Dissertation sur le Théâtre
Par Plum05 • 25 Juin 2018 • 1 033 Mots (5 Pages) • 660 Vues
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Le théâtre imaginaire regroupe le théâtre de l’absurde, le fantastique et le merveilleux. L’auteur crée un monde différent de celui qui nous entoure (mise en scène d’Alice aux pays des merveilles), avec des personnages aux particularités physiques différentes des nôtres (Rhinocéros; Les Chaises d’Ionesco) ou encore des personnages qui usent du même langage que le nôtre mais dont le sens des mots est différent ou nuancé (En attendant Godot). La vraisemblance vole ainsi en éclat et c’est la collaboration du spectateur qui permet la contenance de la pièce. Il doit ainsi recréer au-delà du décor un monde imaginaire, et inventer un mode de vie, une population différente de la sienne. Le décor est très subjectif : chacun peut le faire à son goût sauf indications précises de l’auteur (En attendant Godot, Quads).
Si le théâtre imposait une limite de temps, on peut maintenant assister à des pièces relatant l’histoire d’une vie.
Le théâtre ne représente pas la réalité car il lui est impossible de le faire.
Si l’imagination humaine est épatante elle n’est pas sans limites.
Elle est toujours influencée par ce qu’elle connaît. L’auteur ne peut donc pas s’éloigner réellement de la réalité. S’il l’on imagine un monde nouveau, il respectera cependant les mêmes lois (physiques, morales, …) que le nôtre.
Il faut aussi que ce que l’on imagine aie du sens, que cela soit vraisemblable, qu’il y ait un lien entre les actions pour que la pièce puisse être comprise (du moins la plupart du temps).
Des hommes et des femmes qui deviennent pantins.
Les comédiens qui jouent sur scène ne parlent pas de leur propre intention, ils répètent les mots d’un autre, ceux que le dramaturge a écrits pour eux. Ils sont habillés de vêtements qui ne sont pas parfois de leur époque, et adoptent un caractère nouveau.
Toutefois, ce que jouent les comédiens sont des choses déjà vécues, des sentiments déjà ressentis. Ce sont des hommes et des femmes bien réels qui se mettent dans la peau d’un ou d’une autre.
Tout cela au prix d’une représentation d’une histoire le plus souvent fictive, devant un public.
Lorsque l’on se rend au théâtre, on a bien conscience que tout n’est que joué. Pourtant, on rit des jeux de mots déjà dits cent fois par le comédien et on s’émeut des fausses larmes de Mademoiselle. Mais c’est le rôle du spectateur, y croire, car il est possible de s’émouvoir sincèrement devant la représentation de quelque chose qui nous touche (l’amour, le décès, …)
Le théâtre, plutôt que d’imiter la vie, cherche à en rendre compte. Il s’agit d’une représentation de la vie vue par une personne en particulier.
Le théâtre n’est pas une reproduction fidèle à la réalité, il n’est en d’autres termes qu’un tableau vivant. Il peut s’en approcher jusqu’à une certaine limite, mais ne peut lui être parfaitement identique ; il en est de même dans le sens inverse, il ne peut lui être totalement opposée. Le théâtre ne peut être uniquement divertissant, il ne peut pas être non plus l’unique arme de critique mais son avantage est d’être vu. N’est-il pas l’ancêtre du cinéma ?
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