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Les caractères, La Bruyère

Par   •  27 Septembre 2018  •  1 015 Mots (5 Pages)  •  412 Vues

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retrouver la seule brebis qui s’est perdue. Dans la Bible, le berger représente Dieu, dans Les Caractères, il représente le roi.

Ces rapprochements avec la Bible permettent de rappeler que Louis XIV est roi de droit divin, envoyé par Dieu.

Toutes les métaphores de ce textes sous ramènent donc à Louis XIV.

II. Les interventions extérieures

La Bruyère intervient directement dans son texte ; il invite également le lecteur à intervenir.

1) L’auteur

L’auteur intervient dans le texte à la ligne 18 : « Image naïve des peuples et du prince qui les gouverne, s’il est bon prince ». La Bruyère, par la simple expression « s’il est bon prince », sous-entend que Louis XIV n’est pas un bon roi pour son peuple, en ne suivant pas l’exemple de ce berger. C’est ici que La Bruyère critique le plus directement le pouvoir en place.

Nous remarquons qu’il y a de nombreuses questions dans ce texte. Elles sont toutes destinées au lecteur, qui est supposé y répondre ; seulement, il s’agit de questions rhétoriques. Le lecteur n’est donc pas libre de répondre comme il le désire, il n’y a qu’une seule réponse envisageable, il est donc contraint d’être d’accord avec l’auteur. Voici un exemple de question rhétorique, que l’on retrouve à la fin du texte, aux lignes 22-23 : « Que sert tant d’or à son troupeau ou contre les loup ? » ; la seule réponse possible est à rien. En effet, un berger chargé d’or et de pierres précieuses ne s’occupera pas mieux de son troupeau et repoussera pas les loups plus efficacement.

Grâce à ces questions rhétoriques, l’auteur contraint le lecteur à être d’accord avec sa thèse, à savoir que le roi doit être pour son peuple comme un père pour ses enfants.

2) Le lecteur

Le lecteur est invité à réagir grâce aux questions qui lui sont posées, sans être libre de répondre comme il l’entend. Dès le début du texte, le lecteur est invité à participer. L’auteur s’adresse directement à lui à la ligne 3 « Quand vous voyez un nombreux troupeau ». Par cette entrée en matière, l’auteur invite le lecteur à voir la scène qu’il décrit. Le lecteur est donc spectateur de la scène. C’est donc en toute logique le lecteur qui prononce la triple exclamation suivante : « quels soins ! quelle vigilance ! quelle servitude ! » (l.12-13). Cette gradation montre le ravissement que doit sentir le lecteur-spectateur face au dévouement du berger pour ses brebis. La gradation se termine par le mot « servitude », La Bruyère nous signifie que c’est le roi qui doit être au service de son peuple, à l’image du berger, et non l’inverse.

En mettant des mots dans la bouche du lecteur, l’auteur le contraint à nouveau à être en accord avec lui.

Conclusion

Le narrateur compare le roi à un Père et à un berger, ce qui nous ramène aux images bibliques représentant Dieu, et donc à la monarchie de droit divin de Louis XIV. La Bruyère contraint le lecteur à adhérer à sa thèse en lui posant des questions rhétoriques ainsi qu’en se mettant à la place du lecteur, notamment lors de la gradation. Le lecteur est donc convaincu par les propos de La Bruyère car il n’a pas d’autre

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