Le roi de France et la guerre à l'époque moderne
Par Ninoka • 9 Mai 2018 • 1 871 Mots (8 Pages) • 536 Vues
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Lors des guerres, les sujets du Royaume dont le Roi a décidé la guerre sont souvent mis à profit pour participer. Cela se fait notamment par le biais d’impôts, levés spécialement pour financer les guerres qui coûtent très cher au Royaume. En effet, il faut payer les soldats, les vivres, les armes… Il faut aussi payer les rançons le cas échéant pour libérer le souverain ou un membre de sa famille. Ainsi, pendant les guerres d’Italie, les recettes obtenues par la taille passent sous le règne de François Ier de trois millions de livres dans les premières années à près de quatre millions et demi dans les dernières années. Et cela ne suffit même pas à couvrir toutes les dépenses ! Certains sujets sont alors victimes de fausses accusations de la part du souverain qui cherche par tous les moyens à recevoir plus d’argent. Ainsi, François Ier mettra en cause Jacques de Semblançay, surintendant des finances, et le condamne à mort. Certains autres devront payer des amendes énormes. Tous les moyens sont bons pour récupérer des moyens de financement. Les sujets sont aussi concernés par les attaques lorsque les ennemis envahissent le territoire : il peut y avoir des massacres, des incendies, des morts, des prisonniers, des pillages, des viols… Et ces actions peuvent affecter le roi. En effet, celui-ci connait une forte baisse de popularité lorsque de nouveaux impôts sont levés, où que des batailles sont perdues. Enfin, les sujets du royaume participent parfois aux guerres, par exemple pendant les guerres de religions, où ils sont aussi chargés de traquer les Protestants et de les tuer.
Enfin, les guerres entre royaumes se terminent par des accords, en faveur ou en défaveur du Roi de France, selon son succès ou sa défaite. Sont adoptés des traités, actes juridiques écrits et signés entre des autorités compétentes, établissant des règles ou des décisions fixant des devoirs réciproques, des paix, c’est-à-dire des textes acceptés par les deux parties fixant un accord pour la paix, ou des édits, soit des actes législatifs émanant d’un souverain relatif à un objet particulier et valable pour un territoire donné. Ces traités ou édits ont généralement trois volets : financier, pour renflouer les caisses du Royaume éprouvées par le coût de la guerre, matrimonial, pour unir les belligérants et donc prévenir une nouvelle guerre, et territorial, pour que la vainqueur récupère des terres du royaume du vaincu. Prenons l’exemple de la Paix des dames, signé en 1529 : François Ier doit céder l’Artois et les Flandres, renoncer à ses désirs sur l’Italie mais récupère la Bourgogne (volet territorial). Le souverain Français doit aussi épouser Eléonore de Habsbourg, la sœur de l’empereur Charles Quint (volet matrimonial). Enfin, il doit payer deux millions d’écus d’or à l’Espagne en échange de la libération de ses deux fils, François et Henri. Les Guerres obligent dont toujours le roi de France à faire des concessions pour les terminer, ou, en cas de victoire, lui permettent de renforcer son territoire et ses finances.
Le lien qui unit le Roi de France et la guerre est donc particulièrement modifié entre 1515 et 1598, puisque le roi s’affirme comme un Roi de guerre, par son sacre, l’augmentation de son pouvoir militaire et la Renaissance militaire, renforçant ce lien étroit entre la monarchie française et la guerre, même si la logique guerrière du Royaume ne se modifie pas, avec des causes similaires aux autres guerres, un participation des sujets et une utilisation des traités semblables.
Par la suite, le royaume de France s’affirme plus sur le plan culturel que militaire, avec le « grand siècle » pour les arts, les sciences… Le roi de France est alors le symbole de ce rayonnement culturel européen, même si elle s’affirme aussi sur le plan militaire, avec une victoire pendant la Guerre de trente ans (1618-1648) qui lui permet d’affirmer peu à peu son hégémonie sur toute l’Europe.
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