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Commentaire de texte d'un extrait sur La ligue de Délos par Thucydide

Par   •  13 Septembre 2018  •  2 420 Mots (10 Pages)  •  1 515 Vues

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les athéniens d’en faire leur l’instrument de leurs intentions d’hégémonie complète et d’impérialisme , comme le démontrera Chloé dans la deuxième partie.

3-Le fonctionnement de la Ligue mise en place par Athènes :

Mais d’abord , Athènes, en tant qu’hegemon de cette ligue, va instaurer un fonctionnement. Comme dit aux lignes 3 et 4, certaines cités alliées vont devoir fournir de l’argent ou des vaisseaux servant à alimenter le tribut de cette alliance censé être militaire. Et effet, le tribut, phoros en grec, prend une place primordiale dans cette ligue. Les cités préférant cette attribution en argent que plutôt d’engager leurs propres flottes. Le montant du phoros fut fixé à l’origine par Aristide à 460 talents comme l’affirme Thucydide (ligne 8 et 9). Le montant du tribut dépend pour chaque cité alliée de sa richesse et de sa fidélité envers Athènes. Et pour encaisser ce tribut on va instaurer une nouvelle charge (ligne 6 a 10), qui sont les hellénotames, ces trésoriers athéniens sont des magistrats institués en 477 au nombre de dix, qui sont nommés pour un an. Ils perçoivent le tribut des villes confédérées et en règlent l’emploi. Le trésor commun de la Ligue de Délos se situe au sanctuaire d’Apollon a Délos (ligne 10) , et non Athènes comme on aurait pu le penser .Thucydide nous précise que les réunions se passaient aussi dans ce sanctuaire (ligne 10 et 11). C’est effectivement, au sanctuaire d’Apollon que se réunit une fois par an le Conseil (synédrion) où chaque cité alliée apporte sa part du tribut. Les alliés étaient théoriquement autonomes : ils conservent le gouvernement de leur cité et ils sont également isopséphoi, c’est à dire qu’ils disposent chacun d’un suffrage égal au conseil et donc d’une voix. Cependant Athènes détient une certaine suprématie du fait de son grand prestige et de la puissance de sa flotte.

II. De la symmachie à l’archè : une transformation aux multiples causes

1. Une évolution majeure dans cette alliance : des alliées devenues adversaires

En effet, comme l’a dit Myriam, la Ligue de Delos se retrouvera face a un véritable changement, qui aura pour but le développement d’un certain impérialisme de la cité dirigeante, c’est à dire d’Athènes. De là, nous pouvons dire dans un premier temps que il y a une évolution de l’ennemi. Passant d’un adversaire uniquement Perse comme nous le voyons dans le paragraphe 96, on voit que d’autres ennemis vont faire face comme l’évoque Thucydide dans les premières lignes du paragraphe 97. Ainsi, en plus du peuple dirigé par le Barbare (c’est à dire le roi perse), les athéniens doivent faire face a de nouveaux ennemis tels que les péloponnésiens, qui d’après l’auteur étaient « toujours mêlés dans chacune affaire » (cf. l. 19). Notons qu’ici, les éléments péloponnésiens sont probablement synonymes de Sparte, le Péloponnèse étant alors sous domination spartiate, notamment avec la Ligue du Péloponnèse, qui fut crée dès la fin du VIe siècle avant notre ère. D’autre part, un nouveau type d’adversaire émerge dans ces rebellions, et ce n’est autre que certains alliés eux-même. C’est le cas notamment de la cité de Naxos, qui avait fait défection des rangs de la Ligue de Délos — c’est à dire qui a abandonner ce à quoi on était lié — ce que nous pouvons illustrer par la ligne 36 : « ils combattirent contre Naxos, qui avait fait défection ». Notons cependant que cette cité n’est pas la seule a avoir lutter contre les athéniens — ce qui ce remarque notamment par l’utilisation du pluriels quand Thucydide parle des alliés qui sont devenu rebelles. Comme nous le voyons sur la carte suivante, il y a aussi les cités de Thassos, Potidée ou encore Samos qui se révoltés contre les commandes athéniens — ce qui montre un problème même à l’intérieur de la ligue de Delos, qui en plus de devoir s’occuper de la guerre du Péloponnèse que l’auteur évoque par les termes : « cette guerre-ci » à la ligne 15, doivent gérer de nombreuses defections — dont nous allons étudier les causes tout de suite.

2. Les causes de cette évolution :

En ce qui concerne les causes de ces rébellions et différentes défections, on voit qu’il s’agit d’un sujet qui tient a coeur à l’historien Thucydide puisqu’il y dédiera même un paragraphe entier (cf. paragraphe 99 → // « Parmi les raisons de ces défections » l.40). Ainsi, pour lui il y a deux grandes raisons a ce changement de camps de la part des alliés. La première étant (pour reprendre le texte) : « l’inexactitude [de ceux-ci] à s’acquitter des contributions en argent ou en navires » (l. 41-42). En effet, les athéniens voulant montrer leurs puissance décidèrent d’accroitre leur flotte, qui était constitué principalement par le tribut versé par les cités alliés, et aussi d’accroitre son territoire comme on le voit dans le paragraphe 98. Sauf que notons que certaines cités, moins puissantes qu’Athènes, n’avaient pas les moyens de continuer a asservir les décisions de la cité dirigeante. Toutefois, ce n’est pas la seule explication de ce passage d’alliés à ennemi. Pour l’auteur grec, il faut aussi parler des désertions — qui est un crime grave pour la Ligue — probablement du a une autorité trop présente d’Athènes, qui commence plus a voir les cités alliés comme des sujets et non des égaux (comme cela était le cas dans les débuts de la Ligue de Délos). Pour exemplifier cela, nous pouvons nous référer notamment de la ligne 42 à 45. Effectivement, l’auteur évoque alors que la cité d’Athènes « montraient des exigences strictes » et qu’elle avait changé depuis la formation de la ligue.

3.Des responsabilités partagées :

Alors que l’on voit apparaitre une véritable « domination athénienne », pour reprendre les mots de l’auteur, on remarque toutefois que l’évolution de la ligue par Thucydide n’est pas intégralement dû à Athènes. En effet, même si celle-ci en ai la cause principale à cause son autorité presque tyrannique, mais aussi de son choix de faire passer ses propres intérêts avant celle de la Ligue, comme cela est signifier des lignes 47 à 49, les alliés eux-même sont a l’origine de la situation du divisément de la ligue. Pour exemplifier cela, nous pouvons nous référer aux lignes 50 à 54. En effet, pour l’auteur (qui rappelons-le est athéniens

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