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L’EXPANSION ROMAINE EN MEDITERRANEE (264-126 avant J.-C)

Par   •  27 Août 2018  •  3 144 Mots (13 Pages)  •  416 Vues

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Après la mort de Regulus et l’échec de sa campagne, une guerre de position se met en place dans l’ouest de la Sicile de 254 à 243.

III/ La victoire Romaine

En 243, après un emprunt forcé sur les citoyens les plus riches, Rome reconstituent une flotte de 200 quinquérèmes basées sur le modèle Carthaginois qui est amélioré.

- Après une série d’affrontements en 242, le consul Lutatius remporte une victoire décisive au large des îles Egates en 241, écrasant la flotte carthaginoise qui perd 120 navires. Mis dans l’impossibilité de ravitailler leurs positions en Sicile, les Carthaginois acceptent de négocier et confient la responsabilité des pourparlers à Hamilcar Barca (père d’Hannibal).

- Pour certains historiens, la lassitude de ce conflits interminable ne suffit pas à justifier la capitulation carthaginoise sur une défaite non irrémédiable alors que les villes de Drépane et Lilybée tiennent toujours bon. Mais la Sicile, dépourvue d’exclusivité commerciale, n’était pas une pièce fondamentale du domaine méditerranéen de Carthage à l’inverse de la Corse et de la Sardaigne.

IV/ Le traité de Lutatius (241)

Après la victoire Romaine et délibération entre Lutatius et Hamilcar Barca, un premier accord sur une indemnité de guerre de 2200 talents d’argent payables en 20 ans est conclu. Mais il n’est pas ratifié par le peuple romain qui le trouve trop laxiste et ses conditions sont durcies.

- Le traité définitif quant à lui impose les clauses suivantes à Carthage :

→ Une évacuation complète de la Sicile et des Îles Éoliennes et Égates.

→ Indemnité de 3200 talents d’argent (1000 immédiatement et 2200 en 10 ans). Typique des romains, leur permet de garder le vaincu affaiblis

→ Restitution des prisonniers sans rançon (les Romains ne payent jamais pour récupérer des prisonniers)

→ Restitution des déserteurs romains (pour les exécuter ou les mutiler)

→ Interdiction de faire la guerre à Rome et à ses alliés (notamment Hiéron de Syracuse). Rome s’engage à faire pareil pour Carthage et ses alliés.

→ Interdiction de lever taxes, des mercenaires et de faire des constructions chez l’autre partie. L’Italie et surtout les Ombriens et les Grecs ont fournis beaucoup de mercenaires à Carthage.

→ Interdiction de conclure des alliances séparées avec les alliés de l’autre partie.

Ce traité est très important car il sert de modèle aux autres traités romain. Il place Carthage en difficulté et porte les germes de la 2e guerre Punique en raison de condition trop dure qui pousse la cité Punique à se réarmer pour se venger.

V/ « L’entre deux guerres » (240-219)

a) Carthage

Après la fin de la guerre et le traité de Lutatius, Carthage fait face à une révolte de mercenaires (Guerre des Mercenaires) de 241 à fin 238. Ces mercenaires, d’origines ethniques variées (Gaulois, Ibère, Africains) ne sont plus payés par Carthage qui fait face à une crise financière suite à sa défaite et au tribut imposé. Viennent s’y ajouter des populations libyennes, lassées du joug Carthaginois et la guerre prend un caractère de guerre civile.

- En 238, après avoir écraser les dernières poches de résistances, Hamilcar Barca décide de lancer Carthage dans une expansion en Espagne. En 237 il s’empare de vastes territoires riche en mines d’or et d’argent et fonde de nouvelles villes comme Carthago Nova (actuelle Carthagène). Il passe des traités d’alliances avec les tribus ibériques et prend parfois des otages pour garantir leur coopération.

3 généraux de la même famille, Hamilcar Barca, son gendre Hasdrubal et son fils Hannibal, s’occupent de gérer cette expansion avec le soutien du sénat carthaginois. En réalité ils font ce qu’ils veulent en Espagne et les tribus les considère comme des rois.

- Durant cette période Carthage montre sa formidable capacité d’adaptation et se reconstruit militairement et économiquement.

b) Rome

De son côté, Rome continue son annexion de l’Italie avec un impérialisme agressif.

→ Elle intervient et s’empare de la Corse et de la Sardaigne (appartenant encore à Carthage qui ne peut rien faire).

→ Elle attaque les Gaulois de la plaine du Pô pour se venger de Brennus et former un glacis protecteur.

- En 227, Rome crée les 2 premières provinces avec la Corse et la Sardaigne (la Sicile étant à part)

Provinces : Espace géographique délimité où Rome envoie un gouverneur chaque année chargé de la sécurité, de la police et de la justice pour les citoyens romains émigrés.

Dernière intervention :

→ En Illyrie (230-228 et 219) où cohabitent indigènes et Grecs.

Rome utilisent d’abord la diplomatie en se présentant comme la protectrice des Grecs face aux royaume d’Illyrie. Son but est aussi de faire baisser la piraterie Illyrienne dans la mer Adriatique.

- Elle passe ensuite à la phase militaire à partir de 230, crée un protectorat en Illyrie et limite la navigation en Adriatique pour les Illyriens.

VI/ L’affaire de Sagonte et les origines de la 2e Guerre Punique (219-218)

a) Traité

- Dans les années 220, les Romains s’inquiète de la puissance grandissante de Carthage et de son influence en Méditerranée et craignent que en s’étendant trop elle pousse les Gaulois en Italie.

- En 226, étant engagée dans une guerre contre les Gaulois, Rome préfère se mettre d’accord avec Hasdrubal (a succédé à Hamilcar après sa mort en Espagne) et signe un traité pour limité l’expansion Carthaginoise. Ce dernier fixe la limite d’expansion de Carthage sur l’Ebre.

b) Le siège de Sagonte

- Mais en mars 219, Hannibal attaque la cité de Sagonte et y met le siège avec

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