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L'Edit de Milan

Par   •  20 Novembre 2018  •  1 547 Mots (7 Pages)  •  510 Vues

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II . Un engagement de l'Empire en faveur du christianisme

L'Empire se voit alors œuvrer en faveur du christianisme. En effet, l'Empereur Constantin s'engage personnellement en faveur du christianisme (A), tandis que la situation avance pour aller vers l'édit de Théssalonique (B).

A. Un engagement de Constantin

Le 28 octobre 312, Constantin sort vainqueur de la bataille de Milvius qui l'oppose à son ennemi (et beau-frère) Maxence. Peu avant le début de la bataille, Constantin déclare avoir eu une vision dans laquelle lui apparaissent les lettres grecques Chi et Rho qui sont les deux premières lettres du mot Christ. L'Empereur dit avoir entendu « tu vaincras par ce signe ». Constantin, bien qu'il en soit aucunement chrétien décide de faire poser ce symbole (Chi et Rho) sur le bouclier de ses soldats. Il gagnera la bataille et estimera que c'est un signe du ciel. C'est cette révélation qui va le pousser à rétablir le christianisme dans l'Empire. Bien qu'il ne se convertira qu'une fois sur le point de mourir, Constantin entretiendra une relation avec le culte chrétien qu'il considère au plus haut niveau. C'est parce qu'il pense le christianisme responsable de sa victoire qu'il le rendra légal. L'Empereur s'engage donc personnellement quant au rétablissement du culte chrétien, malgré l'opinion publique qui est contre.

De ce fait, Constantin décide que la communauté chrétienne romaine sera dédommagée et que les biens matériels seront remboursés. En effet, les locaux de recueil des chrétiens qui avaient été saisis par les romains doivent être rendu sans demande d'indemnisations en retour. Constantin demande le retour de tous les biens susceptibles d'être retournés, et ce sans paiement. Les locaux, les immeubles, les biens qui ont été donnés doivent être rendu dans les délais les plus bref. L'Empereur souhaite le remboursement des biens matériels des chrétiens. Il ordonne donc la restitution des biens en clarifiant le fait qu'une personne qui demanderait un paiement pour le retour du bien pourrait se voir être jugée.

B. Vers l'édit de Théssalonique

En effet, l'édit de Milan vient mettre un terme aux injustices et aux persécutions subits par les chrétiens. Il n'est plus question d'apporter des restrictions quant aux pratiques chrétiennes. Les chrétiens sont désormais libre de pratiquer leur religion sans craindre d'être persécutés. Cet édit vient annuler les restrictions présentes dans les édits précédents. Constantin veut « permettre dorénavant à tous ceux qui ont la détermination d'observer la religion des chrétiens, de le faire librement et complètement sans être inquiétés ni molestés ». Il entend bien par la que les chrétiens sont désormais libres de vouer leur culte à leur dieu sans avoir à se cacher. Cela sous-entend que des mesures sont prises pour que les chrétiens n'aient réellement plus peur de pratiquer leur religion, et de ne plus avoir à se cacher. De ce fait, des mesures ont du être prises pour sanctionner les personnes qui ne respectaient pas les déclarations de l'Empereur.

Le christianisme passe donc de religion persécutée à religion autorisée. En effet, spécialement sous le règne de Dioclétien, le christianisme est une religion persécutée. En effet, cette période de persécution est appelé la Grande persécution. Au IIIe siècle, l'Empire romain connaît une longue période de crise. Afin de remettre de la cohésion sociale, Dioclétien décide de remettre en place les traditions chrétiennes et donc, par conséquent, de diaboliser le christianisme et le judaïsme qui ne vouent pas un culte à l'Empereur. Il est vrai que l'Empereur, dans sa démarche de prise en main de l'Empire, estime que l'Empereur est à la limite d'une figure divine et que donc, il doit être idolâtrer. Les religions monothéistes refusent de se soumettre à cet exercice et sont donc persécutées. Mais Constantin, grâce à l'édit de Milan, met fin à cette période de persécutions. Par la suite, le christianisme évoluera encore et passera de religion autorisée à religion officielle et persécutrice. C'est l'édit de Théssalonique. L'édit de Théssalonique fut décrété en 380 par l'Empereur Théodose et fera du christianisme la seule religion licite de l'Empire. Les autres cultes seront interdits et donc par conséquent, sujets aux persécutions. C'est donc l'édit de Milan qui va créer cette idée nouvelle que le christianisme est licite et qui par conséquent, est à l'origine de l'édit de Thessalonique.

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