Chapitre 1, Candide ou l'Optimisme, Voltaire
Par Ninoka • 26 Septembre 2018 • 1 991 Mots (8 Pages) • 768 Vues
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ni de sa moralité.
3) Le baron.
l.13 : « un des plus puissants » donc il n’est pas le plus puissant.
Ses possessions : un château avec « une porte et des fenêtres » et une « grande salle » = ce n’est pas extraordinaire.
l.16 à 19 : Il utilise des chiens de basses-cours pour aller chasser, ses palefreniers sont aussi ses piqueurs (ils s’occupent de la meute de chasse), et il n’a pas son propre ecclésiastique car c’est celui du village → en fait le baron n’a pas tant de possessions que ça.
l.20 : il est noble, mais il s’amuse à raconter des histoires. On a l’impression que les gens se moquent de lui, ou alors ils font semblant .
Or le fils du baron est « digne de son père », donc sa puissance est aussi factice.
4) Pangloss.
l.57-58 : c’est Candide qui le dit, donc peut-être qu’il n’est pas un grand philosophe.
Le terme « métaphysico-théologo-cosmolo-nigologie » est imprononçable de plus la « nigologie » n’existe pas, ça fait penser à "nigaud", donc idiot.
Il est « l’oracle », Candide écoute avec « la bonne foi » (l.29), « il croyait innocemment » (l.50). "Philosophie" = "amour de la sagesse" en grec ancien, donc de la raison, de la réflexion. Pourtant on trouve « oracle », « foi », « croyait », le vocabulaire de la religion, par opposition à la raison.
La métaphysique existe, elle étudie l’existence des éléments du monde, dont l’existence de Dieu, le temps, l’espace...La cosmologie s’est séparée de la métaphysique, elle étudie l’Univers en tant que système physique, l’origine du monde. Quant à la théologie, c’est l’étude de Dieu, donc relatif à la religion → ces 3 domaines ne vont pas ensemble.
La philosophie de Pangloss (l.37 à 49) est ridicule :
ses exemples de philosophie (nez, jambes, lunettes, chausses) sont peu variés et plus terre à terre, ridicule.
enfin, Pangloss inverse la cause et l’effet : il affirme que les nez sont faits pour porter des lunettes, et que donc on porte des lunettes, mais en fait c’est l’inverse : c’est parce qu’on a un nez qu’on a ensuite décidé de_créer des lunettes. Par la même occasion, ce ne sont pas les pieds qui s’adaptent aux chausses, ce sont les chausses qui s’adaptent aux pieds. l.43 à 46 : Pangloss ne dit pas "donc il y a des châteaux", mais il fait l’éloge du baron, c’est de la flatterie, donc il n’y a pas de rapport avec la philosophie, il est hypocrite, profiteur
III- La portée critique du texte.
_____1)__La noblesse.
Ne pas confondre noblesse et bourgeoisie. La noblesse est héréditaire, alors que la bourgeoisie est relative à la ville.
Voltaire critique cette inégalité sociale due à la naissance.
Pour être noble, il faut avoir au moins 8 arrières grands-parents nobles. Or Voltaire en donne 71 au père de Candide (l.11), et ce n’est pas suffisant. Il montre que c’est une classe fermée, à part, donc très inégalitaire.
La naissance de Candide fait l’objet de rumeurs, on ne sait pas vraiment qui sont ses parents.
Il critique également les possessions du baron, ce n’est qu’une apparence (l.14-15), il ne possède pas grand-chose mais reste le seigneur.
Seul le père de Candide n’est pas critiqué, les autres le sont car ils sont nobles.
_____2)__La philosophie de Pangloss (critique d’un type de philosophie).
C’est une philosophie illogique.
"Pangloss" signifie "celui qui discute de tout". On parle de logorrhée (= flux de paroles inutiles et incohérentes) ,il critique les philosophes incompétents qui ne savent pas ce qu’ils disent.
Il est manipulateur car on le croit sous-prétexte qu’il est génial, sans réfléchir = critique de l’éducation car Candide croit aveuglément, sans se poser de questions. L’éducation qu’il reçoit est mauvaise, et elle ne fonctionne pas.
Pangloss fait le contraire de ce qu’il est censé prôner : il doit normalement s’appuyer sur la logique, aller plus loin, ne pas s’arrêter aux apparences seulement sa philosophie se rapproche plus de la religion = critique de la religion : on croit des choses sans réfléchir, c’est une manipulation générale.
Par cette critique de la philosophie de Pangloss, Voltaire critique celle de Leibniz:
« La raison suffisante, parfois nommée « la raison déterminante » ou le « grand principe du pourquoi », est le principe qui a guidé Leibniz dans ses recherches : rien n’est sans une raison qui explique pourquoi il est plutôt qu’il n’est pas, et pourquoi il est ainsi plutôt qu’autrement. Leibniz ne nie pas que le mal existe. Il affirme toutefois que tous les maux ne peuvent pas être moindres : ils trouvent leur explication et leur justification dans l’ensemble, dans l’harmonie du tableau de l’univers. « Les défauts apparents du monde entier, ces taches d’un soleil dont le nôtre n’est qu’un rayon, relèvent sa beauté bien loin de la diminuer ». (Théodicée, 1710).
Répondant à Bayle, il établit la démonstration suivante : si Dieu existe, il est parfait et unique. Or, si Dieu est parfait, il est « nécessairement » tout-puissant, toute bonté et toute justice, toute sagesse. Ainsi, si Dieu existe, il a, par nécessité, pu, voulu et su créer le moins imparfait de tous les mondes imparfaits ; le monde le mieux adapté aux fins suprêmes.
Voltaire déforme volontairement sa doctrine en la réduisant à la formule : « tout est au mieux dans le meilleur des mondes ».
« Le meilleur des mondes » c’est Pangloss qui explique cette philosophie. Il la critique également par le type de bonheur présenté : manger du cochon, être le baron, voir Cunégonde chaque jour, ce qui renforce le ridicule.
Ceci introduit la problématique de l’œuvre : l’optimisme est-elle une bonne philosophie ?
Ainsi on va sortir C. du château, le confronter à la vie réelle,
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