La révolution iranienne

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En 1964 Khomeini est exilé dans plusieurs pays dont la France où il commence a préparé une révolution de grande ampleur pour son pays.

En 1971 le Shah organise une fête immense pour célébrer les 2500 ans de l’Empire perse. Un grand nombre de dignitaires étrangers viennent assister aux célébrations vantant la modernisation de l’Iran et son glorieux passé.

Mais ces festivités qui devaient montrer aux Iraniens le prestige de leur pays ont eu un effet inverse, en effet ces festivités ont eu un coup colossal pour l’Iran.

Cette fête a coûté 300 millions de dollars, notamment à cause de l’installation de tente en soie avec des toilettes en marbres, de la quantité astronomique de mets et de vins pour 25 000 convives. (Le vin étant interdit dans l’Islam).

Cette fête a donc eu pour effet de faire monter les contestations de la population.

L’ayatollah Khomeini condamna ces excès en rappelant que des millions d’Iraniens sont pauvres.

Les manifestations continues faisant de plus en plus de morts parmi les manifestants.

Les inégalités sont énormes, les proches de la famille impériale vivent dans le faste tandis que le reste de la population vit dans la pauvreté.

Des grèves importantes ont lieu, elles paralysent l’économie iranienne, le Shah instaure la loi martiale et interdit toute manifestation, chaque manifestation est très violemment réprimée par la SAVAK.

Pour calmer la situation, le gouvernement demande au Shah de s’exiler pour une durée indéterminée, il accepte et commence son exil en Égypte.

III – La victoire de la révolution sur l’ancien régime et la volonté de l’exporter

Khomeini depuis la France, ordonne la création d’un gouvernement provisoire. Il y a donc deux gouvernements en Iran.

De plus en plus de militaires soutiennent le gouvernement provisoire exigé par Khomeini.

Il arrive en Iran le 1 Er février 1979, 10 jours plus tard et prend le pouvoir en s’imposant comme le « chef de la révolution » puis comme le « Guide de la révolution ».

Une nouvelle armée voit le jour, ce sont les « gardiens de la révolution » qui sont sous les ordres de Khomeini.

Ils reprennent le contrôle de l’Iran, exécutent sommairement les fidèles du Shah, les anciens membres du gouvernement du Shah, les membres de l’armée et de la SAVAK.

Khomeini fonde la République Islamique d’Iran et rompt totalement avec l’ancienne politique du Shah.

Il met en place un régime contrôlé par le clergé chiite, la Constituion est basée sur la charia. (La loi islamique)

Les États-Unis hébergent l’ancien Shah pour le soigner, ce qui provoque la colère de Khomeini qui demande son extradition afin qu’il soit jugé par les Iraniens, les États-Unis refusent.

C’est alors que Khomeini appelle le peuple à manifester contre les États-Unis qu’il appelle « le grand Satan ». L’ambassade américaine est prise d’assaut par des étudiants iraniens, des diplomates américains sont pris en otage et cette prise d’otage durera 444 jours. (Voir le film Argos de Ben Affleck qui traite de la prise d’otage et du contexte en Iran).

Khomeini impose avec le soutient de la population, une dictature théocratique basée sur un régime très autoritaire., dès le début de la révolution, l’Iran coupe ses livraisons de pétrole en direction d’Israël.

Par tous ces actes, l’Iran s’impose comme un pays non aligné opposé aux deux blocs de la Guerre froide.

En Iran, l’élan révolutionnaire mené par le clergé chiite est très important, si importante qu’apparaisse une volonté de transmettre aux pays voisins ces idées révolutionnaires.

Dans les pays voisins, les minorités chiites désirent prendre exemple sur les chiites iraniens.

Cette situation dérange les dirigeants de la région, surtout l’Arabie saoudite très grand pays sunnite (de grands lieux saints de l’Islam s’y trouvent : La Mecque, Médine)

Elle dérange également le dictateur irakien Saddam Hussein qui est sunnite, mais qui dirige un pays à majorité chiite.

Avec le soutien de l’Arabie Saoudite et d’autres pays arabes, mais également des États-Unis et de l’Occident, l’Irak décide d’envahir l’Iran pour stopper la révolution.

L’Iran bénéficie du soutien de la Syrie, de la Libye, mais aussi de l’URSS.

La guerre entraîne un renforcement du pouvoir de Khomeini, le peuple s’unit derrière son gouvernement.

Saddam Hussein avait sous-estimé l’Iran, la guerre se termine avec de lourdes pertes des deux côtés, l’Irak s’endette très fortement pour mener la guerre, ce qui aura des conséquences par la suite.

La guerre se termine sur un statu quo, l’Irak ne parvient pas à faire chuter le gouvernement révolutionnaire, mais la révolution iranienne ne parvient pas à s’exporter.

L’Iran soutient des groupes considérés comme terroristes par la communauté internationale, par exemple le Hezbollah, un groupe chiite libanais qui partage les mêmes idées que l’Iran, c’est-à-dire l’antisionisme et l’antiaméricanisme.

La République islamique se maintient et s’enracine en Iran, elle est aujourd’hui encore présente.