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DISSERTATION SUR L'INTERET DES CONTES

Par   •  2 Mai 2018  •  1 668 Mots (7 Pages)  •  2 683 Vues

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De plus, l'enfant a l'habitude de ce schéma : il sait qu'en général, les contes finissent bien. Il est donc partagé partagé entre le plaisir de l'attente et la résolution qu'il sait qui arrivera à la fin.

- le plaisir du merveilleux : tout est possible dans le conte

Enfin, les contes sont divertissants car ils se caractérisent par le registre merveilleux. Tout est possible dans les contes.

Les fées qui ont des pouvoirs magiques apparaissent pour aider les personnes gentilles. Par exemple, dans Cendrillon, la fée donne un coup de baguette et transforme « une citrouille en un élégant carrosse, des souris en fiers chevaux, un chien en cocher et les petites grenouilles en valets de pied, et la vieille robe de Cendrillon devint une somptueuse robe de bal ». Les personnages meurent et puis revivent : Blanche Neige revit après avoir entendu les paroles du prince et qu'il l'a embrassée, le chasseur sauve le Petit Chaperon rouge et sa grand-mère en ouvrant le ventre du loup.

- les contes délivrent un enseignement

- Tout d'abord, les contes traditionnels ont très souvent une valeur morale.

Par exemple, Dans l'histoire du Petit Chaperon Rouge, l'enfant qui écoute ou lit le conte comprend que cette mésaventure ne serait pas arrivée si l'héroïne avait suivi les conseils de ses parents et si elle n'avait pas écouté une personne inconnue. Dans les contes de Perrault, la « moralité » est explicite, placée distinctement à la suite de l'histoire, comme dans les fables. Par exemple, toujours dans le conte du Petit Chaperon Rouge, on a la moralité suivante : « On voit ici que de jeunes enfants, surtout de jeunes filles belles, bien faites et gentilles, font très mal d'écouter toute sorte de gens... » D'ailleurs Perrault, dans sa Préface des Contes en vers (1694), insiste sur la valeur morale qu'il donne au conte : « Partout la vertu y est récompensée et partout le vice y est puni. […] Tantôt ce sont des Fées qui donnent par don à une jeune fille qui leur aura répondu avec civilité, qu'à chaque parole qu'elle dira, il lui sortira de la bouche un diamant ou une perle; et à une autre fille qui leur aura répondu brutalement, qu'à chaque parole il lui sortira de la bouche une grenouille ou un crapaud. »

- De plus, les contes sont une réponse à l'angoisse des enfants et une préparation aux épreuves qu'ils seront amenés à affronter

En effet, Le conte fonctionne chez les enfants par le mécanisme de l'identification. L'enfant s'identifie facilement au héros du conte. Les personnages terrifiants comme les loups, les sorcières, les ogres, donnent une forme aux angoisses des enfants.

Ces histoires finissent par le triomphe du héros, et invite donc les enfants à garder espoir et à retrouver des solutions dans leur vie grâce aux contes.

Dans la Psychanalyse des Contes de fées, Bruno Bettelheim s'intéresse à cet aspect du conte. Il donne l'exemple des personnages qui s'endorment, comme le Belle aux bois dormants ou Blanche Neige : le sommeil correspondrait à ce qu'on appelle la période de « latence » en psychologie, qui survient avant que l'individu ait les ressources pour affronter la puberté. Le baiser du prince représente l'accès à la sexualité adulte.

- La spécificité du conte philosophique

Il existe aussi des contes qui ne sont pas destinés aux enfants, comme les contes philosophiques de Voltaire. Ces contes ont la même forme que les contes populaires mais ils transmettent aussi des idées philosophiques et critiquent la société. Le conte philosophe se différencie donc d'avec le conte merveilleux traditionnel car il s'inscrit dans une réalité historique, parfois masquée : Babylone dans Zadig reflète par exemple la société française du XVIIIème siècle. La fiction conduit à une réflexion à la fois critique et philosophique sur les grands questions de l'existence humaine. Le conte Candide a une moralité finale comme les contes traditionnels : c'est la formule finale : « Il faut cultiver notre jardin». Cette phrase est à la fois à comprendre dans le sens propre et dans un sens figuré : il signifie alors qu'il faut s'occuper de ses propres qualités intérieures et les travailler.

Conclusion

Comme nous l'avons vu, les contes continuent à susciter l'intérêt car ils peuvent s'appliquer à toutes sortes de situations, même les plus modernes. De plus, ils sont divertissants et plaisants, car ils se basent sur le plaisir de raconter. Voltaire a bien compris l'attrait qu'avaient les contes puisqu'il en a écrit plusieurs pour diffuser ses idées philosophiques.Les contes sont aussi une source d'enseignement. Ils proposent une image des schémas sociaux et familiaux toujours intéressants.

Il serait intéressant de s'interroger sur la parenté entre les contes et les mythes qui expliquent la fondation de la société humaine.

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