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Les monnaies byzantines (IXe - XVe siècle)

Par   •  18 Juin 2018  •  2 319 Mots (10 Pages)  •  491 Vues

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désormais traditionnel de frapper le buste du Christ sur sur les pièces de monnaie. Par la suite, Leo VI (886-912) frappe à nouveau des portraits, ayant la caractéristique de respecter une certaine ressemblance physique avec le souverain, contrairement aux pièces plus anciennes, où distinguer un souverain d’un autre était difficile.

Durant le Xème siècle, le poid et la pureté des pièces d’or reste passablement stable. Ce n’est qu’à partir de la moitié du XIème siècle que le nomisma, pièce stable pendant une grande période de temps, perdra de sa valeur.

Les pièces d’argent

Ce n’est qu’à partir du règne de Theophilius (829-8429) que les pièces d’argent entrent véritablement en circulation. Celles-ci (appelées miliaresion) s’inspirent des dirhams islamiques. Au Xème siècle, elles sont pour la plupart frappées d’une croix décorée d’un médaillon représentant le Christ, et plus tard, d’un médaillon représentant l’empereur. On retrouve néanmoins une pièce frappée en 989 représentant le buste de la vierge. En effet, cette dernière aurait contribué à la victoire de l’empereur Basile II lors de la bataille d’Abydos, d’où son apparition sur la pièce en guise de remerciement.

Pièce d’argent représentant la vierge, frappée sous Basil II

Les pièces de bronze

Au IXème siècle, les follis de bronzes atteignent le poids de 8 grammes. Elles sont en général frappées d’un portrait de l’empereur d’un côté, et d’une inscription comportant le nom et le titre de l’empereur de l’autre. Au Xème siècle, sous le règne de l’empereur Jean I Tzimisces, le portrait de l’empereur est remplacé par celui du Christ et l’inscription est désormais la suivante: «  Jésus Christ, roi de ceux qui règnent ».

XIème- XIIIème siècles : la réforme d’Alexius Comnène et ses conséquences:

Les pièces d’or

Jusqu’au 11ème siècle, les pièces sont faites d’or pur. Puis, à la fin du XIème, Constantinople subit une chute économique et la pureté des pièces chute à 8 carats.

Sous Contantin IX, (1042-1055) une nouvelle sorte de pièce d’or, l’ Histamenon, est introduite. Cette pièce se différencie particulièrement grâce à sa forme concave.

En 1080, Constantinople est ruinée. Alexis Ier est réduit à fondre ses plats et assiettes en or afin de payer ses troupes. Le cours des pièces est au plus mal. Pour redresser l’économie, Alexis met alors sur pied une réforme: le Soldius nomisma, jusqu’alors la monnaie la plus stable du bassin européen est dévalué.

En 1092, sous Alexis Ier, les pièces d’or retrouvent une meilleure qualité, grâce à une réforme monétaire. Mais la pureté reste assez basse (20 carats au lieu des 24 habituels) alors que le poids des pièces, lui, a augmenté.

Sur la partie convexe de ces pièces, on retrouve habituellement une représentation du Christ ou de la Vierge. Sur le revers, il y a souvent une représentation de l’empereur, accompagné du Christ, de la Vierge ou d’un saint, une manière de montrer au peuple que le règne de l’empereur est légitimé par la puissance divine.

Hyperpyron d’or, frappée sous Alexis Ier Comnène

Les pièces d’argent:

Contrairement aux pièces d’or, les pièces d’argent ne sont plus frappées après la réforme d’Alexis Ier (1092). À la place, on introduit des pièces en billion (également de forme concave). La qualité de ces pièces diminue au fil du temps. Au XIIème siècle, notamment sous Andronicus Ier ces pièces ne contiennent pas plus de 2 pour-cents d’argent.

Les pièces de cuivre:

A partir de la réforme de 1092, les folles de cuivre ne sont plus frappés. A la place, une nouvelle pièce, le tetarteron est introduite, pièce qui sera beaucoup frappée durant le XIIème siècle, spécialement à Constantinople ou Thessalonique. Elle est décorée d’une grande variété de représentations du Christ, de la Vierge ou du souverain.

Durant le XIIIème siècle, par contre, cette pièce se fait plus rare puis disparaît, au détriment des pièces d’argent qui deviennent de plus en plus importantes.

XIV-XVème siècle: la disparition des pièces d’or et la fin de

l’empire:

En 1402, Constantinople vit une période critique et revient brièvement sous la coupole de l’empire latin. Les pièces d’or chutent alors à 18, 15, puis finalement 12 carats.

C’est finalement au milieu du XIVème siècle, sous le règne de l’empereur Jean V, que sont frappées les dernières pièces d’or de l’empire Byzantin. A partir de cette période, on abandonne totalement cette matière pour passer aux pièces d’argent.

Les pièces en argent:

Au XIVème siècle, les pièces d’argents redeviennent très présentes. Andronicus II introduit une nouvelle pièce appelée Basilicon, en s’inspirant des Ducats de Venise. Ces pièces se distinguent par leur grande pureté. On leur redonne une forme plane et non plus concave. Les pièces d’or ayant disparu, c’est désormais ces pièces d’argent qui remplissent leur rôle, bien qu’elles aient toutefois une valeur moins élevée. Ces pièces continueront à être frappées, jusqu’au règne du dernier empereur de l’Empire Romain d’Orient, Constantin XI, (1449-53).

Les pièces de cuivre:

Au XIIIème siècle, les tetarterons disparaissent pour laisser place, au début du XIVème siècle, à

une nouvelle pièce de cuivre, qui restera sous le règne d’Andronicus II et celui d’Andronicus III, jusqu’à la fin de l’empire.

La

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