Si tu t'imagines, Queneau
Par Ninoka • 8 Février 2018 • 919 Mots (4 Pages) • 620 Vues
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II La modernité du poème
- En créant un pastiche (une imitation)
Queneau s’inspire de RONSARD, lui-même inspiré de HORACE et de son Carpe Diem
Intertextualité avec " quand vous serez bien vieille ", " cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie '' repris par QUENEAU dans les vers 39-40 ; influence aussi de RONSARD dans « je vous envoie un bouquet », avec le symbolisme de la fleur.
Un monologue adressé à une jeune fille, « fillette »avec les mêmes apostrophes et la même connotation que celle dans « Mignonne »
- La vision en contraste de la jeunesse et de la vieillesse, vue précédemment
- Des métaphores-clichés: " taille de guêpe ", " cuisse de nymphe ", " teint de rose '' .
- L’attitude directive du poète initiateur : - les impératifs exhortatifs '' allons, cueille, cueille...'' qui met en avant son expérience : " si tu t'imagines...'' " si tu crois..." " ce que tu te goures..."
- L'invitation amoureuse qui est une invitation hédoniste à profiter du moment présent »cueille, cueille cueille » cf le CARPE DIEM
- Par la subversion des règles
- Longueur inégale des strophes (strophe de 12 vers, de 14 ou de 23 vers)
Fantaisie des rimes ou absence de rimes
- 2) Subversion du langage écrit : La familiarité " ce que tu te goures "
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- : La syntaxe : absence de négation (vers 33)
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- : langage parlé avec des liaisons écrites « * " Saison des za '' , des raccourcis phontiques '' xa va ", " Sque tu ''
- : Dans le choix des mots : " biceps " ou des images « pesante graisse /Le menton triplé / : Dans le mélange des niveaux de langue : familier « Le muscle avachi" et précieux « cuisse de nymphe) »
Conclusion : Les Surréalistes avaient osé mettre des moustaches à la Joconde.. Queneau ici s'amuse avec la tradition : rejet de l'académisme, liberté de ton et d'écriture, et choix de la forme
Dans sa recherche de la subversion des thèmes du lyrisme, de1'amour et la fuite du temps, le poète crée une poésie originale et populaire qui sera mise en musique par Léo Ferré et chantée par J. Gréco.
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