Carnaval de Cayenne

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Tout au long de ce carnaval, des festivités sont organisées. Ainsi, la Reine qui épousera le Roi Vaval est élue parmi de belles candidates et sera celle qui présentera le plus beau des costumes !

Le Carnaval de Guyane s’achève sur les jours Gras ! Le dimanche précédent les jours gras, se déroule la Parade de Cayenne : la parade la plus médiatisée de Guyane ! Les groupes de Carnaval revêtent alors leurs plus beaux costumes et donnent leur maximum ! Le groupe qui fera la plus belle parade sera alors remercié avec un beau chèque de la Collectivité Territoriale et sera le groupe officiel des manifestations de Cayenne pendant un an !

Les jours Gras sont les plus intenses du Carnaval : c’est la « ligne droite » avant la fin !

Le lundi Gras, la tradition veut que les hommes se déguisent en femmes et inversement ! C’est le jour des mariages burlesques !

Le mardi gras, tout le monde s’habille en rouge et noir : c’est le jour du diable et des diablesses !

Le mercredi soir : Cayenne est en deuil, tout le monde s’habille en Noir & Blanc ! C’est ce jour que Vaval est brulé sur la place publique pour renaître l’année d’après !

Ces derniers jours, ces jours gras, se caractérisent par l’effervescence qui anime les rues de Cayenne ! Jeunes et moins jeunes jouent le jeu des couleurs et défilent et dansent derrière les groupes de Carnaval ! Le tout dans une bonne ambiance !

Les costumes traditionnels

LANMO (LA MORT)

Commun à tous les carnavals du monde, Lanmo symbolise la mort. Son costume tout blanc rappelle la couleur du linceul. Son masque représente un crâne. Il enveloppe de sa cape blanche ses victimes, comme pour les étouffer.

SOUSSOURIS (LA CHAUVE-SOURIS)

Juste au corps noir couvrant tout le corps et muni de grandes ailes, les Soussouris poursuivent les spectateurs avant de les piquer. Les Soussouris encadrent souvent les défilés des diables rouges.

ZOMBI BARÉYO

Vêtus d'une tunique blanche ceinturée d'une écharpe rouge, les Zombies portent une cagoule triangulaire, en forme de tête de chat. C'est le mauvais esprit de la forêt tropicale. Circulant en bandes parmi les spectateurs, qu'ils encerclent au son d'un sifflement rythmé. C'est l'opération Zombi Baréyo : Zombie cernez-les !

LES NÈG'MARRONS

C'est le personnage caractéristique de la Guyane. Il symbolise l’esclave évadé qui avait choisi la liberté en forêt ! Ils circulent le corps enduit d'huile colorée à la suie.

Vêtus d'un simple pagne ou Kalimbé rouge, bandeau rouge sur la tête et une graine d'awara (orange) dans la bouche, ils se mélangent à la foule pour l'asperger d'huile. Ils assurent l'ordre du carnaval de rues ou forment une haie d'honneur aux groupes masqués.

Attention à ceux qui bloquent leur passage, ils seront "huilés" !

BOBI

Bobi est un ours, son costume est fait de vieux sacs de pomme de terre ou de sucre des pieds à la tête. Il est mené dans les rues par son maître, montreurs d'ours, attaché à une corde.

CAROLINE

Une anglaise devenue riche grâce à l’orpaillage et qui porte son mari sur le dos de peur qu’on le lui vole !

LES COUPEURS DE CANNE

Les coupeurs de canne rappellent l'histoire de l'esclavage et de la coupe manuelle de la canne à sucre. Ils défilent en bandes, torse et pieds nus, vêtus d'un pantalon en grosse toile et armés d'un sabre d'abattis. Les coupeuses portent, quant à elles, une tunique bleue, un sabre d'abattis et une canne à sucre.

JÉ FARIN

C'est certainement le personnage préféré des enfants, le boulanger. Tout habillé de blanc, il porte une coiffe formée d'un long cornet multicolore parsemé d'étoiles. La poche de son tablier est remplie de farine. Il prend un malin plaisir à enfariner ceux qui le narguent !

LES TOULOULOUS

Impossible d'évoquer le carnaval guyanais sans décrire son personnage incontournable et unique : les Touloulous sont les reines du carnaval ! Déguisées de la tête aux pieds, les Touloulous caricaturent la bourgeoise du 18 et 19ème siècle.

Silhouettes rembourrées dans des robes élégantes et richement parées, masquées, gantées et encagoulées : elles sont mystérieuses.

Les femmes changent le moindre détail y compris leur voix. Un seul but : rester dans l'anonymat absolu.

Les Touloulous vont aux bals parés-masqués des universités les samedis soirs. L'espace d'une nuit, les touloulous ont le droit de séduire et de faire ce qui leur plait : les cavaliers ne peuvent refuser la danse !