Etude de cas: Le mal du siècle (romantisme).
Par Orhan • 9 Avril 2018 • 965 Mots (4 Pages) • 815 Vues
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- Comparer le tableau de Friedrich et la description du Musset
En quoi le personnage représenté par Friedrich dans Le voyageur au-dessus de la mer de brume correspond-il à la description des jeunes romantiques faite par Musset ?
Le tableau représente un personnage se détachant sur un ciel clair ; cet individu est mis en valeur par sa position au centre dans le tableau, au sommet d’un triangle constitué par un amas rocheux. Le personnage est vêtu de noir, comme les jeunes romantiques évoqués par l’auteur de Confession d’un enfant du siècle. Il est peint de dos, on ne voit pas son visage : n’importe quel jeune homme de l’époque peut s’identifier à lui. Il est seul, ce qui peut suggérer la volonté de fuir un monde dans lequel il ne se sent pas à sa place. Le paysage dans lequel il se trouve est inhospitalier et grandiose. Le jeune homme domine une « mer de brume », selon le titre, qui peut rappeler l’océan évoqué par Musset, et le « je ne sais quoi de vague et de flottant » qui caractérise selon lui le présent des romantiques. Le tableau de Friedrich est ambigu car on ignore les intentions du personnage, qui, après une longue marche solitaire, est dépeint à l’aplomb d’un gouffre : s’agit-il du portrait d’un jeune homme intrépide et vainqueur, contrastant avec la mélancolie évoquée dans La Confession d’un enfant du siècle, ou bien plutôt d’un romantique désespéré, déterminé à quitter un monde hostile ? La seconde hypothèse semble probable, d’autant que le jeune homme semble avoir la tête inclinée vers le bas, vers l’abîme.
- Définir le mal du siècle
Le personnage de Confession d’un enfant du siècle souffre de ce qu’on appelle le « mal du siècle », qui pourrait être illustré par l’attitude du jeune homme peint par Friedrich. Comment définiriez-vous cet état ? Quelle en est une des causes majeures, selon Musset ?
Le mal du siècle est un état de mélancolie, d’abattement, se traduisant par des pensées morbides. Musset associe cet état d’esprit, partagé par une partie de la jeunesse du premier quart du XIXe siècle, à la disparition de Napoléon, et à un présent globalement profondément décevant.
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