La france en 1914 : Une grande puissance ?

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La République française repose sur les territoires ; c’est certes une république jacobine (= centralisée) ; mais qui laisse de nombreuses portes aux locaux => les maires (élus au SU à partir de 1884).

Les pvrs de la Rep reposent sur un équilibre entre l’échelle nationale et l’échelle locale.

- La République des républicains (1877-1905)

Elle a fait face à de nombreux combats => De 1877 à 1905, ce n’était pas le régime souhaité par le plus grd nombre. De plus, dans les années 70, il y avait l’idée que ce ne serait qu’un régime de transition avant le retour de la monarchie (= régime naturel de la France). Une crise majeure fut celle du 16/05/1877, qui a vu le pdt de la Rep M. Mahon s’opposer à la chambre des députés. Il y eut un véritable rapport de force, M. Mahon s’opposant au pouvoir parlementaire. Cette crise s’est soldée par sa démission => le parlement l’emporte => l’idée d’un h fort à la tête du pays s’effondre. Apres cela, on est dans un processus de confort des républicains en France. Cependant, la République ne s’est pas bâtie en un jour. De multiples réformes vont permettre de la façonner.

Elle va s’imposer sur un certain nombre de domaines => l’Ecole tout d’abord ; avec les lois de 1882 => Ecole laïque, obligatoire et qui va façonner l’idée rep. L’idée des républicains est également de porter les idéaux de la république en dehors de la France => J. Ferry : le « tonquinois » => il a opéré la conquête du Tonquin en Asie => idée qu’il faut porter les valeurs civilisationnelles de la France en dehors de la métropole => le processus de colonisation français apparaît ainsi comme étant inverse à celui du RU ; qui colonisait pour des raisons économiques et financières => c’est faire de l’argent qui lui importait. Idem pour les PB. En France, le processus de colonisation a essentiellement une visée culturelle. On porte la civilisation fr à l’étranger => vision messianique de la France.

Un autre des objectif menés par les républicains est de républicaniser l’Etat social le plus rétif : les paysans (plutôt tournés vers le conservatisme monarchiste) et les ouvriers (plutôt du côté du socialisme, en pleine émergence à l’époque).

Chez les rep, il y a un désir, une volonté d’incarner le régime républicain.

Cependant, il y a de nombreuses résistances à cette implantation de la République => depuis 1875, la rep compte des adversaires farouches que l’on trouve ess aux extrêmes : les mouvances monarchistes (pour qui la rep n’est qu’un accident de l’histoire => l’histoire à l’époque ne leur donnait pas forcément tord => les 2 premières rep n’avaient pas tenues) ; beaucoup considèrent que la rep n’est qu’une étape transitoire avant le retour de la monarchie => Action française => regroupement informel autour de C. Maurras – figure intellectuelle, sourd – dont la seule volonté est de remettre la monarchie en place. Il considère que la République n’est qu’un accident de l’histoire. Vision très traditionnaliste qui tend à nier les évolutions liées à la RF => il fallait restaurer la France d’avant 1789 => revenir à une France traditionnelle, sans SU ; idée qu’il fallait quasiment restaurer la société par ordres, vision assez ancestrale des choses. Puis progressivement cette AF a dérivé vers l’antisémitisme => plus elle avance, plus elle se marginalise => en 1926, le Pape condamne l’AF, et donc de nbreux catholiques la quittent. Son heure de gloire => l’AD. Après ; déclin progressif, jusqu’à la condamnation de Maurras en 1945 « c’est la revanche de Dreyfus contre moi ».

Il y a également une large opposition dans les rangs de l’Eglise => la rep a su mener de manière intelligente et efficace la soumission de l’Eglise catholique aux principes rep => les catholiques ne se sont pas soumis de manière naturelle. Il y eut une très forte résistance, le combat fut long ; et la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat est venue parachever ce processus de laïcisation de l’Etat => Guessot s’est interroger sur la place des crucifix dans les écoles => on lui dit que les locaux vont réagir si on retire les crucifix, que ça va être la révolution => le ministre décide alors de repeindre les classes et de retirer les crucifix. Si quelqu’un les réclame vous les remettez, sinon non. Ainsi, les crucifix ont disparu des Ecoles sans effusion. Cela s’explique par la grande sagesse des rep de l’époque, dont cependant le discours était ferme ; ce qui conduit à la soumission de l’Eglise au régime de la République.

Ce régime rep a donc eu des adversaires sur sa droite, mais également sur sa gauche. La rep se construit en parallèle du socialisme en fr. Le socialisme en France ne voit dans la République que le triomphe de la bourgeoisie ; il a donc une forme de méfiance à l’égard du régime. Là encore, les républicains furent très intelligents => échanges oratoires entre Jaurès (socialiste fervent) et Clemenceau (républicain dans l’âme) => grandeur d’esprit par comparaison à la médiocrité du discours po actuel. Jaurès a expliqué aux ouvriers qu’ils avaient leur place dans la rep. Inversement, les rep modérés leur ont expliqué qu’ils devaient y trouver leur place.

1884 : légalisation des syndicats => main tendue des rep aux ouvriers.

- Tjrs ce rapport binaire => autorité et recherche du compromis.

La République a été émaillée de conflits (Cf. M. Winnoch) => ces crises ont été violentes => celle de M. Mahon 16/05/1877, celle de 1885-89 : crise du boulangisme (du nom du général boulanger) => En France, il y avait encore cette attirance, cette tentation de trouver un h fort capable d’ériger cette rep => phénomène récurrent dans l’histoire de France => boulangisme : forme de populisme, le Général proposait une forme de régime autoritaire qui ramenait le parlementarisme à sa plus simple acception. Certes, il conservait dans son idée la République mais il était fortement inspiré par LNB => Clemenceau pensait qu’un tel h à la tête du pouvoir pouvait entraîner le retour de la monarchie => finalement, cela n’a pas eu lieu => Boulanger s’est exilé et s’est suicidé sur la tombe de sa maitresse => la rep sort forte de cette crise bien qu’elle reste fragile => besoin de la consolider => M. Mahon, Boulanger, De Gaulle, Pétain (sorte de fascination