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Les Chatiments

Par   •  1 Avril 2018  •  1 643 Mots (7 Pages)  •  328 Vues

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Enfin cette idée est également reprise à la fin du poème avec le circonstanciel de manière « sans maître » du vers 32

- La notion d’égalité est également très présente dans le poème.

- De manière explicite, elle est exprimée par le concept religieux de « fraternité » du vers 17.

- .DE manière plus implicite, c’est par les marques du pluriel et l’absence d’individus en tant que tels qu’elle est exprimée. Le poète condamne ainsi l’individualisme, ou égoïsme.

Le groupe nominal du vers 32 « les hommes » correspond également à cette volonté de généraliser : les hommes sont donc vus comme un seul et même groupe, sans distinction.

Cette thématique de l’égalité a pour fondement une croyance religieuse particulièrement vivace : si les hommes sont égaux, c’est parce que Dieu seul a le pouvoir de s’élever au dessus des hommes. Le vers 18 « Paternité de Dieu » est le véritable axe de symétrie du poème ( vers 18 sur 36 ) : cette présence de Dieu empêche donc nécessairement la monarchie et fonde la démocratie.

Victor Hugo reprend ici le rôle qu’il assigne au poète : celui du média entre Dieu et les hommes. En effet, « Dieu » lui « parle à voix basse » comme il le rappelle dans « La Fonction du poète » ( Les Rayons et les ombres )

- Enfin, cette liberté semble également repousser les limites de la mort : l’homme est vu comme capable d’une renaissance. L’isotopie de la mort est ainsi très présente dans la dernière strophe, de l’adjectif « morts » du vers 31 à « tombeaux » qui clôt le poème.

Or, le verbe « réveiller » vient rompre le cours de la mort : l’homme est ainsi libre de se relever pour contempler les changements que les « martyres » ont appelé de leurs vœux et, peut-être, payés de leur vie.

→ Cet impératif de liberté est d’autant plus important pour le poète qu’il est victime de son exil lorsqu’il rédige Les Châtiments.

3°) Un monde de paix et d’amour

transition : Pour le poète, à l’égalité, la liberté et l’éspoir doivent s’ajouter paix et amour..

- Victor Hugo décrit le monde à venir comme un monde apaisé où la violence et l’affrontement n’auront plus de place.

- Si les tyrans disparaissent, c’est pour laisser place à un monde de paix comme le poète le déclare au vers 21 : « Tout sera paix et jour ». La place du substantif « paix » dans cet hexasyllabe impose une accentuation tonique sur ce terme, rappelant par là la volonté du poète.

- Par ailleurs, l’image des « colombes blanches » du vers 29 est elle aussi très significative. Il s’agit là d’une métaphore classique pour exprimer la paix.

- Rappelons l’aversion de Victor Hugo pour les conflits qu’il condamne notamment dans Les Orientales, avec un poème tel que « L’Enfant ».

- Victor Hugo présente également l‘avenir comme un monde où amour et joie seront omniprésents. Ainsi , l’amour est qualifié de « majestueux » au vers 24 : il s’agit là du seul vers composé de deux mots. La modalité exclamative de la phrase permet également de mettre en valeur le substantif.

C’est ensuite l’arbre du progrès lui-même qui est désigné par le substantif « amour » au vers 34 : « amour des cieux qu’il avoisine ». L’image du « baiser », dernier verbe du poème au vers 35, complète le portrait d’un poète amoureux de cet avenir radieux. Encore une fois, la dimension religieuse revet une importance particulière dans ce poème : c’est par l’amour de Dieu que le monde va changer. Il convient de rappeler le rôle particulier du poète selon Hugo qui est un « prophète », un média entre Dieu et les hommes.

- Enfin, c’est le bonheur qui semble être désormais le principal but de l’homme. Ce but est tout d’abord exprimé par une série d’adjectifs tels « joyeux » au vers 5 ou « heureux » au vers 7. La thématique des couleurs reprend aussi les allusions à un parfait bonheur du « bleu » du ciel au vers 13 à la blancheur des colombes. Enfin, le chant de « l’humanité » au vers 10 est à prendre au sens figuré d’une expression spontanée du bonheur. L’allitération en –l- de cette deuxième strophe, présente dans tous les vers à l’exception du vers 11, peut se concevoir, par harmonie imitative, comme le chant fraternel d’un peuple enfin destiné au bonheur.

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