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Nouvelles conflictualités depuis la fin de la Guerre Froide

Par   •  10 Septembre 2018  •  1 867 Mots (8 Pages)  •  622 Vues

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- L’impuissance diplomatique de l’ONU et de la CEE

Mais l’ONU ne parvient pas à empêcher le conflit en Yougoslavie (ni même le siège de Sarajevo). Malgré un cessez-le-feu (arrêt ou suspension des combats) signé en mai 1992, les offensives serbes ne s’arrêtent pas et les menaces de la communauté internationale sont restées vaines : « on peut difficilement faire quelque chose ici car il s’agit d’un conflit interethnique », c’est-à-dire une guerre civile. Une partie des « casques bleus », qui ne parvient pas à rétablir la paix et à protéger les civils, se retire de la ville.

Forpronu : force de protection des nations unies déployée en Croatie puis en Bosnie

Observation : Sur cette caricature, on voit 4 hommes représentant l’ONU, OTAN, Union de l’Europe occidentale et l’organisation militaire de la CEE assiste au massacre d’un homme par deux soldats. Ils sont observateurs de cette scène et personne n’intervient.

Déduction : Cette caricature sur la guerre de Yougoslavie et le siège de Sarajevo sont donc l’illustration de l’échec du multilatéralisme (gestion collective desaffaires du monde dans le cadre d’une organisation internationale).

- L’intervention militaire de l’OTAN pour régler la crise

Face à l’impuissance de l’ONU et de l’UE, les Etats-Unis mobilisent l’OTAN (alliance diplomatico-militaire regroupant l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest). L’OTAN bombarde dès 1994 les positions serbes en Bosnie pour faire cesser le siège de Sarajevo et les opérations de « nettoyage ethnique » menées par l’armée serbes contre les musulmans bosniaques (à Srebrenica, en juillet 1995, 6 à 8000 hommes sont massacrées par les troupes du général Mladic, sur ordre du président Milosevic ; ils ont été présentés devant le tribunal pénal international pour « crime contre l’humanité »).

La guerre prend fin avec les accords de Dayton de septembre 1995 (qui sont signés en décembre 1995 à Paris) : la négociation entre Serbes, Bosniaques et Croates se fait aux Etats-Unis. Ces accords mettent en place une partition de la Bosnie en deux entités autonomes (mais pas indépendantes) : la République serbe de Bosnie et la Fédération croato-bosniaque. Une force internationale de maintien de la paix – l’IFOR – est envoyée sur place et se partage le territoire : au Nord-Est, une zone américaine ; au Nord-Ouest, une zone britannique et au Sud, une zone française. Cette guerre a donc affirmé la superpuissance états-unienne, elle montre aussi le triomphe de l’unilatéralisme (décisions diplomatiques et interventions militaires prises par un seul Etat sans tenir compte de l’avis de la communauté internationale).

Conclusion :

Cette guerre de Yougoslavie est le reflet de ces nouvelles conflictualités à la fin du XXème siècle, à savoir un état de tension résultant de menaces latentes pouvant mener à un conflit. La guerre montre l’incapacité de l’ONU et de l’UE à assurer la paix sans le soutien des Etats-Unis. En effet, il faut attendre l’intervention de ces derniers par le biais de l’OTAN pour mettre un terme au conflit. Le « nouvel ordre mondial » est en assuré par les Etats-Unis qui assurent le statut de « gendarmes du monde ». Mais ce rôle n’est pas sans susciter de réaction, comme le montre les attentats du 11 septembre 2001.

III) Les attentats du 11 septembre 2001

- Des attentats qui frappent le cœur des Etats Unis

Le 11 septembre 2001, quatre avions de ligne d’American Airlines et United Airlines sont détournés par des terroristes. Les deux avions ayant décollé de Boston sont précipités sur le World trade center à New York à 8h45 et 9h06 (ces tours s’effondrent à 9h59 et 10h28). Un troisième avion, qui a décollé de Washington, s’écrase sur le Pentagone (ministère de la Défense des Etats-Unis) à 9h40. Enfin, un dernier avion, qui a décollé de New York, s’écrase près d’un petit village de Pennsylvanie, Shanksville, suite à une révolte des passagers à bord (mais il semble que sa cible ait été Washington). Ces attentats ont donc visé des bâtiments qui symbolisent la superpuissance américaine.

• Le bilan humain est très lourd : ces attentats sont à l’origine de plus de 3000 morts, dont 229 passagers des avions, 33 membres d’équipage, 2604 salariés des tours jumelles, 125 fonctionnaires du Pentagone, 366 pompiers et policiers de la ville de New York et 19 « pirates de l’air » (terroristes détournant un avion). L’effondrement des tours jumelles est à l’origine de l’essentiel des victimes.

- l’islamisme terroriste

1/ L’objectif des attentats selon Ben Laden était de frapper les États-Unis au cœur de leur territoire, dans les symboles de leur puissance, pour que le «mythe de la grande Amérique » s’effondre. Les cibles ont été choisies comme symboliques de la puissance américaine, comme des « totems de l’Amérique» (le mot totem, emprunté aux Amérindiens, désignant un animal mythique qui symbolise le clan):

– les tours jumelles de New York pour frapper « l’économie américaine en plein front » (le World Trade Center, au cœur du quartier des affaires de Manhattan);

– le Pentagone à Washington, pour frapper « le ministère de la Défense en plein cœur», pour faire s’écrouler le «mythe de la sécurité nationale américaine», le «mythe de la CIA».

2/ Ben Laden développe une vision manichéenne du monde, divisé entre les «croisés» et les «musulmans». Les États-Unis dirigent le camp des « croisés », ils incarnent « l’ennemi», ils sont comparés à un loup au « visage affreux » et à une organisation criminelle (« le gang de la Maison-Blanche»). Ben Laden semble soucieux de révéler le vrai visage de l’Amérique, qu’il présente comme un loup déguisé en mouton, une puissance maléfique, antimusulmane, qui masquerait ses objectifs derrière la défense des droits de l’homme, le «mythe de la terre de liberté »

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