu’elle n’est pas ob-jet de lecture.De plus il comprend les différents attributs qui caracté-
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[pic 1]
Le punctum de cette image, c’est le petit reste de vernis rouge sur l’ongle.
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rise le langage, c’est dans un premier temps l’arbitrairea et la linéaritéb (critères venant de Ferdinand de Saussure), ainsi que la double arti-culationc (notion ade André Martinet). Si cette constatation est juste, que se passe t’il pour notre objet de recherche (la photographie), car elle ne possède aucun de ces trois règles du langage.
En 1980 dans un entretien, une solution serait évoquée par Barthes concernant ces propos dit précédemment, selon lui: « quand on dit que la photo est un langage, c’est faux et c’est vrai. C’est faux au sens littéral5 ». Donc, il dira au sens littéral, «il n’y a de langage que double-ment articulé, arbitraire et linéaire. Au sens élargi et métaphorique, nous appelons langage tout système de signes qui débordent le champ de la linguistique et qui est justiciable de la sémiologie6».
Certes, cette idée est agréable; elle essaie de clôturer ce problème qui met manifestement Barthes dans une mauvaise posture. Cependant après de nombreuses contestations on comprend bien que l’idée de Barthes n’est pas complètement juste. Dans un livre récent, André Rouillé s’en prend à une tradition (référencialiste), qui court de Bazin à Barthes, et qui trouve ses origines dans les travaux de
Charles S. Peirce.Dans ce courant de penser, ce qui serait la caracté-ristique de la photographie dans les arts , c’est son attribut indiciel. Dans les termes Peirciens, cela stipule que la photographie entretient avec l’imprégnant un rapport de causalité.Le noeme « Ça a été » de Barthes renvoie pour finir à la conviction que le spectator, que le referent ou l’état de la chose photographiée a existé et a été réelle, ce qu’on ne retrouve pas dans la peinture.Dans la tradition dit référen-tialiste, c’est-à-dire qui prend en compte de la nécessaire existence, à un moment donné, de ce qui fut photographié.
Ensuite le livre de Philippe Dubois nous permettra de mettre en lumière le rôle contradictoire que l’on fait jouer au langage dans l’analyse de la photographie.Dans son livre Dubois va fractionner les démarche de la photographie en trois moments. A chaque moment concorde une des trois dimensions du signe, définies par Peirce. Il dit: «Le premier moment serait celui de la vérisimilitude, sous le signe de
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l’icône, c’est-à-dire que le réalisme de cette approche est sous-tendu par la ressemblance (tel est en effet un des sens que Peirce attribue à l’icône).Il s’agit en quelque sorte de l’approche de la photographie comme miroir du monde. Ensuite vinrent les structuralistes, résor-bant le réel dans le langage. S’ouvrirait ainsi l’ère de l’interpréta-tion-transformation du réel par la photographie. Cette transformation associerait la photographie au symbole, c’est-à-dire au signe non mo-tivé. Le langage humain est par excellence symbolique. En troisième lieu viendrait le moment où la photographie est considérée d’abord comme trace du réel, c’est-à-dire comme index : C’est ensuite seule - ment qu’elle peut devenir ressemblante (icône) et acquérir du sens (symbole)7». La photographie est un indice iconique ou une icône indicielle.
Barthes n’est pas en position de consommer la photographie, mais plus regarder le concept. Il ne veut pas élever la photographie à l’art (un objet artistique) ni à un objet de consumérisme, dans ce livre il va dégager une troisième voie qui serait de l’ordre de la praxis, du re-gard. Au début(Projection de Casanova de Fellini) c’est quelque chose qu’il n’arrive pas à nommer, il parle d’abord de la pitié (de souffrance d’amour). Il va confronter la photo au cinéma, le cinéma est dans la consommation d’image (pas de perception de l’image en tant que tel) or la photo est la comme une immobilisation de l’image et comme image immobile. On voit dans ce livre que Barthes multiplie les subs-titus possibles à cette photographie absente .Le paradoxe de la photo chez Barthes c’est une surface inanimée qui a proprement parler anime le specator. Pour Barthes la photographie n’a pas tellement
le pouvoir de représentation mais plutôt un pouvoir d’authentifica-tion grâce la conjonction du réel passé (oxymores). Lorsqu’il devient spectrum, c’est l’objet dans un rapport de mort, Il ne s’intéresse pas à la photo comme un art, il dit que c’est une fausse question, ce qu’il l’intéresse c’est autre chose. «Comme spectore je m’interresais à la photo que par sentiment je voulais l’approfondir non comme une question a thème,mais comme une blessure8».
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La photographie est mal située épistémologiquement, ou bien on l’a considéré quelle relève de l’art ou elle essaie de rivaliser avec la peinture ou bien alors on l’attire du coté de la performance de l’ordre journalistique, photographie de reportage (c’est une tout autre philo-sophie). Selon lui la philosophie dit de la photo se trouve au milieu ce n’est ni du coté de l’art ni du coté de l’instrumentalité réaliste,ça sup-poserait une esthétique générale de la fascination, la photographie c’est ce qui est fascinent, cependant on ne sait pas analyser ce qu’est fascination(on ne peut pas développer). C’est pour cela que la pho-tographie tombe un peu Hors
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