Essays.club - Dissertations, travaux de recherche, examens, fiches de lecture, BAC, notes de recherche et mémoires
Recherche

Croissance économique depuis 1850

Par   •  25 Juin 2018  •  2 043 Mots (9 Pages)  •  470 Vues

Page 1 sur 9

...

jeudi 24 octobre, jeudi noir. Cette crise boursière prend racine aux Etats-Unis mais va, en quelques années, se propager partout en Europe et dans le monde. Durant la 1ère guerre mondiale, les pays européens nécessitant des fonds ont emprunté au seul pays éloigné du conflit, à savoir les Etats-Unis. Par conséquent, la crise atteint l’Europe par les capitaux américains au début des années 30 .Le krach met ainsi en lumière la faillite du système de crédit aux Etats-Unis et la fin d’une période de croissance économique durant l’après-guerre. Les pays les plus touchés par la crise voient leur taux de chômage s’accroitre sans discontinue. Non seulement cette dépression a des conséquences sociales mais également politiques : elle est en partie responsable de l’arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne. Chaque pays tente de s’en sortir par la mise en place de différentes politiques budgétaires, chacun pensant trouver une panacée face aux enjeux économiques. La France se replie sur son empire colonial et le Front populaire tente une relance par la consommation. Aux Etats-Unis, le gouvernement du président Roosevelt met en place le New Deal. Quant à L’Italie fasciste de Mussolini et l’Allemagne nazie lancent toutes deux des politiques de grands travaux pour supprimer le chômage et atteindre une certaine autarcie (lois protectionnistes et isolationnistes). Malgré les dégâts humains considérables causés par le conflit, les pays développés à économie de marché (PDEM) renouent avec une croissance économique jamais égalée au lendemain de la seconde guerre mondiale.

En 1979, le sociologue Jean Fourastié publie Les Trente Glorieuses ou la révolution invisible en analysant la période de prospérité de 1945 à 1973. La croissance économique de la période est due à plusieurs facteurs. Les accords de Bretton Woods, signés en 1944, fondent un système monétaire international plus stable. La même année, le FMI (Fonds monétaire international) est créé : il a pour objectif de veiller à la stabilité monétaire internationale et d’aider les Etats en difficultés. De 1945 aux années 1970, les pays industrialisés bénéficient donc d’une forte croissance. L’accroissement du pouvoir d’achat des populations est assuré par le développement de l’Etat-providence, qui protège les individus et assure une redistribution des richesses. Les salaires des ouvriers, dont l’apogée est 1971, s’harmonisent avec ceux des employés du tertiaire. Le taux moyen de croissance des PDEM (pays développés à économie de marché) est de 5% par an environ. Le Japon qui était sorti ravagé de la seconde guerre mondiale connait une croissance à deux chiffres. Le taux de chômage demeure pendant toute cette période à un niveau très faible, on peut même parler d’une phase de plein emploi. En revanche, l’année 1973 et le choc pétrolier témoignent de la rupture entre la croissance époustouflante des « Trente Glorieuses » et de la période de dépression qui suivit.

Depuis 1973 et jusqu’à aujourd’hui, les pays occidentalisés connaissent une croissance dépressive laissant quelques pays émergents espérer un nouvel équilibre économique mondial.

Dès le début des années 1970, on assiste donc à une rupture de la croissance. Le choc pétrolier de 1973 précipite les pays développés à économie de marché dans une période de « stagflation », c’est-à-dire l’association entre une croissance faible et une forte hausse des prix. En effet, le prix du baril de pétrole est multiplié par 12 entre 1973 et 1978 par les pays de l’OPEP, augmentant le coût des transports et de l’énergie. Les couts de production dans les pays développés augmentent ainsi fortement, obligeant les firmes à exporter pour profiter d’une main d’œuvre bon marché. Les pays du tiers monde voient ainsi la production de firmes transnationales s’implanter. La conséquence la plus importante de la crise dans les pays industrialisés est la montée du chômage. Les politiques de lutte contre la crise, sont inspirés des théories keynésiennes mais ne parviennent pas à enrayer la montée du chômage. Au niveau mondial, la crise accroît le déséquilibre entre les pays du Nord et ceux du Sud. Le taux de chômage demeure ainsi élevé dans les pays occidentaux et des crises éclatent régulièrement : krach boursier de 1987, crise du système monétaire européen de 1993, crise asiatique en 1997, ou encore plus récemment, la crise des subprimes qui a éclaté en 2007 aux Etats-Unis. Cette période entre 1973 et 1990 peut s’apparenter à ce que l’on appelle les « 30 piteuses » mais ce déclin économique est affaibli dans les années 90 par l’apparition d’une « 3ème révolution industrielle ». Les nouvelles technologies de l’information et de la communication prennent effectivement une place importante dans le monde économique de cette fin de siècle.

1973 et les crises successives du choc pétrolier à nos jours assombrissent les espoirs des pays du tiers-monde, qui sortent de la décolonisation et dépendent de l’aide internationale pour stabiliser leurs systèmes économiques et politiques. La plupart continuent d’avoir une croissance très forte (jusqu’à 15% par an) notamment en Asie du Sud-Est, mais cette croissance économique s’accompagne également d’une croissance démographique forte, synonyme d’augmentation d’inégalités sociales. Par ailleurs, d’autres pays, à l’image des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) réussissent leur rattrapage économique des PDEM et rivalisent même dans certains secteurs (Chine 2ème puissance industrielle et économique en 2008 et Brésil très performant dans le secteur de l’aéronautique). Les pays producteurs de pétrole connaissent également ce développement, on peut notamment penser au Qatar ou aux Emirats Arabe Unis qui investissent même en occident dans différents secteurs économiques. Leurs développement est parfois élevé mais ils sont néanmoins confrontés à l’accroissement de l’écart entre les classes moyennes et les populations pauvres et donc à une pauvreté massive.

Depuis 1850, le monde s’est libéralisé et a ainsi favorisé et accéléré les échanges internationaux. Ces nouvelles politiques combinées à des périodes d’innovations ont stimulé de manière significative la croissance mondiale. Cependant cette nouvelle définition du commerce mondial créée également l’effet inverse lors des crises. Les périodes de dépression économique touchent inégalement les pays, tout comme la croissance économique profite, parfois de façon démesurée à quelques pays plutôt qu’à une majorité. Ces phases d’épanouissement économique n’ont donc pas été régulières

...

Télécharger :   txt (13.7 Kb)   pdf (58 Kb)   docx (15.4 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur Essays.club