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Cours sur la poésie : Poésie et quête de sens.

Par   •  5 Décembre 2017  •  2 184 Mots (9 Pages)  •  645 Vues

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Le poème en prose

Il trouve ses lettres de noblesse avec Le Spleen de Paris (Petits poèmes en prose) de Baudelaire et se présente comme une alternative au poème en vers mais activant sans cesse la tension et le mélange du couple oxymorique.

Il possède une dimension narrative qui rappelle la condensation et la tension de la nouvelle ou du conte. Il peut posséder une dimension descriptive et entrer en compétition avec le tableau du peintre (Aloysius Bertrand, Michaux, Ponge,…). Il accorde une attention particulière à l’ordre du musical. Enfin il peut être un moyen de couper court au lyrisme en révélant les aspects ludiques et distanciés avec le sujet de l’œuvre (Max Jacob, Ponge).

L’aspect polymorphe du poème en prose a le grand avantage de « poser à la poésie et à ses lecteurs quelques bonnes questions, à commencer par interroger ce qui fait le poétique et même l’existence du poème » (Michel Sandras).

Le point sur…le sonnet

Le sonnet est un poème à forme fixe, importé d’Italie au XVIème siècle. Il a été introduit en France par les poètes de la Pléiade (groupe de 7 poètes de la Renaissance, dont Ronsard et Du Bellay sont les plus connus) et l’Humanisme, marqués par la littérature antique, qui ont développé une poésie érudite et raffinée.

La forme du sonnet est reprise au XIXème siècle et apparaît comme la manière d’accéder à un idéal littéraire (Baudelaire, Mallarmé).

La Pléiade : nom d’un groupe de sept poètes considérés comme une constellation poétique, par allusion aux sept filles d’Atlas (Zeus les changea en colombes pour les soustraire au géant Orion, puis les plaça parmi les constellations).

ils participent à l’enrichissement de la langue française et reviennent à des thèmes antiques politiques et personnels.

Le sonnet est un poème de 14 alexandrins, constitué de deux quatrains et d’un sizain (ou deux tercets).

Le schéma normal des rimes est :

abba abba ccdeed sonnet italien (parfait)

abba abba ccdede sonnet français

Rappel :

Les rimes pauvres : un phonème commun : marin – fin

Les rimes suffisantes : 2 phonèmes : étrange – anges

Les rimes riches : 3 et + : latente – éclatantes

Le schéma rimique :

Rimes plates/suivies Mignonne…

Rimes croisées  fables de La Fontaine, Du Bellay

Rimes embrassées sonnets

Annexes

Voyelles, (1872)Arthur Rimbaud :

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,

Je dirai quelque jour vos naissances latentes :

A, noir corset velu des mouches éclatantes

Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d’ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,

Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ;

I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles

Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,

Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides

Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,

Silences traversés des Mondes et des Anges ;

- O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux !

Explication : http://rimbaudexplique.free.fr/poemes/voyelles.html

Baudelaire dans Les fleurs du mal , 1861

Correspondances

La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles;

L’homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l’observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,

Vaste comme la nuit et comme la clarté,

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

II est des parfums frais comme des chairs d’enfants,

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,

- Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l’expansion des choses infinies,

Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,

Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.

L’Albatros

ouvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d’eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !

Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !

L’un agace son bec avec un brûle-gueule,

L’autre

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