Matin Brun, pourquoi résumé et pourquoi apologue ?
Par Ninoka • 8 Décembre 2018 • 1 067 Mots (5 Pages) • 1 363 Vues
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Par cette histoire si incohérente soit-elle, la nouvelle nous met donc en garde contre les dérives des partis extrêmes et tout régime totalitaire où les droits de l’Homme ne sont pas respectés. Mais aussi, Pavloff montre tout en finesse la naïveté et l’égoïsme de l’homme qui se croit en sécurité et fait passer sa tranquillité en priorité en se conformant à des lois absurdes sans y réfléchir. L’auteur nous appelle à l’action et à agir car la passivité peut être fatale.
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Résumé Histoire d’un bon bramin :
Ce conte, écrit à la première personne narre un dialogue entre le narrateur et un bramin, homme riche d’une grande culture mais malheureux dû à son ignorance face aux questions existentielles. Ce bramin possède une voisine pauvre, très croyante extrêmement sotte mais heureuse. La relation entre le narrateur et le bramin est accompagnée d’échanges et de réflexion sur le bonheur humain, jusqu’à l’achèvement du débat provoqué par le narrateur et ses amis philosophes.
Pourquoi Histoire d’un bon bramin est un apologue ?
Ce conte philosophique amène le lecteur à réfléchir sur les thèmes du bonheur et de la raison. Voltaire montre qu’il est difficile d’être heureux en s’exerçant à penser, il met en avant une réflexion sur la condition humaine. Le narrateur, qui peut être évoqué comme le représentant des Lumières, est accompagné de deux personnages totalement contradictoires qui paraissent comme des allégories des deux idées : le bonheur est incarné par la vieille et la raison est représentée par le bramin. Le bramin dispose de tout pour le bonheur cependant il est plongé psychologiquement dans un malheur dû à son échec intellectuel qui l’amène à ne rien savoir. Il peut se résumer par une maxime de Socrate : « Tout ce que je sais, c’est que je sais que je ne sais rien ». A l’inverse, l’absence d’aisance et d’intelligence de la vieille l’amène à son bonheur. Ainsi, le narrateur se pose la question de se résigner de l’intellect au profit d’une félicité car notre savoir n’est d’aucune utilité dans un malheur. Cette idée est plus profonde qu’on le pense, Voltaire dément implicitement la conception des Lumières qui est de combattre l’obscurantisme par le savoir et la raison pour faire progresser l’homme dans la voie du bonheur. Cependant, le but de l’homme dans la vie est le bonheur, le narrateur désire ainsi ce sentiment d’épanouissement mais il n’accepte pas la condition d’être sot. Ce sentiment est partagé par le groupe de philosophe et en vient le dénouement suivant : l’intelligence crée le malheur et les hommes acceptent cette condition car ils préfèrent l’intellect au bonheur car celui-ci est obtenu par une pauvreté d’esprit. Mais il remet en cause cette conclusion et la pensée est de nouveau remise en doute, ainsi le débat sur la question du bonheur est indéfini et reste sans réponse concrète ce qui incite le lecteur à réfléchir. Finalement, l’enseignement de cet apologue philosophique nous conduit à une morale sociale. Par l’opposition des personnages, l’histoire pose une réflexion d’une part sur la question d’obtenir un certain bonheur et d’autre part sur les capacités à penser de l’esprit humain qui possède ses limites.
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