Texte d'Eginhard

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La vision d'Eginhard teinté d'ironie et de dédain face à la royauté mérovingienne, nous montre la manière dont le roi était un « fainéant » et où la puissance de la famille pippinide s'implantait jusqu'à usurper le pouvoir.

II- La montée en puissance de l'empire carolingien expliquer de manière légitime:

De par son texte, Eginhard nous conte la montée puissance de Pépin le Bref et de sa famille (A) afin de légitimer le pouvoir de l'empire carolingien (B).

A-La montée en puissance des pippinides :

A partir de 751, les pippinides donnent naissance à la dynastie des carolingiens après un coup d’État. L'extrait d'Eginhard nous donne une vision positive des pippinides. En effet, l'auteur nous parle de Charles Martel ayant vaincu les tyrans et ayant sauvé la Gaule. Eginhard nous dresse donc un portrait mélioratif de la famille de Pépin le bref qui a pour père un homme ayant « brillamment exercée avant lui ». Ainsi, on constate que la famille pippinide a sue s'implantait et accroître sa puissance à la place d'une puissance mérovingienne effacée. Suite à cela, on voit un déplacement du centre de gravité du royaume franc de la Neustrie en Austrasie ce qui accroît la décadence de la dynastie mérovingienne et le contrôle des pippinides. Eginhard nous confie donc que la lignée de Pépin est une lignée puissante et éclatante ce qui explique le fait qu'ils étaient au pouvoir, comme étant maire du palais, « le peuple avait coutume de ne la confier qu’à ceux qui l’emportaient par l’éclat de leur naissance et l’étendue de leurs richesses ». Cette vision positive des pippinides s'expliquent par le fait que cet extrait est issue de la Vie de Charlemagne, descendant de Pépin le Bref. On constate alors que c'est une vision subjective d'un auteur proche de la royauté carolingienne.

B-La déconsidération des mérovingiens en faveur de l'empire carolingien :

Le pape Zacharie III affirme à Pépin le Bref que celui qui a l'autoritas règne. Ayant l'accord du pape, Pépin le Bref usurpe le pouvoir par un coup d’État. Eginhard, proche de Charlemagne fils de Pépin le Bref, traite au final de la dynastie mérovingienne de manière à légitimer la prise de pouvoir des carolingiens. En montrant que la royauté mérovingienne « avait depuis longtemps déjà perdu toute vigueur », l'auteur affirme implicitement que les carolingiens ont biens faits de prendre le pouvoir afin de mettre un terme à la décadence de l'empire mérovingien. En effet, Eginhard souligne le fait que la royauté mérovingienne est une royauté futile voire inutile qui voyageait« à la mode rustique ». Malgré cela, on peut constater le fait que la décadence mérovingienne est due à l'instabilité de la royauté. Cependant, cela peut être expliquer par le fait que cette décadence résulte de l'apparition de minorité royale. Cette minorité royale monte sur le trône très jeune et disparaissent rapidement de manière naturel ou préméditer. Cette vision péjorative d'Eginhard met en avant la dynastie carolingienne mais reflète la réalité de la chute de la royauté mérovingienne.

Nous avons donc vu que l'extrait d'Eginhard dresse le portrait d'une dynastie mérovingienne faible et inutile. Cependant, cette description péjorative sert à légitimer le pouvoir des carolingiens sans toutefois nous empêcher de comprendre la chute de l'empire mérovingien et la montée en puissance de l'empire carolingien.