Plan détaillé de dissertation sur les Lumières
Par Matt • 10 Octobre 2018 • 3 787 Mots (16 Pages) • 945 Vues
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C/ Le Bonheur, étant, au final l’aboutissement de ce processus, l’utopie des Lumières est, en effet, de rendre l’Humanité meilleure et donc plus heureuse
1- Généralement cette définition du Bonheur est fondée sur la nature (sagesse)
Le thème du bonheur qui revient sans cesse dans la littérature tout au long du XVIIIe siècle s'enracine dans la philosophie de la nature qui établit le bonheur de l'homme au sein du monde.
→ Discours sur le Bonheur de Madame de Châtelet
Madame du Châtelet, quant à elle, commence son œuvre en reconnaissant la difficulté à atteindre le bonheur à cause de divers obstacles comme les circonstances, l’âge et les entraves. Elle explique que la fortune nous a placés dans un état spécifique, et alors un des éléments le plus important à atteindre le bonheur, c’est de ne pas essayer de changer nos circonstances. Au contraire, nous devons nous contenter de notre état.
→ Rousseau prône une vie plus humble, orientée vers la sensibilité et les bienfaits de la nature. Le bonheur se cherche désormais au sein d’autres civilisations, d’autres mondes parfois utopiques, fictifs et exemplaires.
2- Mais cette quête du bonheur passe également par le relâchement de la société (débâcle)
Le relâchement politique, les roueries des libertins débauchés de la Régence et l’industrie du luxe réhabilitent une forme d’hédonisme qui confond plaisir et bonheur. La haute société se complaît dans le confort et la mollesse. La licence de mœurs trouve son apogée dans les milieux mondains où les libertins imposent avec cynisme leur conception très personnelle du bonheur.
→ Poème Le Mondain de Voltaire, où ce dernier fait l’éloge de cette façon de vivre.
II/ Ces valeurs subversives vont, de facto, s’opposer à certaines réalités de la société du XVIIIe siècle, une société conservatrice et répressive et, par voie de conséquent, déclencher une guerre de valeurs et d’idées, dans laquelle les Lumières s’engagent à dénoncer les travers et les déviances des mœurs, des institutions et de la civilisation de leur temps.
A/ Ces valeurs subversives vont, tout d’abord, mener à une critique de la Monarchie Absolue et du pouvoir arbitraire
1- Les Lumières s’engagent, avant tout à dénoncer le pouvoir extrême autoritaire et théocratique qui sévit
Les Lumières s’attaquent à l'absolutisme et au régime de Droit Divin, c'est à dire au fait que le roi soit le représentant de Dieu sur Terre et qu'il ait, par conséquent, tous les droits sur les hommes. Personne ne peut donc le contredire aux risques d'être tué. Cependant il ne faut pas se méprendre, les philosophes des Lumières ne rejettent pas la monarchie mais son caractère absolu, qui est, pour eux, un abus de pouvoir.
→ Article Autorité Politique, Diderot
Dans l'article Autorité Politique, Diderot conteste et s’interroge sur la notion d’autorité et remet en cause la monarchie absolue de droit divin en France. Le texte est bâti comme une démonstration, très logique, il part de la notion d’autorité pour en arriver à une critique du pouvoir royal.
2- La critique de ce pouvoir absolu entraine inévitablement une dénonciation des pratiques abusives de la Monarchie
A la fois révoltés par la véritable tyrannie qu’opère la Monarchie Absolue et inspirés par le modèle anglais les philosophes dénoncent les pratiques arbitraires du pouvoir royal. Par « pratiques arbitraires » on entend :
- la censure, qui surveille la correspondance et interdit la publication de tel ou tel ouvrage. Le XVIIIe siècle, a, en effet, été marqué par l’instauration en 1742 d’un corps de censeurs royaux contrôlant toutes nouvelles publications. Les auteurs ne jouissaient donc plus de leur liberté de pensée et d’esprit, mais étaient soumis à l’arbitrage de ces juges qui s’acharnaient contre les philosophes tels Diderot, Voltaire contraint à l’exil, Rousseau dont certaines œuvres sont brûlées ou encore Montesquieu qui subit la censure de l’Eglise.
→ « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire »
Dans cette citation, Voltaire s’oppose farouchement à la censure et prône la liberté d’expression.
- la lettre de cachet, qui permet de mettre en prison quelqu’un sans autre forme de procès. Voltaire, poète, courtisan et historiographe de Louis XV, se trouve ainsi embastillé ; Diderot est emprisonné à Vincennes…
-la torture, couramment infligée aux accusés pour extorquer des aveux. Les Lumières dénoncent donc l'horrible spectacle que présentent l'écartèlement ou le supplice de la roue mais également la complicité de l’Eglise qui cautionne cet acte, paradoxalement, immoral.
→ L’intervention de Voltaire dans l’affaire du Chevalier de la Barre
Le chevalier de La Barre est un jeune noble français condamné, pour blasphème et sacrilège, à faire amende honorable, à être décapité et ensuite brûlé, après avoir été soumis à la question ordinaire et extraordinaire : une sentence qui sera exécutée. Malade et absorbé par la défense de la cause de Pierre-Paul Sirven, Voltaire s'implique avec retard dans la défense de La Barre. Il écrit à Damilaville, le 23 juin 1766 : « Il n'est pas juste de punir la folie par des supplices qui ne doivent être réservés qu'aux plus grands crimes ».
B/ Naît également, avec ce nouveau courant d’idée, une contestation de la religion. De la même façon que le pouvoir politique contrôle les Hommes, la religion pervertit les mentalités et devient une nouvelle source de dénonciation pour les « éclairés »
C’est aux institutions religieuses que vont s’adresser les critiques les plus nombreuses, visant à rendre possible la prise en main par l’humanité de son propre destin. La critique des Lumières porte sur la structure de la société, non sur le contenu des croyances : on attaque l’Église (jésuites, anglicans, dévots…) non la foi. Cette lutte se résume à l’attaque du fanatisme religieux et de l’obscurantisme.
Voltaire est particulièrement
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