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La femme - Jules Michelet

Par   •  5 Décembre 2017  •  2 369 Mots (10 Pages)  •  741 Vues

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Jules Michelet était un bourgeois, qui se considérait comme un homme du peuple et qui souhaitait que ses écrits aient une portée à l’échelle du peuple. Dans ses écrits, il raconte, explique les femmes et leur quotidien tel qu’il l’était à son époque sans pour autant négliger la notion d’amour. Michelet appelait « amour » la vocation sans limite des femmes à renoncer naturellement à elle-même et à ce qui est important pour elle. Il existe des distinctions dans l’idéologie de l’abnégation naturelle aux femme, telle que la formulent les laïques et les catholiques. Michelet appelait « amour » cette vocation sans limites. « Elle est l’autel », disait-il de la femme. Elle vit pour les autre et « c’est ce caractère relatif qui la met plus haut que l’homme et en fait une religion ». C’est pour quoi lorsque Michelet écrit « L’amour est plus que jamais appelé à mériter son grand titre de médiateur du monde » (l.30), on peut entendre le terme amour au sens propre du terme mais aussi au sens de femme, un sens qui exprime l’importance de la femme selon Michelet pour l’équilibre de la vie d’un homme.

Michelet décrit ici la vision de la femme selon la majorité des hommes de son époque. Cette vision sera plus tard qualifiée de misogyne par les contemporains. Pour autant, Michelet écrit dans le but d’éclairer d’abord le peuple mais aussi dans une optique historique, de laisser une trace. Pour Michelet, la femme est complémentaire à l’homme. Il écrivait d’ailleurs dans son oeuvre « L’Humanité » que la femme était pour l’homme, d’abord sa fille, puis sa soeur pour enfin devenir sa mère. L’homme a sur la femme un véritable impact paternel. Il l’éduque comme sa fille, et fait d’elle une femme, tout en la cantonnant strictement à ses devoirs naturels de femme mariée. Le mariage permet à l’un et à l’autre d’exister au sein de la société.

La fin du XIXème siècle marque un tournant. Il a été marqué par l’approfondissement de l’identité féminine et par la lente désacralisation de la femme. Peu à peu la différence des sexes a cessé d’être strictement conçue en terme de complémentarité. Marie Curie, prix Nobel de physique en 1903 et de chimie en 1911 puis première femme professeur à l’université de la Sorbonne, permet de faire reconnaitre intellectuellement la femme, avant de faire entrer les femmes dans le monde du travail lors de la Première Guerre mondiale avec les munitionnettes et de s’affirmer dans la sphère politique grâce aux suffragettes. Un combat de tous les jours, toujours pas achevé, dont le XIXème siècle a marqué les premiers changements, mené par de grandes femmes qui ont lutté contre la misogynie et pour s’affirmer dans tous les domaines.

Bibliographie et webographie :

- Le Monde, Figures de femmes du XIXème siècle, Dossiers et documents littéraires n°39, Avril 2003

- L’Histoire, Les femmes au pouvoir, novembre 1992

- T. MOREAU, Le sang de l’histoire, Michelet ; l’histoire de la femme au XIXème siècle, éd. Flammarion 1982

- M. ZANCARINI-FOURNEL, Histoire des femmes en France : XIX-XXème siècle, Presse universitaire de Rennes 2005

- O. JACOB, Les femmes ont toujours travaillé : histoire de leurs métiers au XIXème et XXème siècle, 2002

- G. DUBY et M. PERROT, Histoire des femmes 4, le XIXème siècle, Plon 1991

- J-P. ARON, Misérable et glorieuse la femme du XIXème siècle,, 1980

- J. MICHELET, La bible de l’Humanité,, Éd. Complexe, impr. 1998

- P. DARMON, Femmes, repaire de tous les vices, Misogynie et fémistees en France (XIXè-XXè siècles)

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