Comment ces poèmes mettent-ils en scène l’adolescence ?

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devant sa vie, vers les futures années”. Nous retrouvons cette violence dans un champs lexical que nous retrouvons tout au long du texte : “souffleté” (titre), “coups” (l.1), “saignerait” (l.2), “meurtris” (l.3), etc… Violence qu’aborde également Cendrars dans son poème, mais cette fois-ci c’est l’adolescent lui-même qui souhaite l’exercer : “Et j’aurais voulu broyer tous les os” (v.33).

Pour finir, Cendrars et Char qualifient l’adolescence d’une naissance de la maturité et de l’inspiration. Cendrars nous indique v.24 “Pourtant, j’étais fort mauvais poète”. Le fait que le verbe être soit à l’imparfait nous informe que ceci est passé et qu’à présent il est bon poète. L’adolescence l’a donc fait changer et son expérience lui a donné de l’inspiration. Char nous montre dans la dernière ligne son espoir d’un avenir plus beau et plus “vulnérable” dans lequel il se tiendrait “droit et attentif parmi les hommes”. Sa maturité est donc grandissante : il est conscient que très prochainement il devra être sérieux et sage au milieu des “vrais” adultes.

Nous constatons donc que l’adolescence a été un sujet inspirant pour les poètes des XIXème et XXème siècles. Nous voyons que la vision de ce sujet est différente selon les auteurs : Rimbaud et Cendrars nous offrent une vision plutôt positive et légère de l’adolescence tandis que Char nous en présente une douloureuse de celle-ci. Mais dans tous les cas, nous apprenons ici que l’adolescence est également une émancipation vers l’âge adulte et donc une étape importante de la vie, bien qu’elle puisse être parfois difficile.