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Etudes des genres, poésie

Par   •  28 Octobre 2018  •  4 107 Mots (17 Pages)  •  482 Vues

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Genre de la fable et sa tradition

L'inventeur de la fable est Ésope, en prose au début. Récit fictif et bref, non vraisemblable qui s'obtient en mettant en scène des animaux, illustre une vérité morale générale/un enseignement, vise à délivrer un sens, sens doit être pris sur un autre plan que celui du récit (= genre allégorique). Touche les mœurs.

Fable = genre littéraire, cependant, si on regarde les textes de l'époque, la fable n'est jamais mentionnée comme tel ; n'est pas mentionné comme art poétique, type de récit considéré comme trop rustre, avec une situation narrative simple pour que la morale soit plus frappante. N'a pas de façon évidente une dignité littéraire.

Nom du recueil laisse supposer que c'est un véritable objet littéraire → veut faire accéder une dignité littéraire à un objet qui paraît indigne, simpliste. Cependant, ne veut pas dire qu'il n'y a pas de tradition de la fable ; « choisies » montre bien que J.F ne prétend pas avoir inventé ces fables, reprend des petites histoires qui ont déjà été traitées avant lui, qui constituent une espèce de tradition sur laquelle il peut s'appuyer, corpus de ces récits extrêmement important dans lequel il a opéré un tris pour les traiter à sa manière et les mettre en vers.

Morale → comportement humain et ce qui le détermine. Dicte ce qui est bien ou non. J.F est un moralistes. La fable n'a pas de morale, mais une moralité → elle prend une forme gnomique.

Dans les fables, il y a souvent des conflits, des choses violentes → lecteur amené à prendre parti, à s'identifier à l'un ou à l'autre.

Traité de la fable ; Ésope (VIIe-VIe siècle avant notre ère) ; Antiquité reculée, personnage qui se perd dans les origines de la littéraire occidentale. Personnage apparaît comme un personnage fabuleux, fictif. Fable = apologue à l'époque. Aurait été actif vers – 620.

Textes grecs ont influencé les auteurs latins, comme Phèdre, qui est l'auteur d'un recueil de fables, qui sont organisées dans un tout (différence avec Ésope, qu'on attribue un ensemble de fables, mais qui sont des textes éparpillés). Caractère commun avec Ésope ; il aurait été lui aussi esclave et affranchi (manuscrits anciens le présentent comme Phèdre, affranchi d'Auguste). Aurait été actif au 1er siècle de notre ère.

Différence entre fables grecques/latines ; les premières sont en prose, tandis que les secondes sont en vers.

Phèdre est celui qui fait réellement entrer le genre de la fable dans la littérature, le plus direct avec J.F.

Avienus (IVe-Ve siècle) ; auteur latin tardif, a composé des fables latines en vers.

Romulus (XIIIe siècle) ; à partir du recueil de Phèdre, aurait composé des fables en prose, plus étendues.

Fables de Romulus sont la source de fables médiévales françaises ; sont imitées de son recueil, parfois en prose, d'autres fois en vers, imitation. S'éloigne cependant des fables de Phèdre, parce que manuscrits perdus à un moment. Redécouverte, parution en 1596.

Marie de France ; s'est attaquée à ce genre, a composé un recueil original.

Socrate ; aurait composé des fables et mis des fables en vers durant son emprisonnement avant sa mise à mort, mais rien n'a été conservé.

Genre de la fable = millier de textes en grec, latin, français, en vers ou prose, brefs ou très longs. Variantes très nombreuses entre chaque version de fable (parallèle, inspiration, comparaison).

Beaucoup de fables latines, textes assez courts, mettent en scène des animaux. Fables aient à l'apprentissage du latin au 17e siècle → image puérile et scolaire.

Le but de J.F est de donner une élaboration poétique très fine à certaines fables, d'aller plus loin dans la réflexion morale qui est exprimée dans ses fables, compréhensible seulement par des adultes.

Genre qui manque de dignité → il faut montrer que les fables sont plus importantes qu'on ne le croit, pour légitimer son entreprise, J.F a recourt à plusieurs autorité ; Ésope, Homère (grand poète de la tradition grecque), préface mentionne Socrate (grand maître de sagesse de l'Antiquité Grecque) → jeu de suggestion, donner aux fables une dimension poétique, une profondeur de sens moral. Inspiration des fables mentionnée par une inspiration divine. Pas de muse de la fable (p. 27), une divinité aurait dû marquer le genre de la fable. Tente de légitimer, d'expliquer son entreprise dans sa préface → geste plein de noblesse car déjà accompli par Socrate lui-même, tente de réhabiliter le genre même en le plaçant sous différents parrainages.

La Vie d’Ésope ; avant de nous donner les fables, J.F nous donne des petites fables en prose dites par Ésope lui-même → point de comparaison + détour littéraire rhétorique qu'emploie un personnage en situation de faiblesse pour exprimer des vérités qui ne pourraient pas être dites de façon directes, car blessantes. Fable = parole de ruse, permet de critiquer les mœurs, la manière de se conduire des puissants. Récit allégorique qui fonctionne comme une réflexion sur le genre, son utilité, sa nécessité, ses dangers.

« mettre en vers » ; respect de contraintes formelles, de caractéristiques rythmiques, sonores, qui identifient un morceau de discours ayant des propriété particulière qui en font un vers (= métrique, prosodie). Dans l'Antiquité grecque, la métrique était basée sur les syllabes courtes et longues, les pieds → prononciation différente selon les personnes (« e » susceptible d'être caduc).

Prosodie / métrique → contrainte formelle qui s'applique à des segments de discours pour lui donner des propriétés particulières ; caractéristiques générales des textes de poésie (vers livres, prose).

Dans l'antiquité, la prosodie était fondée sur les pieds (syllabe courte ou longue). Cependant, ça n'a pas servie de base à la métrique française, qui est plutôt fondée sur le comptage des syllabes ? Cela reste un problème car la prononciation diffère selon les individus.

Difficulté pour le décompte → « e » (muet) caduc = va être prononcé pleinement sur une syllabe complète, peut ne pas être prononcé dans certaines situations

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