Corpus : Comment s'exprime la colère au théâtre

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!”, “Quelque sottise d’un nouveau genre”.

Alors que certains explosent de colère, d’autres comme les deux marquis Acaste et Clitandre se montrent ironique. Plutôt que de se déchaîner contre Célimène, ils expriment leur colère en la (Célimène) tournant en dérision. Acaste parle de Célimène en ces termes de manière ironique : “ fort beau caractère”, “modèle”, “portrait glorieux” de même Clitandre toujours dans l’ironie, qualifie la matière de “belle”. Clitandre n’hésite pas à la faire culpabiliser en opposant ce qu’elle a dévalorisé “petits marquis” à ce qu’il pense être la réalité “de plus haut prix”. Arsinoé, quant à elle, s’addonne à un jeu de questions rhétoriques teintées d’ironie : “Voit-on des procédés qui soient pareils aux vôtres ?” ou encore “Que de vous avoir on soit tant empressée ?” ayant pour but de railler son interlocuteur.

Enfin, la colère des personnages s’expriment aussi dans la mise en scène de ces pièces. Les didascalies nous en apprennent plus sur le jeu des acteurs et mettent en lumière l’expression de leur colère comme par exemple le père de Sandra dans Cendrillon qui “fait un geste de menace à sa fille” ou encore Bartholo dans le Barbier de Séville qui, en colère contre lui même, “ferme la jalousie à clef”. Les choix faits par l’auteur quant à la mise en scène permettent aussi d’exprimer la colère comme le montre les différents personnages de la scène dernière du Misanthrope qui, tour à tour, quittent la pièce ou encore Alceste dans la scène d’exposition, qui esquive verbalement Philinte laissant imaginer sa fuite agacé.

Ainsi, ce corpus révèle que le lexique, le ton des personnages indiqué par la ponctuation et le type de phrase ainsi que les procédés comme l’ironie mais aussi la mise en scène et le jeu des acteurs plus ou moins guidés par les didascalies permettent d’exprimer la colère que ressentent les différents personnages.