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Comment la poésie moderne réinvente-elle le langage?

Par   •  25 Septembre 2018  •  1 222 Mots (5 Pages)  •  448 Vues

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f : « De la foudre des flots des souffles du ciels bleu »

 Évocation du chant de la nature

- Termes connotant une manifestation sonore : « l’éternel murmure, la voix, joueur de flûte, une vapeur de bruit, une parole, sa rumeur, le tumulte suprême ».

- Allitérations en consonnes vibrantes viennent illustrer ce concert de la nature en roulements : « L’orage, le torrent roulant de noirs limons » ou en sifflements : « Sa rumeur des frissons du lys et de la rose,/De la foudre, des flots, des souffles du ciel bleu ».

- Tous les règnes sont convoqués : « la fleur, le rocher, la mouche, l’homme » et tous les éléments : « vents, ondes, flammes, limons ». La nature est personnifiée : elle ne balbutie pas, n’a pas la langue épaisse mais parle à Dieu.

- Mais ce chant universel n’est pas simple bruit car « Une pensée emplit le tumulte superbe ». Dieu anime chaque chose et lui donne vie et sens. C’est en quoi Hugo présente une vision panthéiste du monde.

b) Une conception panthéiste de la création

- Un discours de 36 vers (« tout parle…tout est plein d’âmes)

+ discours à la première pers.

 Monologue du spectre à l’adresse de poète.

- Répétition pronom réfléchi « me » v4, 5, 6

+ Adresse à un seul interlocuteur te/tu

 Discours édifiant, adressé à une seule personne, le poète, qui par l’écriture transmet aux hommes le message recu.

- Organisation du discours : « tout parle…. Tout vit »  une démonstration : tout parle parce que tout vit

- Reprise anaphorique des questions oratoires : « crois-tu » x6  relance et dynamique le discours. L’utilisation du verbe croire insiste sur l’ignorance des hommes.

- Argumentation illustré par de nombreux exemples : « le brin d’herbe / l’orage / le rocher / la mouche »  Illustration du principe selon lequel « tout parle »

- Injonction (emploie l’impératif) : « Et maintenant, homme sait tu pourquoi…. Ecoute bien »  souligne la supériorité du spectre sur l’homme. (+ « homme », supériorité total)

- « Crois-tu que le tombeau, d’herbe et de nuit vêtu / ne soit rien qu’un silence ? ». « Le gouffre universel » ou « l’abîme » ne sont pas le néant que l’on croit : « Non, l’abîme est un prêtre et l’ombre est un poète ».  la Nature a besoin d’interprètes qu’ils soient sacrés comme le prêtre ou inspirés comme le poète pourront faire comprendre le dessein de Dieu qui est de créer la Vie, uniquement la Vie, dans un dialogue permanent et intelligent avec sa créationl’emploi des verbes ( l’illusion à la connaissance) : « T’imaginais-tu, Crois-tu, te figures-tu, sais-tu ».

- Aspect incantatoire: anaphores interrogatives: « Crois-tu? », les énumérations: « Le brin d’herbe, la fleur, l’élément », les parallélismes de construction: « tout est une voix et tout est un parfum ».

- alexandrin  rythme ample et majestueux, parfois coupé par des rejets et des contre-rejets pour ménager des effets de surprise : « Tout parle. Et maintenant, homme, sais-tu pourquoi / Tout parle ? Ecoute bien. C’est que vents, ondes, flammes /Arbres, roseaux, rochers, tout vit ! ». L’avant dernier vers  octosyllabe = effet de la pointe finale, marquée par l’enthousiasme du point d’exclamation.

Le poète reçoit une révélation du spectre, transmise comme une démonstration : tout parle parce que tout vit.

3) Conclusion

Selon Hugo, la nature a un langage. Il affirme avoir connaissance de ce langage et de ce fait est assimilé à Dieu lui-même. Il est ainsi placé au-dessus des autres hommes, c’est l’intermédiaire : il les instruit grâce à son savoir de poète, c’est-à-dire grâce à sa position privilégiée avec Dieu et à sa capacité à passer outre les limites du genre humain au travers de sa poésie.

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