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L'édit de Milan

Par   •  30 Octobre 2018  •  1 375 Mots (6 Pages)  •  448 Vues

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Toutes ces mesures prises via l'application de l'édit de Milan montre une véritable tolérance religeuse et une acceptation d'un être suprême bienveillant. Ces changements sont marquants pour cette période où cette nouvelle vision bouleverse la tradition romaine, c'est une véritable mutation de l'Empire qui vient de s’opérer.

II.- L'édit de Milan, le symbole d'une mutation de l'Empire

En effet la mutation engendré par Constantin Ier et Lucinus est marqué par cette rupture avec les précédents Auguste (A) au point de se demander si l'Empire ne se dirige pas vers un empire christianisé (B)

A.- Une rupture avec ces prédécesseurs

Cet édit est comme nous l'avons déjà démontré un édit de tolérance générale mais aussi une rupture qui le différencie de ces prédécesseurs persécutant les chrétiens. Constantin décide de supprimer « les restrictions contenues dans les écrits envoyés antérieurement […] concernant le nom des Chrétiens » ce qui permet d'un point de vue juridique et donc civile de mettre fin à la Grande persécution ayant débuté 10 ans plus tôt par l'Empereur Galère, Dioclétien et Maxence qu'il stigmatisera de persécuteurs. Leurs dispositions seront d'ailleurs considérées comme « malencontreuses et étrangères à notre mansuétude » ce qui permet à l'Empereur Constantin Ier de se dissocier des pratiques du temps anciens et de marquer un nouvel Empire tolérant.

De plus en supprimant ces dispositions l'Empereur marque le début d'une ère où les chrétiens ne sont plus victime de discrimination, une ère où une libre expression de la religion et d'observation « observer la religion des Chrétiens » est mise en place sans qu'il n'y ait la moindre menace ou répercussion nuisible « le faire librement et complètement, sans être inquiétés ni molestés ». L'édit de Milan est donc un prolongement de l'édit de Sardique en

311 car il place et donne une liberté équivalente aux religions et à la religion chrétienne plus particulièrement.

Ces mesures qui ont pour effet de donner une place au Christianisme au sein de l'Empire amène à croire que ce l'Empire se dirige vers une christianisation de ce dernier.

B.- L'amorce d'un empire christianisé

Tout en sachant que la date de conversion de Constantin au christianisme est inconnu, dès 312 selon les chrétiens, et qu'il s'est fait baptiser sur son lit de mort, cet édit peut avoir une interprétation différente. L'Empereur Constantin, via l'édit de Milan, atteste d'un avancement de l'Empire vers une christianisation de celui-ci. Le fait de placer la divinité suprême au rang de protecteur de l'Empire « le divin au céleste séjour puisse être bienveillant et propice » est un paradigme proche de celui des chrétiens qui considèrent Dieu comme leur protecteur eux aussi. Le simple fait d'utiliser le terme « divinité suprême » implique, comme déjà évoqué ci-dessus, l'existence d'une et une seule divinité, vérité fondamentale dans le Christianisme. Cette lettre est marquée par la prédominance des mots « nous » et d'un champ lexical lié au Christianisme ce qui peut être interprété comme une volonté de la par de l'Empereur de mettre en avant la religion chrétienne en avant au sein de l'Empire. De plus en déclarant, chercher à « assurer […] le bien de la majorité, celles sur lesquelles repose le respect de la divinité », il exprime une bonté envers les chrétiens. En sachant qu'en 380 le christianisme est érigé en religion d'Etat par l'empereur Théodose Ier via l'Edit de Théssalonique, la christianisation de l'Empire a bel et bien été amorcé par Constantin Ier.

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