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Démontrer que Eugène Ionesco dénonce toute forme de massification à travers les propos des différents antagonistes moralisateurs

Par   •  20 Octobre 2018  •  876 Mots (4 Pages)  •  731 Vues

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comme Dédard et Daisy. Dédard est instruit, capable de réfléchir. Cependant, son esprit cartésien, le conduit à accepter l’illogique transformation des personnes en bêtes, cherchant à trouver une raison à la déshumanisation des habitants de la ville, comme en témoigne son vocabulaire : « Lorsqu’un tel phénomène se produit, il a certainement une raison de se produire » (p.123). Quant à Daisy, Elle est dénuée de tout jugement critique. Son esprit est incapable d’analyser la situation et d’entrevoir le danger de la prolifération des transformations. Bien au contraire, elle présente l’état des faits comme une normalité puisqu’elle rétorque : « on s’y habitue, … Plus personne ne s’étonne des troupeaux de rhinocéros parcourant les rues à toute allure. » (p.139). Il ne reste que Béranger, qui se retrouve, isolé du bloc des suiveurs. Il se bat pour son humanité, et rejette la bêtise qui s’installe : « Eh bien moi, je ne veux pas accepter cette situation » (p.123) ou « Ah non, moi, je ne peux m’y faire » (p.129). L’auteur, dénonce à travers le débat, le pouvoir de l’endoctrinement et l’effet de la massification sur les personnes faibles d’esprit mais aussi sur ces intellectuels dénués de toute logique face aux mouvements de masse.

Tout compte fait, Eugène Ionesco dénonce la massification à travers les propos des différents antagonistes moralisateurs : celui qui se conforme aux normes sociales mais intolérant, celui qui au nom de la logique perd son raisonnement juste et celle qui par sa faiblesse morale perd tout jugement critique. À ses suiveurs, l’auteur oppose l’homme qui défend son son individualité et son humanisme. Les autres personnages, subirent les affres de la massification en se métaphorisant en bête. L’auteur nous met en garde contre les mouvements de foule qui abolissent la pensée et assimile les personnes. Les sujets traités par le théâtre de l’absurde et ceux des œuvres existentialistes démontrent leur similitude.

Total : 862 mots avec les citations, 639 mots sans les citations.

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