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Les mémoires de la Guerre d'Algérie.

Par   •  31 Mai 2018  •  1 277 Mots (6 Pages)  •  491 Vues

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II) La Guerre d'Algérie : un passé dévoilé et assumé.

Une histoire apaisée des mémoires est-elle possible ?

1) La mémoire officielle des États :

* L'État algérien, un mythe "un héros, le peuple", le FLN est la mémoire officielle.

* En France, il y a des débat et controverses au sein de la société, les français veulent savoir la vérité, et à cela s'ajoute les groupes mémoriels (pieds noirs etc..) qui eux, mettent la pression car ils veulent une reconnaissance symbolique même monétaire. C'est seulement en 1999 que l'État français reconnaît par une loi le terme de "Guerre d'Algérie", très récent.

Contexte : Le scandale de l'affaire Aussaress, officier qui a servi sous le général Massu, a reconnu dans un livre qu'il a écrit avoir eu recours à la torture contre les militants du FLN, aveu qui pourrait relever d'une poursuite pénale.

2002 : L'inauguration d'un mémorial de la G-A, sous la présidence de Jacques Chirac, à côté du Quai Branly à Paris. Cela fait partie du processus de la reconnaissance officielle.

2005 : lois mémorielles, l’Etat français prétend intervenir dans l’écriture de l’histoire de la guerre d’Algérie. L’Assemblée Nationale vote une loi « le rôle positif de la présence française outre-mer ». Dont la finalité est la volonté de faire apparaître cette vision de l’histoire dans les manuels scolaire de l’enseignement français. Ecrite sous la pression des pieds noirs, l’opinion publique française conteste cette version et en Algérie, c’est la condamnation de la loi et relance la « bataille des mémoires ». Difficultés à livrer une vision objective à travers des différents groupes mémoriels. Finalement en 2006 cette loi est abrogée/modifiée tellement la politique est intense.

L’État Algérien, 1 seul manuel, une volonté d’interprétation de l’histoire et travestir, « un seul héro, le peuple », Histoire sans leader, sans héro hormis le peuple.

En France comme en Algérie, les états ont essayé d’imposer leur propre histoire alors que seuls les historiens avec des sources peuvent le faire.

En Algérie comme en France on voit se multiplier les monuments aux morts, et les stèles commémoratives. Ex : Nice, sur la promenade des Anglais.

2) La multiplication des travaux de recherche, les progrès de la recherche historique :

- Depuis 1962, les travaux d’historiens sur la GD’A sont nombreux mais l’année 1991 marque une rupture historiographique. Benjamin Stora et Mohammed Harbi, « La gangrène et l’oubli, la mémoire de la GD’A » 1991.

- 2000 : Raphaëlle Branche (historienne) Le tort et l’armée pendant la guerre d’Algérie, son travail a permis de progresser dans un point d’étude qu’est la torture. Son travail s’appuie sur des fonds d’archives récemment ouverts.

Tous ces travaux d’historiens ont permis de progresser dans la recherche historique, ces travaux essayent d’écrire une histoire objective en s’appuyant sur des sources variées. Volonté de recul et d’esprit critique des historiens par rapport au sujet de leur recherche.

Les progrès de la recherche historique sont remarquables grâce aux archives. Cela est à mettre en parallèle avec l’ouverture de certains fonds d’archives. Ex : archives publiques de la GD’A en France ouvertes 1992 (secret défense, archives sensibles non consultables)

2001 : La circulaire de Premier Ministre de Lionel Jospin (Parti Socialiste) favorise l’accès aux archives de la GD’A.

Conclu : La GD’A reste une période sensible de part et d’autre de la Méditerranée, les mémoires plurielles, les horreurs communes dans les deux camps, mais aussi parfois la volonté des Etats de livrer une mémoire officielle.

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