Dissertation sur le Théâtre

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Le conflit permet donc ici bien mouvementer la scène, de la rendre vivante et ainsi mieux divertir le spectateur. Il s’agit ici d’une fonction essentielle à côté de la fonction morale du théâtre, car une pièce sans aucune action ne serait une pièce.

En revanche, il reste encore deux manières différentes de divertir, sans faire usage au conflit directement, qui pourraient donc montrer que le conflit ne serais pas obligatoirement la première caractéristique du théâtre.

Tout d’abord nous avons le quiproquo. Un malentendu peut-être retrouvé dans presque toutes les pièces de théâtre. Dans la comédie Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, Silvia, la fille de M. Orgon est forcée à se marier au jeune fils d’un des amis de son père. Elle obtient de ce dernier l’autorisation d’observer sous le déguisement de sa servante Lisette, le jeune homme. C’est au moment où elle tombe amoureuse d’un jeune valet que sa situation se complique, jusqu’à ce qu’elle réalise qu’il ne s’agit pas d’un simple valet, mais de Dorante, le jeune homme qu’elle était censée marier.

Ici le quiproquo est du au double jeu de masque qui a lieu pendant la pièce, parce que chacun d’eux se déguise, mais ne réalisent qu’à la fin, qu’ils étaient pris par la même idée. Ici le malentendu est utilisé indépendamment du conflit. Même si dans beaucoup d’oeuvres le quiproquo donne naissance aux conflits, il reste un élément indispensable au divertissement, et rajoute un effet soudain, qui attire l’attention du spectateur. Ici le quiproquo reste un aspect essentiel de la pièce, sans celui-ci, la pièce n’aurait aucun sens, car toute l’histoire s’appuie dessus.

Une seconde caractéristique du théâtre qui ne se base pas sur le conflit est le coup de théâtre. Il s’agit de l’un des éléments les plus importants du pièce. Le coup de théâtre va faire sortir l’histoire du suspens et la „tourner“ dans une toute autre direction. Un exemple adapté est la seizième scène du troisième acte du Mariage de Figaro de Beaumarchais. Parallèlement au projet du Comte, d’exercer son „droit de cuissage“, Marceline impose son mariage avec Figaro. Le suspens ne cesse de croître pusiqu’il y a deux grands obstacles pendant la pièce qui s’opposent au Mariage des deux valets: Marceline et le Comte. C’est alors qu’après le juge a pris une décision, que Marceline découvre que l’homme qu’elle voulait marier était son propre fils. Ce coup de théâtre est donc une véritable tournure pour toute la pièce, puisqu’il y a un obstacle en moins. On constate donc que le coup de théâtre est vraiment un élément indispensable pour rendre une pièce de théâtre interessante et mystérieuse jusqu’à surprendre le spectateur.

Pour conclure, nous pouvons dire que le conflit est certe une caractéristique importante du théâtre, nous avons vu que celui-ci permet de clarifier les relations tout comme le caractère d’un personnage, tout comme la fonction de „messager“ pour l’écrivain.

Mais celui-ci est accompagné par d’autres caractéristiques primordiales comme le quiproquo ou le coup de théâtre, puisqu’ils donnent une nouvelle „direction“ à la pièce.

Le conflit reste donc une caractéristique première du théâtre, comme le dit Eugènee Ionesco: „Sans conflit, il n'y a pas de théâtre.“

À présent nous pouvons nous poser la question, si dans le roman ou la poésie, par rapport au théâtre, le conflit garde toujours la même importance.