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Corpus : La figure du tyran

Par   •  27 Juin 2018  •  1 743 Mots (7 Pages)  •  413 Vues

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roi, l.33), le Père Ubu utilise les pronoms possessifs « ma » et « mes », ce qui démontrent son égoïsme pure. Par ailleurs, on peut apercevoir que les rois menacent la population: « Si vous ne vous taisez pas à l’instant, je jette sur vous mes soldats et mes chiens » (Macbett, l.50), de plus on peut apercevoir un langage totalement irrespectueux avec des insultes envers autrui : « imbécile » (Caligula, l.17), « Tu as une sale tête » (l.19), « stupide bougre » (Ubu roi, l.35).

Le principal but des dirigeants politiques est de s’enrichir grâce à leur pouvoir, ils exercent leur pouvoir au profit de leurs caprices, en volant les richesses aux nobles ou mêmes aux riches : « je vais faire périr tous les Nobles et prendre leurs biens » (Ubu roi, l.5,6) , « je trancherai les têtes de tous les nobles pour avoir leurs terres. » (Macbett, l.63,64) , « tous les patriciens, toutes les personnes de l’Empire qui disposent de quelque fortune […] doivent obligatoirement déshériter leurs enfants et tester en faveur de l’Etat » (Caligula, l.1,2,3). Il y a également la volonté de toujours faire et avoir plus notamment dans Ubu roi « je veux faire des lois maintenant » (Ubu roi, l.42), et dans Macbett « Il me faudra les joyaux de l’un, la maison de l’autre, et chaque nouvel avoir ne sera pour moi qu’une sauce qui me rendra plus affamé », en effet le désir d’avoir plus est présent, et fait parti de l’égoïsme des dirigeants.

Nous allons maintenant voir que ces tyrannies s’expriment grâce à différents registres : en effet, le registre tragique est présent dans tous les textes, d’une part par le lexique de la mort et d’autre part par la fatalité et la brutalité des tyrans : dans « Ubu roi », le Père Ubu condamne tous les nobles à la mort et ils les obligent à léguer leur richesses avant la mort, dans « Macbett » on a tout d’abord un registre tragique avec la cruauté du peuple envers Macbett qui a sa tête morte accrochée au bout d’une pique « Qu’il brûle dans les enfers ! Qu’on le torture !.. » (l.39 à 47) puis finalement durant le renversement de situation où Macol annonce au peuple qu’il établira un régime semblable à celui de Macbett voir même pire, de même dans « Angelo, tyran de Padoue », où le registre tragique est présent tout au long de la tirage d’Angelo qui utilise un lexique de fatalité « Condamné, exécuté » (l.19), « A Venise on ne meurt pas sur l’échafaud, on disparaît » (l.19,20), lexique des ténèbres « un corridor ténébreux » (l.26), enfin dans « Caligula », l’empereur souhaite tuer les gens de façon arbitraire pour acquérir leurs richesses. Dans la pièce « Ubu roi » de Alfred Jarry qui nous est présenté avec une focalisation externe, il y a aussi un registre ironique avec des sous-entendus : « Excellent ! Excellent ! » (l.18), et l’utilisation d’expression plutôt ironique par rapport au contexte de la pièce : « mieux vaut peu que rien » (l.31).

Deuxièmement, nous étudierons les moyens propres au théâtre qui permettent de montrer aux spectateurs la relation du pouvoir chez les tyrans, en commençant par analyser les procédés du genre théâtrale, de ces pièces de registre tragique et ironique.

Tout d’abord, dans ces extraits, le temps de parole est significatif du pouvoir, et nous pouvons remarquer que globalement dans nos quatre textes nos personnages ont un temps de paroles supérieur aux autres personnages de la pièce : notamment dans « Angelo, tyran de Padoue » où Angelo fait une longue tirade : « Première raison pour trembler. […] Tisbé, -m’espionne » (l.7 à 36), dans « Macbett » Macol nous fait également une tirade alors que tout son public s’en va « Maintenant que le tyran est mort […] que je satisferai par tous les moyens » (l.52 à 69), Calegula lui aussi possède un temps de parole supérieur à Caesonia, mais en revanche dans « Ubu roi » le Père Ubu parle plus que les autres mais la différence n’est pas flagrante, mais pourtant il possède un pouvoir énorme. De plus, dans « Caligula » de Albert Camus, Caligula se permet de couper la parole à l’Intendant « L’Intendant : Mais, César… Caligula : Qu’est ce qui te prend ? » (l.4,5), or cela nous prouve que Caligula a clairement aucune crainte face à l’Intendant et il lui manque presque de respect en lui coupant la parole.

Les didascalies nous démontre tout autant la supériorité des tyrans par rapports à leurs sujets : « (Le noble ne répond rien.) » (Ubu roi, l.16), « Caligula, imperturbable » (Caligula, l.9), « Guillotines nombreuses dans le fond, comme au premier tableau » (Macbett, l.51), en effet, toutes ces didascalies nous permettent de savoir l’attitude de la relation entre les tyrans qui possèdent tout pouvoir sur les plus faibles, et l’inclinaison des plus faibles face aux tyrans comme lorsque l’intendant fuit face à Caligula « Tu as trois secondes pour disparaître. Je compte : un… » (l.27), ainsi que la cruelle violence exaucé par ces dictateurs.

Enfin, nous pouvons analyser que dans les quatre textes, le dirigeant à toujours le dernier mot : « Ah ! Je suis malheureux » (Angelo, parole d’Angelo, dernière ligne), « Je compte : un... » (Caligula, parole de Caligula, dernière ligne), « empereur de tous les empereurs » (Macbett, parole de Macol, dernière ligne), « plus vite, je veux faire des lois maintenant » (Ubu roi, parole d’Ubu, dernière ligne)

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