Les apologues.
Par Stella0400 • 3 Septembre 2018 • 2 397 Mots (10 Pages) • 560 Vues
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SUR L’ŒUVRE
Dans ce conte philosophique, Voltaire fait un récit détaillé des péripéties du jeune et naïf Candide obligé de quitter le milieu noble et merveilleux dans lequel il vivait, pour faire face au monde et toutes ses difficultés.
Candide est écrit en réaction à la pensée optimiste de Leibniz, selon lequel le monde, même s’il est imparfait, a été créé par un Dieu parfait pour être le meilleur des mondes possibles. Voltaire, au contraire, défend dans cette œuvre l’idée que l’homme (qui vit dans un monde horrible, comme en témoignent les nombreuses mésaventures de Candide) est capable d’améliorer lui-même sa condition.
3ème étape : Mourad, tu dois faire un bref résumé du passage sur lequel tu es tombé
Par exemple si c’est un extrait du chapitre 1, tu peux dire :
Ce passage qui ouvre le conte philosophique décrit le château de Thunder-ten tronckh et ses habitants. Le lecteur découvre Candide, et le milieu dans lequel il vit.
Si c’est un extrait du chapitre 17, tu peux dire :
Candide vient de fuir les jésuites au Paraguay, et est accompagné de Cacambo qu’il a rencontré là-bas. Poursuivis, ils ne savent plus où se rendre : ils n’en peuvent plus et, épuisés, se laissent porter par le courant d’un fleuve à bord d’un canot. Ils arrivent par hasard à L’Eldorado. Voltaire force l’aspect merveilleux de ce pays. Il annonce l’utopie.
4ème étape : MOURAD TU DOIS ANNONCER TES AXES
2- Quelques axes possibles par chapitre :
a- Chapitre 1 :
Nous verrons comment cette première page présente les caractéristiques d’un incipit de conte traditionnel (I), mais aussi qu’elle permet surtout de mettre en valeur le projet critique de Voltaire (II).
1- Incipit de conte traditionnel :
Mourad, « incipit » signifie : Premiers mots d’une œuvre (livre, manuscrit, partition...).
- Un incipit de conte : Le chapitre 1 commence comme un conte merveilleux, « il y avait » qui ouvre l’histoire fait penser aux ouvertures de contes de fées (« il était une fois »). Le langage est simple et le développement de l’histoire est linéaire, et Voltaire a une position de conteur (« c’est, je crois, pour cette raison qu’on le nommait Candide »). Voltaire plante le décor d’un univers de perfection, où tout est extraordinaire. Il utilise des formes superlatives (« ce meilleur des mondes possibles », « le plus beau des châteaux »(L.39),…) pour accentuer cet effet.
- Des personnages de conte : Les personnages sont simplifiés à l’extrême (ceci est une autre caractéristique des contes) et ils sont réduits à une seule qualité. Pour candide c’est la candeur, pour Cunégonde c’est la sensualité…. D’ailleurs, le nom Candide est bien évidemment là pour rappeler sa caractéristique principale : celle d’être pur et crédule.
Transition : Si l’incipit de Candide semble de prime abord correspondre à un incipit de conte traditionnel, l’ironie du texte remet en question les apparences du monde présenté et met en valeur le projet critique de Voltaire.
2- Projet critique de voltaire :
- La distance ironique par rapport au monde décrit avec une critique de la noblesse : L’ironie est très présente dans l’incipit de Candide. Voltaire ironise sur la noblesse et sur la philosophie optimiste de Leibniz. Déjà, le nom Thunder-ten-tronckh est d’un grotesque qui ôte immédiatement toute dignité à la famille du baron. Ensuite, le lien de cause à effet qui est fait entre la grandeur de la famille Thunder-ten-tronck « car son château avait une porte et des fenêtres », et de la considération de la baronne « pesait environ trois cent cinquante livres » est absurde. Voltaire dénonce également la vanité des nobles. Candide est présenté comme un bâtard parce que son père n’a « pu prouver que soixante et onze quartiers » ce qui révèle la force et la sottise des préjugés aristocratiques.
- La critique de l’optimisme de Leibniz : Voltaire ne s’en prend pas uniquement à la noblesse dans cet incipit. Il critique également la philosophie optimiste de Pangloss qui rappelle celle du philosophe Leibniz. Le nom donné à la science enseignée par Pangloss : la « la métaphysico-théologo-cosmolonigologie » est absurde. Ce nom interminable dénonce une science vaniteuse. C’est un fourre-tout de plusieurs systèmes de pensée destiné à des « nigauds » comme le laisse entendre l’introduction de « nigo » dans « cosmolonigologie ». Les théories de Pangloss sont imposées sans preuves et de façon arbitraire avec raisonnements qui se veulent logiques mais qui, en fait, n’ont aucune logique. Par exemple « les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des lunettes ». Ses théories se fondent ainsi sur de faux rapports logiques. Son enseignement apparaît totalement dénué d’intérêt. L’adversaire le plus directement visé ici est Leibniz, le philosophe inspirateur du providentialisme. Cette doctrine soutenait que le mal était relatif, que tout servait à quelque chose, que Dieu s’occupait du bonheur des hommes. Bref, que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Voltaire en ironisant sur Pangloss nous montre indirectement qu’il n’est pas d’accord avec cette théorie.
Conclusion : L’incipit de Candide se présente de prime abord comme un incipit de conte. Mais Voltaire use de l’ironie pour s’éloigner du schéma traditionnel du conte et dresser une critique de la noblesse et de la philosophie optimiste.
b- Chapitre 3 :
Après avoir été chassé du château de Thunder-ten-tronckh, Candide est enrôlé dans l’armée bulgare et découvre les horreurs de la guerre).
Nous allons voir comment voltaire cherche à montrer ici la cruauté de la guerre (Axe1) et comment il procède par cet intermédiaire à une critique de la philosophie et de la politique (Axe2).
1- La cruauté de la guerre :
Au début, a guerre est présentée comme un spectacle, mais, loin de créer l’harmonie, la guerre est une incarnation de l’enfer sur terre avec des morts qui se comptent de façon très approximative : « à peu près » (l.4), « environ », « quelques milliers ». Les soldats ne sont plus des individus, ils ne sont que des chiffres.
- Le sort épouvantable des victimes :
Dans le deuxième paragraphe, Voltaire dresse un tableau pathétique
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