Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours
Par Christopher • 9 Septembre 2018 • 1 306 Mots (6 Pages) • 500 Vues
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une utopie. Quand a Beckett il propose une relation plus dur et violente sans humour, même si l'on peut sentir un peu de dérision.
Commentaire composé :
Nous allons étudier deux extraits de l'acte 1 de «L'île des esclaves» écrite par Marivaux en 1725. Elle parle de la relation entre maître et valet. Nous nous demanderons en quoi ces deux scènes sont une critique et une nouvelle vision du monde. Dans un premier temps nous verrons la relation banal entre un maître et son valet ensuite nous verrons l'île des esclaves et les relations en son sein.
Premièrement, nous allons montrer que la relation entre Arlequin et Iphicrate est normal dans l’Antiquité en montrant la relation maître/esclave. A plusieurs reprise nous pouvons voir que le mot esclave est répété l.9 avec «esclave insolent» mais aussi avec l.11 « méconnais-tu plus ton maître, et n'est tu plus mon esclave? ». Nous pouvons remarquer que Iphicrate qui est le maître, n'a pas l'habitude d'être gentil avec son esclave, et qu'il peut être violent avec « coups de gourdin » l.1-2 ou encore quand Arlequin dit de façon ironique que Iphicrate a l'habitude de lui accorder des marques d'amitié mais qu'elles lui tombent toujours sur les épaules. « les marques de votre amitié tombent toujours sur mes épaules ». Il y a aussi le champ lexical de l'insulte « misérable, tu ne mérites pas de vivre. » , « Maraud ». On peut remarquer aussi que Arlequin n'a pas de nom ce qui renforce l'idée d'esclavage, un esclave n'a pas besoin de nom. Quand Trivelin lui demande son nom Arlequin répond: « J'en ai point » ; « je n'ai que des sobriquets qu'il m'a donnés; il m'appelle quelquefois Arlequin, quelquefois Hé. ». Mais cette relation n'est pas accepter sur cette île, c'est ce que nous allons démontrer par la suite.
Deuxièmement, nous allons étudier cette île et les relations présentes sur celle-ci en montrant que cette île est une utopie, un nouveau monde complètement différent de celui d'Athènes. Arlequin a très vite saisi qu'il n'était pas dans le même monde que celui d'Athènes et il en profite pour reprocher la dureté de son maître avec ironie: « vos compliments me charment […] faire a coups de bâton. » ou aussi « les marques de votre amitié tombent toujours sur mes épaules ». Arlequin continue de ce moquer d'Iphicrate en lui rappelant qu'il n'est plus à Athènes « Ah ! Ah ! Vous parlez la langue d'Athènes; mauvais jargon que je n'entend plus. ». Ensuite quand Arlequin compris qu'Iphicrate n'avait toujours pas compris qu'il était dans un monde différent, où il n'y avait pas d'esclave, Arlequin le tutoya, ce qui rompt le dialogue normal entre un esclave et son maître, Arlequin lui parle d'égal à égal avec les pronoms « tu » l.14-16-17 ; « te » l.13-16-19 ; « toi » l.16 ; « t' » l.17-23 et « tes » l.23. Arlequin en a donc profité pour lui faire la morale et Iphicrate était au désespoir « peut-on être plus malheureux et plus outragé que moi » car il venait de comprendre qu'il n'avait plus de pouvoir sur Arlequin et donc par conséquent qu'il venait de perdre son esclave. Les relations étaient maintenant inversés car Arlequin avait l'aide de ces compagnons face a Iphicrate « brave camarde que vous êtes » et cela ce vu dès qu'Iphicrate voulu punir son ancien esclave car Trivelin et ces gens le désarmèrent aussitôt. On peut le voir quand Trivelin s'adresse à Arlequin « Prenez cette épée, mon camarade; elle est à vous. ». Après cette scène, on sent un esprit de vengeance de la part d'Arlequin envers son ancien maître « Oh ! Oh ! Que nous allons rire ! Seigneur Hé ! ». mais Trivelin le rattrape très vite en lui rappelant qu'il lui « donne bien moins pour réjouir votre(ça) vanité, que pour le corriger de son orgueil ».
Pour conclure, nous pouvons dire que ces deux scènes sont une critique car ils montrent qu'il est possible de vivre dans un monde sans
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esclavage et violence et où chacun est égal à l'autre. Et l'auteur se sert de cette île des esclaves pour faire passer ce message. C'est pour cela que cette pièce de théâtre dépasse la simple comédie mais à une portée universelle et est revendicatrice.
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