Biographie de Tzvetan Todorov(1939- )

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Ainsi, Todorov démentèle la vision manichéenne de la théorie du choc des civilsations et propose un modèle plus adapté selon lui ou les civilisations sont réparties en quatres blocs. Celui de l’Appétit regroupant les pays souhaitant acquérir un niveau de richesse équivalent à celui occidental. Celui du Ressentiment, regroupant les pays n’arrivant pas à sortir du ressentiment vis-à-vis de l’Occident, utilisé comme prétexte par les dirigeants pour mieux éviter d’affronter les vrais problèmes. Celui de la Peur, où se trouve les pays ayant peur du reste du Monde, peur qu'il les incite à se fermer, et les mener à commettre des atrocités. Enfin, le 4ème bloc est constitué des « Indécis », regroupant tous les pays ne pouvant se classer dans les trois autres blocs. Les civilisations sont ainsi séparées de la culture. Todorov accentue ce point et nous démontre que différentes cultures composent nos civilisations respectives. L'identité européenne réside ainsi sur plusieurs aspects : l'appartenance à une région dans le sens large du terme, l'Europe, à une nation, à des valeurs sociales qui sont dictées pour la plupart par la religion, selon Todorov, et aux régions dans le sens plus local du terme, comme la Bretagne ou la Bavière. Ainsi l'amalgame entre culture et civilisation est fortement réfuté par Todorov alors qu'il possède une place importante dans l'oeuvre de Huntington.

En conclusion, Todorov se permet une mise au clair pour pouvoir mieux comprendre la géopolitique post-Guerre Froide, grâce à une meilleure connaissance des cultures. Cela lui permet un positionnement plus impartial, aussi dû au fait qu'il est issu d'un métissage culturel, né et élevé en Bulgarie communiste puis installé en France suite à l'exil de son pays. Cela lui permet aussi de s'éloigner du barbarisme dans son sens relatif et pose ainsi un œil critique sur la thèse du choc des civilisations.

Son travail possède une importance capitale pour notre monde actuel et nous évite de tomber dans de nombreux clichés. Certains hommes politiques pourraient s'en inspirer, à l'image d'Alain Vidallies, qui déclare :« Chaque fois qu'on parle de fouilles aléatoires, quelqu'un dit ‘ça risque d'être discriminatoire’. Moi je préfère qu'on discrimine effectivement pour être efficace plutôt que de rester spectateur »