Quels sentiments le lecteur peut-il éprouver pour ces enfants?
Par Matt • 7 Juin 2018 • 1 216 Mots (5 Pages) • 617 Vues
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Toutefois, les sentiments éprouvés par le lecteur a l'égard des enfants que propose Queneau sont fort différente dans la mesure ou il n'évoque pas d'enfant pauvre. Il évoque une petite fille du nom de " Zazi " qui dès la première réplique de celle-ci, on se rend compte qu'elle a un caractère bien forgé, et un certain manque de considération pour les autres " N'empêche que c'est à moi qui ça arrive" (l.11). Elle s'exprime de façon féroce, dénigre tout ce qui ne l'intéresse pas c'est-à-dire, ce qui ne considère pas le métro : elle fait preuve de la vulgarité d'un jeune enfant boudeur et capricieux. Le lecteur peut avoir du mépris envers ce personnage car cette petite fille est hautaine, ingrate, elle s'exprime de manière totalement déplacer envers les adultes. Le lecteur peut donc avoir une mauvaise opinion de celle-ci. Elle n'est pas reconnaissante de ce qu'elle a tandis que beaucoup d'autres enfants sont heureux avec un rien comme c'est le cas dans le texte de Victor Hugo ou le petit garçon est joyeux parce qu'il est libre. Par ailleurs, quand le personnage est une personne insolente comme Zazie, le lecteur peut ne pas s'impliquer dans le personnage et donc ne pas recevoir des sentiments. Enfin l’auteur joue avec les codes traditionnels du roman. Depuis les siècles précédents, on représentait le langage du peuple de manière réaliste avec ses erreurs, mais la langue du narrateur restait, elle, irréprochable. Queneau amorce donc un détournement de l’attendu en littérature et modernise l’incipit. À terme, outre la notion de jeu et de modernité du roman, l’auteur tente surtout de faire oublier au lecteur la présence du narrateur.
Pour conclure, dans ces quatre extraits, le lecteur peut éprouver des sentiments différents à l'égard des enfants, selon des caractéristiques différentes. Si nous retrouvons des sentiments de peine, de pitié, de compassion à l'égard des enfants chez Dickens, Hugo et Mabanckou, les sentiments sont très différents chez Queneau, le lecteur peut éprouver du mépris. Autrement dit les textes de Dickens, Hugo et Mabanckou sont en contraste avec celui de Queneau.
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