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Tpe médecine du 18e siècle

Par   •  5 Avril 2018  •  2 282 Mots (10 Pages)  •  337 Vues

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Plusieurs vaccins vont être mis au point durant ce siècle par notamment deux grands hommes : Edward Jenner et Louis Pasteur.

Edward Jenner est un médecin et physiologiste anglais, auquel on attribue la première vaccination réussit contre la variole. A cette époque elle sévissait sous forme d'épidémie, dont un tiers des malades mouraient.

C'est le 14 mai 1796 que Jenner réussit a vacciner un enfant de 8 ans en lui inoculant du pus prélevé sur la main d'une infirmière infectée par la variole des vaches (moins dangereuse que celle des hommes), puis, du pus de la «vraie variole». Après quelque temps l' enfant ne développe pas la maladie, il devient immunisé contre la variole. Le principe de vaccination antivariolique se répand par la suite dans toute l'Europe.

Louis Pasteur est un scientifique français considéré comme le pionnier de la micro-biologie. Il trouve le vaccin contre le charbon, le choléra des poules et surtout la rage en 1885. Celui contre la rage est le plus important car la maladie a fait énormément de victimes. Après la venu d'un jeune garçon dans son cabinet mordu par un chien ayant la rage, Pasteur décide de réagir en lui administrant la rage elle même. Comme pour Jenner, Pasteur pense que la rage des chiens peut guérir la rage des hommes. C'est un choix très risqué car le produit de Pasteur risque de tuer le jeune Joseph Meister. Heureusement il guérit quelque temps plus tard sans jamais développer la rage. C'est le premier homme vacciné contre la rage et donc la première vaccination antirabique. Pour soigner toute la population de cette maladie jusque la incurable, à la proposition de l'académie des sciences, l'Institut Pasteur est crée en 1888.

Claude Bernard (1813-1878) s’illustre aussi pendant ce siècle grâce à son ouvrage «l’Introduction à l’étude de la médecine expérimentale» 1865. Il théorise la méthode expérimentale en étant persuadé de la progression de la science en jugeant que la connaissance est source de puissance. Par ailleurs, Bernard adopte une conception mécaniste de la nature et du corps humain : à ses yeux, la maladie se résume à un mécanisme qu’il faut comprendre pour pouvoir agir dessus. D'après lui, des phénomènes pathologiques, comme les phénomènes physiologiques, suivent des lois physiques déterminées et inaltérables.

La médecine scientifique et expérimentale de Bernard, qui constitue le socle de la conception médicale contemporaine, interdit ainsi toute interprétation surnaturelle et toute tentative d’attribuer une finalité à la maladie : la maladie est un phénomène naturel comme les autres qui doit être étudié par la méthode expérimentale en laboratoire.

Plusieurs appareils voient le jour ou sont perfectionnés au cours du 19e siècle pour avoir une approche plus clinique plus fine ou plus quantitative des maladies. C'est le cas du thermomètre, d'appareils pour prendre la tension artérielle, pour inspecter les oreilles (otoscope ) et les yeux (ophtalmoscope ).

Des examens biologiques sont également mis au point, en particulier dans la deuxième moitié du siècle :on peut mesurer le glucose dans le sang, compter le nombre de cellules dans le sang. Enfin les rayons X sont découverts à la fin du siècle en 1895 et certains médecins entrevoient immédiatement leur application diagnostique potentielle. Ces rayons sont transparents et permettent de voir à travers des objets et même à travers les êtres humains. Pour le grand public, ils sont source de divertissement, alors que pour les médecins, ils offrent une technique révolutionnaire d’exploration du corps humain.

B/ Médecine et société

Une nouvelle conception de la maladie

La manière dont on étudie les maladies au 19e siècle subie une transformation importante, notamment grâce à la méthode anatomo-clinique. Celle-ci consiste à faire le lien entre des symptômes et des signes cliniques. Cette méthode nécessite donc d’observer le patient soigneusement de son vivant puis, une fois décédé, de réaliser une dissection tout aussi soigneuse. La Révolution française, qui abolit la distinction sociale entre les chirurgiens et les médecins à la fin du 19e siècle, joue un rôle important dans cette évolution car elle permet le rapprochement entre les connaissances cliniques des médecins (qui observent les signes externes des maladies) et les connaissances anatomiques des chirurgiens (qui explorent le corps de l’intérieur). Les hôpitaux, dont la

fonction principale était d’accueillir les patients, deviennent ainsi des lieux de savoir et d’enseignement à partir du début du 19e siècle.

L’idée que la santé et la maladie ne relèvent pas uniquement de l’expérience individuelle mais sont également des questions collectives, est ancienne. Les mesures de quarantaine ou d’isolement pour les maladies qu’on considérait comme contagieuses existaient dès l’Antiquité et elle furent mises en œuvre lors des grandes épidémies comme, par exemple, la peste. Mais les médecins et les politiciens du 19e siècle vont s’intéresser à la dimension sociale de la maladie comme jamais auparavant. Il faut savoir que c’est l’époque où émerge la sociologie et où l’on commence à interpréter certains événements individuels comme des faits sociaux (un exemple frappant est le travail du sociologue Émile Durkheim sur le suicide). De la même manière, la médecine va s’intéresser à la santé non plus seulement sous l’angle individuel mais également sous l’angle populationnel. L’hygiène publique va donc s'améliorer (la population de Paris double au cours de la première moitié du siècle et atteint le million d'habitants avant 1850) et s'étendre à des domaines de plus en plus divers de la vie publique et privée pour limiter la propagation des maladies en luttant contre l’insalubrité : la voirie, les égouts, la salubrité des logements, des prisons, des casernes et des hôpitaux.

La médecine se préoccupe de la qualité de l’eau et de l’air et s’intéresse également à l’alimentation ou encore aux conditions de travail.

Médicalisation de la société

La médecine s’intéresse dès lors à toutes sortes de questions qu’elle négligeait auparavant. Elle va en particulier tenter de réguler certaines pratiques et certaines mœurs (allant de l’hygiène corporelle à la sexualité en passant par l’habillement). Le rôle de la médecine n’est

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