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Pourquoi les disparitées sont elles aussi visibles au Mexique ?

Par   •  29 Novembre 2018  •  5 469 Mots (22 Pages)  •  383 Vues

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peuvent être utilisés. Ces indicateurs servent à localiser les pays riches et les pays pauvres. L’indicateur le plus souvent utilisé actuellement est le PIB/habitant/ an par État.

Rendez-vous sur cned.fr ou dans votre fascicule d’exercices pour effectuer cette activité : différencier les pays du Nord et les pays du Sud. (Activité 2).

2. La fracture entre les pays développés et les pays en voie de développement

Afin d’identifier et de localiser les pays développés et les pays en voie de développement, certaines données peuvent servir d’indicateurs pertinents. Ainsi, l’éducation reste un enjeu majeur du développement, notamment par le biais de l’alphabétisation de la population. Or, pour beaucoup de pays en voie de développement, l’éducation est insuffisante, ce qui aggrave encore leurs difficultés. Les chiffres de 2009 montrent que 97 % des personnes illettrées dans le monde vivent dans les pays du Sud, dont 47 % en Asie du Sud, 21 % dans l’Asie de l’Est et l’Asie Pacifique, et 15 % en Afrique sub- saharienne. Ce sont en majorité des femmes vivant en milieu rural.

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Document 1

L’éducation, un enjeu majeur du développement humain

L’IDH

L’IDH mesure le niveau de développement atteint par une société. Chaque année, il prend en compte trois critères : le revenu par habitant (en dollars), l’espérance de vie par habitant (en années), le niveau d’éducation par habitant (taux d’alphabétisation des adultes de plus de 15 ans et taux de scolarisation de moins de 15 ans). La valeur de cet indicateur varie de 0,3 à 1.

Cependant, ces données servant d’indicateurs de développement restent peu pertinentes. En effet, elles ne répondent qu’à une partie de la question très complexe du développement d’un État. Ce constat a conduit le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) à mettre au point un Indicateur de développement humain (IDH). En effet, le PIB ne permet pas d’obtenir une vision assez juste des conditions de vie du plus grand nombre. De plus, le PIB reste une moyenne nationale et ne permet pas de rendre compte des écarts de richesse dans un pays.

De manière générale, les cartes du PIB et de l’IDH semblent recouper les mêmes informations. Mais, la croissance économique et le développement ne doivent pas être confondus. Un pays peut avoir une forte croissance économique et s’enrichir sans que la population en ressente les effets en terme de développement. En effet, ce n’est pas parce qu’un pays est riche qu’il investit forcément dans l’éducation, qu’il participe à l’amélioration des conditions sanitaires et alimentaires de sa population. L’argent de la croissance peut ne profiter qu’à une minorité et la richesse peut être utilisée à tout autre chose que le bien-être du plus grand nombre, comme l’achat d’armes ou l’enrichissement des classes dirigeantes.

Rendez-vous sur cned.fr ou dans votre fascicule d’exercices pour effectuer cette activité : le PIB et l’IDH. (Activité 3).

Cette impression d’homogénéité au sein des pays riches et des pays pauvres, ou des pays développés ou en voie de développement, ne doit pas vous empêcher d’identifier un certain déséquilibre à l’intérieur des territoires nationaux, c’est-à-dire à une plus grande échelle spatiale.

Les disparités de développement, avant de se marquer aux échelles globales, s’inscrivent avant tout aux échelles nationales. En effet, les disparités régionales sont plus marquées dans les pays en voie de développement. Dans les pays du Nord, les phénomènes de décentralisation ont limité les écarts de revenus entre les espaces périphériques et les espaces centraux. Ainsi, en France, les habitants de la région la plus riche, l’Ile de France, n’enregistrent pas d’écart de revenu très important avec les autres régions, au contraire des pays en voie de développement, comme le Mexique. De fait, les capitales ou les régions clés tirent en général parti de leur position privilégiée (littorale, frontalière, centrale…) pour concentrer le développement économique au détriment des périphéries.

Rendez-vous sur cned.fr ou dans votre fascicule d’exercices pour effectuer cette activité : localiser les variations régionales de l’IDH du Mexique. (Activité 4).

3. Des causes diverses expliquent de tels écarts

Ces écarts de richesse et de développement remontent à la révolution industrielle du XIXe siècle et ne cessent de se creuser depuis ces dernières décennies. Les explications tout comme les solutions sont difficiles à trouver. En effet, les pays pauvres possèdent eux aussi des ressources naturelles (le Congo possède de vastes espaces forestiers et de nombreuses mines, le Gabon est riche en pétrole…). Si certains pays sont soumis à de fortes contraintes naturelles (sécheresses récurrentes dans certains pays d’Afrique de l’Ouest), d’autres comme Madagascar sont riches en potentialités agricoles. La seule explication admise par tous est le rôle indéniable de la colonisation qui a désorganisé les structures économiques et sociales de ces pays et a détourné leurs richesses. Cependant, ces facteurs sont aggravés par une gestion non démocratique des affaires politiques qui fait qu’une minorité de personnes accapare la majorité des richesses nationales.

La répartition de la propriété agricole au Brésil

Propriété < 10ha (microfundia)

Propriété > 1000 ha (latifundia)

15 % de l’espace agricole

60 % de l’espace agricole

53 % du nombre d’exploitations

1 % du nombre d’exploitations

Institut Brésilien de Géographie et de Statistiques.

Ce déséquilibre n’a ensuite cessé de croître avec la conquête de nouvelles terres agricoles, notamment sur la forêt amazonienne.

Par ailleurs, l’opposition Nord/Sud reste assez commode pour la plupart des gens, même si cette

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