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Siège de Metz 1552

Par   •  17 Avril 2018  •  3 357 Mots (14 Pages)  •  373 Vues

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B) La férocité des combats vue par Ambroise Paré

Lorsqu'Ambroise Paré arriva à Metz la ville était déjà assiégées depuis plusieurs semaines, de longs bombardements avaient lieu chaque jour et mettaient à dur épreuve les défenseurs de la ville. Les troupes impériales étaient forte d'au moins 60 000 hommes disposant de près de 150 canons qui frappaient les remparts de la ville qui n'étaient pas très solides du moins concernant la première ligne de défense établie par le Duc de Guise dès le mois d'Avril 1552, pour résister aux canonnades. En revanche Ambroise Paré nous décrit comment les français emmenés par le duc de Guise ont résistés à ce siège malgré leur infériorité numérique, il écrit par exemple aux lignes 9 à 12 "Nos gens faisaient souvent des sorties, par le commandement de M. de Guise. Un jour devant il y avait presse à se faire enrôler entre ceux qui devaient sortir et pricnipalement [...]une grande faveur de permettre de sortir et courir sus à l'ennemi", en effet les français se sachant en infériorité effectuaient des sorties afin d'y affronter les troupes de Charles Quint, on rapporte ainsi par exemple que dans l'esprit chevaleresque, des cavaliers Brandebourgeois affrontaient des cavaliers français mais sans grand succès. Ces combats entre cavaliers Ambroise Paré les relates aux lignes 17 à 19 "la cavalerie pareillement venait forcés, ils revenaient en la ville, toujours en combattant, et ceux qui couraient après étaient repoussés à coups d'artillerie, qu'on avait chargée de cailloux et gros carreaux de fer de figure carrée et triangle", on peut se demander alors si la stratégie de ces sorties françaises n'étaient pas d'attirer un maximum de combattants ennemis à la portée de l'artillerie française et des hommes sur les remparts dans le but de tuer un maximum d'ennemi comme c'est le cas des canons qui sont chargés de bout de fer qu'on peut comparer à de la mitraille faisant ainsi beaucoup de dégâts chez l'ennemi car même si cela ne le tue pas sur le coup ça peut le blesser or on sait qu'à cette époque être blessé sur un champ de bataille est presque synonyme de mort ou d'amputation de plus cela démoralise l'ennemi.

II. Un siège long et meurtrier

A) Le courage des troupes françaises ....

Les troupes du Duc de Guise se sachant isolées de tous renforts et de tout ravitaillement décident pendant ce siège de Metz de se battre à mort. Les défenses mise en place par le duc ont permis aux français de tenir un siège long de 4 mois, de plus la tactique française semble être la meilleure puisque ces derniers en plus de se défendre lors des assauts répétés des troupes impériales, organisaient des sorties meurtrières contre les troupes de Charles Quint ce qui avait pour effet la démoralisation des troupes ennemies qui n'arrivaient toujours pas à rentrer dans la ville. Dans ce texte Ambroise Paré rapporte même que "nous avions certains prisonniers que M. de Guise renvoya sur leur foi, auxquels l'on avait fait tacitement concevoir notre dernière volonté et désespoir" aux lignes 23/24, ce qui montre bien que les français malgré leur faible nombre étaient prêt à mourir pour défendre la ville on est toujours dans un esprit chevaleresque de la part des défenseurs, mais qu'ils pouvaient encore tenir des longs mois de siège infligeant ainsi des pertes élevées à l'armée de l'empereur. Pendant ce siège près de 15 000 boulets de canons se seront abattus sur les remparts de la ville, toutes les premières fortifications établies par le Duc de Guise en préparatif de la bataille avaient été détruits par les pilonnages d'artillerie, les français étaient acculés mais tenaient, une brèche de près de 40 mètres est faite dans la porte Serpenoise qui était une porte des fortications médiévales de la ville, sur ces ruines de la porte Serpenoise le Duc de Guise incarne le courage français puisque c'est lui qui va mener ses troupes au combat refoulant toute intrusion impériale dans la ville. Au fur et à mesure du siège les habitants de la ville commencent à rejoindre les troupes françaises pour déféndre la ville, on peut penser qu'à ce moment là ils préfèrent faire partie du royaume de France plutôt que du Saint- Empire Romain.

B) ... face à la mauvaise organisation impériale

On peut se demander si au moment de la prise de décision quant au lancement d'une campagne militaire pour reprendre le territoire des Trois Evêchés, les stratèges militaires de l'empereur et Charles QUint lui même avaient prévus que le siège durerait aussi longtemps. En effet en lançant près de 100 000 hommes à l'assaut des positions françaises, cette offensive de grande envergure laisse penser que la reprise de ces territoires devait être rapide. Seulement la résistance acharnée des français et leur hargne ont fait trainer la victoire espérée par Charles Quint et l'hiver s'est chargé de décimer ses troupes. Voyant que les bombardement intensifs donnaient peu de résultats, Ambroise Paré nous rapporte ceci aux lignes 25 à 28 "L'empereur [...]mit de l'eau en son vin et réfréna sa grande colère, disant qu'il ne pourrait entrer dans la ville sans faire une bien grande boucherie et carnage, et épandre beaucoup de sang, tant des défendants que des assaillants..", l'empereur est donc conscient qu'un assaut final de grande envergure lui couterait une grande partie de son armée déjà très fortement affaiblie par le Typhus, la dysantrie et la faim, le moral de ses hommes est très affecté par tous les assauts répétés et non concluants et ils sont terrifiés à chaque sortie des soldats français. De plus l'arrivée de l'hiver avec la neige et le grand froid rend sa campagne encore plus compliquée, ses hommes tombent par centaines à cause des maladies, les désertions sont très nombreuses chez ses mercenaires Allemands, tchèques et italiens à cause du non paiement des soldes, tout ceci Ambroise Paré l'explique aux lignes 28 à 31 "Voyant le peu qu'il avait avancé par sa batterie, ses sapes et ses mines, et la grande peste qu'il était en tout son camp, et l'indisposition du temps, et la nécessité de vivres et d'argent", les défenseurs en plus de ces efforts inutiles à cause des doubles remparts médiévales, reconstruisaient dans la nuit les remparts qui avaient été endommagés le jour pendant la bataille comme par exemple les 27 et 28 novembre,

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