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Corpus, Ondes poétiques

Par   •  11 Novembre 2018  •  880 Mots (4 Pages)  •  683 Vues

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pluie qui tombe. Chez Sully Prudhomme, on trouve l’emploi du lexique du bruit «j’entends» « tinte » « sonore » pour le texte A. Ce lexique est présent également chez Verlaine qui caractérise de « chanson » son poème par l’expression « O bruit doux de la pluie » v5 «  O le chant de la pluie » v8. Par le jeu de ses répétitions - cœur/ pleure- et de l’assonance en [oe] la pluie prend une dimension musicale qui s’apparente à une berceuse, une douce mélodie un peu lente, un peu triste qui apaise son cœur de ses souffrances. Le bruit se fait aussi entendre chez Carco « crépitement » « sanglote » « bruit », les verbes « j’écoute la pluie » v10 « heurte la vitre» v13 «  font un bruit … qu’on ne s’entend plus» v9. Le poète ajoute au bruit l’enjambement v7 à 9 et v10 à 12 pour marquer d’une manière formelle la pluie qui tombe inlassablement. De même la métaphore v17 « il pleut dans tes yeux » rapproche la larme et la forme de la goutte de pluie Quant à Guillaume Apollinaire, il rend visible la pluie grâce la forme de son poème : un calligramme qui donne à voir la pluie tomber et use aussi du lexique de l’ouïe avec « voix de femmes » « auriculaire » « écoute … une ancienne musique ». Ainsi tous les textes tentent de faire entendre la pluie mais Sully Prudhomme la rend également présente grâce au lexique de l’eau et de la lumière « brille » v3, « l’onde à grands flots» v8, « luit » et « étincelles » v12, « boue » v15 mais aussi avec le verbe « embaume » ajoutant au sens de l’ouïe les sensations de la vue et de l’odorat.

Nous avons donc pu étudier au fil de ce corpus qu’un thème, aussi banal soit-il, comme celui de la pluie peut donner lieu à un traitement poétique original et permettre à l’auteur d’exprimer toutes sortes d’émotions allant de la tristesse à la joie tout en donnant à son texte une dimension auditive, alliant ainsi le fond et la forme démontrant ce que disait Mallarmé à propos de la poésie «  ce n’est pas avec des idées qu’on fait de la poésie mais avec des mots »

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