Les fées de Perrault
Par Junecooper • 11 Novembre 2018 • 1 609 Mots (7 Pages) • 506 Vues
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- 2 réactions de la mère
- 2 fins de vie
Les effets d’inversion/d’opposition les choses se répètent en s’inversant :
- les caractères des filles groupe binaire 1 : désagréable et orgueilleuse ( + si )
groupe binaire 2 : douceur et honnêteté
- les sentiments éprouvés par la mère « folle de sa fille aînée »
2 hyperboles
« aversion effroyable »
- les rencontres à la fontaine « pauvre femme » ; « cruche » ; « soutenant toujours la cruche afin qu’elle bût plus aisément »
= Perrault précise que la pauvre femme est une fée avec l’intention d’éprouver l’honnêteté de la cadette
« Dame magnifiquement vêtue » ; « Flacon d’argent » ; « buvez à même si vous voulez »
= Perrault précise qu’il s’agit de la même fée sous une apparence opposée pour tester la malhonnêteté de l’aînée
L’auteur fait jouer des éléments communs et opposés sur une base commune familiale qui va renforcer ces oppositions.
Le texte a une visée didactique consolidée par des preuves a contrario.
Les 2 interventions contraires de l’auteur viennent expliquer l’élément merveilleux ainsi que son rôle et ses intentions :
- « (car c’était une Fée qui avait pris la forme d’une pauvre femme de village, pour voir jusqu’où irait l’honnêteté de cette jeune fille) »
- « : c’était la même Fée qui avait apparu à sa soeur, mais qui avait pris l’air et les habits d’une Princesse, pour voir jusqu’où irait la malhonnêteté de cette fille. »
Phénomène d’inversion Tout est bon d’un côté et tout est mauvais de l’autre
5.La schématisation des personnages
Aucun des personnages n’a d’identité sauf Fanchon c’est la préférée/l’aînée ; ils sont seulement désignés par les liens familiaus/leur place dans la famille.
Les personnages sont caractérisés par leur fonction dans la famille :
- mèreabusivesituation de matriarcat abusif
- aînéepréféréepourrie gâtée
- cadettedélaisséeesclave et exclue
- pèremortinexistantil ne compte qu’à travers la cadette
Organisation familiale stéréotypée
Ordre de naissance ( primogéniture) très important Situation coventionnelle au 17ème siècle
Dès la situation initiale, il y a un cadre propice à une réflexion morale puisqu’on observe une domination des méchants personnages sur les bons : aînée + mère > cadette + père
Une situation est toujours éphémère et relative :
- inversement des destins
- mauvaise situation du point de vue de la cadette/bonne situation du point de vue de l’aînée
L’enseignement ( la visée didactique ) passe par le caractère concrêt des situations :
- les fillesmodèle et contre-modèle
- les féesjusticières immédiatesconscience morale
Les fées laissent le choix aux filles via les épreuves en leur laissant leur libre-arbitre justesse des récompenses/sanctions
6.Moralités
Perrault applique souvent à ses contes en prose 2 moralités sous la forme de 2 quatrains hétérométriques ayant la même structure : 3 vers octosyllabiques suivis d’un alexandrin.
Hétérométrie : Utilisation de plusieurs vers de mètres différents
1ère moralité :
- référence directe au conte par la reprise du mot « diamants » mis en valeur par la diérèse.
Diérèse : Prononciation en deux syllabes d’une séquence qui comporte deux sons formant habituellement une seule syllabe
- elle met en comparaison l’efficacité des paroles aimables et l’efficacité de l’argent sur les esprits elle renvoie au parallélisme entre les 2 sœurs :
- l’aînée agit selon l’intérêt de la mère pour avoir des richesses
- la cadette n’a que des « douces paroles » et n’ a pas d’intérêt à abreuver la fée
On a d’un côté l’argent ( concret ) et de l’autre la gentillesse ( abstrait ).
2ème moralité :
- elle met en relief l’idée que tout acte généreux et honnête trouve sa récompense s’il n’est pas fait dans cet intérêt
- l’argent n’est pas directement mis en jeu comme dans la 1ère moralité ; il y a une tonalité plus morale à l’ aide des mots « complaisance », « soin », « récompense »…
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