Le nazisme et le fascisme.

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En Allemagne, le 27 février 1933, Hitler accuse les communistes d'avoir incendié le Parlement du Reichstag et fait interdire leur parti. En effet, les services de police prennent un communiste néerlandais dans la rue et lui rejettent la responsabilité d'avoir déclenché cet incendie. On assiste ensuite à une suppression du parti communiste remplacé par des députés nazis, et la NSDAP devient majoritaire avec 58% des voix. Le lendemain, toutes les libertés individuelles sont supprimées, puis Hitler réclame les pleins pouvoirs que les députés lui accordent. La dictature légale est instaurée, et le camp de DACHAU pour les communistes est ouvert.

B) ...qui donne naissance à un chef et un parti uniques

Les ordres du chef se confondent avec les lois, et ces dernières changent selon les priorités du nouveau régime qui vient d'être instauré. Les structures de l'État se superposent à celles du parti unique et les dirigeants y instrumentalisent les rivalités internes.

L'Etat et l'idéologie s'incarnent dans un chef plutôt charismatique et où la propagande organise un véritable culte de la personnalité du dirigeant du parti : aucun événement n'échappe à la sacralisation du Führer ou du Duce Mussolini. Les deux noms “Duce” et “Führer” signifient “guide”. Ce sont alors les clés de voûte du régime totalitaire. Hitler est très souvent représenté en militaire, chef de guerre, et toujours avec une symbolique religieuse, et surtout proche du peuple d'où son utilisation des voitures pour sa campagne politique. De plus, Hitler apparaît sur les timbres et avec le slogan “Ein Volk, ein Reich, ein Führer !”. On le montre aussi dans son aspect intellectuel en faisant des photos de lui dans son bureau.

Quant à Mussolini, le Duce, il utilise le courant artistique italien du futurisme car c'est quelqu'un qui adore le progrès, la vitesse, la violence.

Il veut aussi monter que c'est un surhomme en participant brièvement à la Bataille du blé en 1925. Enfin, il entretient le culte du chef militaire avec sa devise Mare Nostrum signifiant “Notre mer”. À travers cela, il souhaite restaurer les fastes de l'Empire Romain et réaliser le contôle italien de la Mer Méditerrannée.

C) ...et dont l'économie est totalement encadrée

En Italie et en Allemagne, les régimes visent l'autarcie, soit de vivre indépendamment des autres. La politique économique s'appuie sur la réalisation de grands travaux pour doter le pays d'infrastructures et lutter contre le chômage en construisant des autoroutes, des stades, logements sociaux, travaux d'urbanisme, assèchement des marais en Italie. Mussolini lance des « batailles de production » telles que la Bataille du blé à laquelle il a particpé en 1925, ou encore celle de l'acier.

Le monde du travail commence à devenir encadré. Les syndicats d'inspirations marxistes sont éliminés et la grève est dorénavant interdite à partir de 1927 en Italie.

Le ministère de la Propagande possède le monopole des moyens de communication de masse, mobilise les médias, censure les oppositions et glorifie le chef.

L'encadrement total de la société allemande consiste à politiser la société civile. À partir de mars 1936, on a l'utilisation du Zeppelin par les allemands pour la publicité, ou encore les timbres nazi en 1942. On a aussi la création de la Volkswagen en 1939 par Ferdinand Porsch. Cependant, cette voiture n'ira pas au peuple car les usines vont construire des chars pour la guerre. De plus, Hitler crée les Jeunesses hitlériennes constituées d'enfants à partir de 10 ans, de manière à leur donner de l'importance, de créer des groupes de camarades qui sont coupés de leur propre famille. Ces enfants sont vestis des mêmes habits et apprennent les mêmes chants, et le sport est utilisé pour les attirer.

Du côté italien, Mussolini embrigade les jeunes dès le plus jeune âge (6 ans). Le sport est aussi très important puisqu'il s'agit du “Dopolavoro” de Fiat, c'est-à-dire une équipe de football constituée de personnes travaillant pour l'entreprise Fiat. C'est une association culturelle qui fournit des loisirs aux travailleurs italiens pendant leur temps libre. Ils sont 4,5 millions d’ouvriers en 1939.

De même que pour l'Allemagne, il y a une organisation de la jeunesse fasciste avec environ 8 millions d'adhérents en 1939, et également la mise en place du corporatisme fasciste en 1925 qui consiste en un regroupement des patrons et des ouvriers au sein de branches spécifiques pour négocier les intérêts communs et le monopole syndical fasciste.

D) ...soumettant la société à la terreur

Les deux régimes totalitaires assurent leur stabilité par une terreur omniprésente qui s'appuye sur un appareil policier efficace. D'une part la Gestapo en Allemagne et d'autre part l'OVRA en Italie qui surveillent les populations. L'OVRA italienne signifiant l'Office de Vigilence et de Répression de l'Anti-fascisme est créée en 1926 qui, comme son nom l'indique, exilent ceux qui sont arrêtés pour s'être opposés au fascisme dans les îles Lipari. Tandis que la Gestapo en Allemagne était chargée de lutter contre les opposants internes ou externes, réels ou supposés, puis contre les adversaires du régime nazi ou les résistants dans les pays occupés. Par conséquent, ces deux institutions avaient la même fonction.

La terreur résulte ainsi d'un'appareil répressif qui frappe les opposants : assassinats, condamnations à mort, déportations.

En Italie, Mussolini revendique en 1924 l'assassinat du député socialiste Matteoti et en Allemagne, dès 1933, 50 000 opposants allemands sont internés dans le camp de concentration de Dachau.

S'ils ont des caractères communs, le nazisme et le fascisme ne sont toutefois pas identiques. Leurs structures et leurs rituels peuvent être similaires, mais leurs idéologies divergent.

III) Des spécificités idéologiques

A) Le nazisme, une idéologie raciste et antisémite

Le nazisme est un système politique qui se caractérise par la sacralisation d'une prétendue « race supérieure», la race aryenne, dont Hitler veut garantir la pureté par une politique eugéniste. Le culte dont a voué le régime nazi