Les défis d'un habitant de la terre
Par Raze • 12 Octobre 2018 • 1 604 Mots (7 Pages) • 467 Vues
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hommes et femmes des pays-d’en-haut. Les choix de prétendants(es) étaient extrêmement restreints, c’est pourquoi plusieurs hommes et femmes étaient coincés dans des relations ou l’amour et le bonheur n’était pas toujours présent. Malheureusement, lorsqu’une jeune femme comme Maria habite au fond des bois, isolée de presque tout contact social, ses choix sont très limités. Dans son cas, ses choix de futurs maris étaient restreints à trois : le coureur des bois François Paradis, l’habitant Eutrope Gagnon ainsi que le riche voyageur Lorenzo Surprenant. Malencontreusement, le seul jeune homme que Maria considérait comme amoureux, est mort. Celui-ci a péri dans une forêt qu’il croyait si bien connaître. L’âme de François Paradis s’est perdue dans cette forêt si majestueuse mais si cruelle et sans pitié pendant ces longs mois d’hiver. Elle était donc restreinte à deux hommes pour qui elle n’avait aucune attirance. « C’était ainsi : quand une fille arrivait à un certain âge, lorsqu’elle était plaisante à voir, saine et forte, habile à toute les besognes de la maison et de la terre, les jeunes hommes lui demandaient de les épouser. Et il fallait qu’elle dît : “ Oui ” à celui-là, “ Non ” à l’autre...» En fin de compte, l’isolement représentait une grande embûche à la vie sociale de tout habitant du grand nord Québécois comme la famille Chapdelaine. Cet isolement avait un grand impact sur leur santé mentale, leur joie de vivre ainsi que sur leur futur amoureux.
Compte tenu de ce qui précède, un autre des défis de la famille Chapdelaine est de pratiquer l’agriculture dans les forêts du nord du Québec. De nos jours, l’agriculture n’est plus la même qu’au vingtième siècle. Celle-ci a énormément évoluée et ne représente plus les mêmes défis que ceux que Samuel Chapdelaine et sa famille ont dû affronter dans le roman Maria Chapdelaine écrit par Louis Hémon. Puisque Samuel Chapdelaine refusait d’habiter ou la civilisation commençait à s’installer, lui et sa famille devaient continuellement déménager et tout recommencer sur une terre plus au nord; loin du brouhaha des villages. Par conséquent, il devaient recommencer à défricher du bois pour créer un beau morceau de terre à chaque fois; ce qui représentait une quantité excessive de dur labeur à la grande chaleur d’été. « La terre est bonne; mais il faut se battre avec le bois pour l’avoir;... ». La vie en tant qu’habitant sur la terre n’était pas toujours facile. Comme prouvé dans les romans du terroir, le travail de la terre est quelque chose de sacré, et la vie des Chapdelaine est fondée sur celle-ci. Pour un habitant de la terre comme Samuel Chapdelaine, l’agriculture est beaucoup plus qu’un simple emploi qui lui permet de subvenir à ses besoins et ceux de sa famille; celle-ci représente toute sa vie. Pour les hommes et femmes agriculteurs de la terre avare du nord de Péribonka les tâches quotidiennes et extrêmement répétitives représentent tout de même un défi considérable. Il est vrai que leur vie en tant que cultivateurs(trices) pouvait devenir monotone et ennuyante à la longue. Chaque jours, les hommes partaient travailler aux champs en espérant pouvoir défricher un arpent de plus à la sueur de leur front. D’un autre côté, les femmes elles, allaient nourrir les animaux, traire les vaches, et exécuter toute les taĉhe ménagères de la maison. Toutes ces besognes qui étaient toujours à recommencer le lendemain. Seul de rares événements allaient bousculer leur horaire si répétitif et attendu. La majorité du temps, c’était un problème avec les animaux comme une clôture défoncée ou encore un membre de la famille frappé par une maladie. « Vous êtes les serviteurs de vos animaux : voilà ce que vous êtes. Vous les soignez, vous les nettoyez ; vous ramassez leur fumier comme les pauvres ramassent les miettes des riches. » Pour terminer, l’agriculture est la passion mais aussi le moyen de survie des Chapdelaine. Elle représente un des obstacles majeurs de la vie d’un cultivateur à cause de tout le défrichage et de toutes les tâches quotidiennes sans fin que celle-ci représente.
En conclusion, les familles Canadiennes Françaises vivant au vingtième siècle comme la grande famille de Samuel Chapdelaine n’ont pas eu droit au confort que le gens ont aujourd’hui en deux-mille-dix-sept. Ils ont dû faire preuve de beaucoup de courage et d’acharnement pour survivre. Les trois grands défis que la famille a dû affronter tout au long du roman sont : la nature et son rude hiver tant redouté, l’isolement ressenti par rapport à leur éloignement de tout et le mode de vie d’un agriculteur ainsi que toute ses misères. Si l’on compare la vie des membres de la famille Chapdelaine et celle des membres de familles modernes d’aujourd’hui; en quel aspect leurs vies auraient étées différentes s’ils auraient vécu en deux-mille-dix-sept? Auraient-t’ils étés capables de s’adapter à la société moderne?
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