La démocratisation des sociétés européennes 1870 1914

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ménages payant leurs impôts, habitant les villes et y résidant depuis au moins un an avaient le droit de vote. En revanche dans les contés les élections continuent de se dérouler sous les autorités locales. Gladstone en 1884 1885 fait adopter un troisième Reform Act dans lequel le cens est fixé au même niveau qu’en ville. En effet, les circonscriptions électorales élisaient traditionnellement deux députés sans prendre en compte la population; désormais il y aura un redécoupage permanent pour qu’un député corresponde à 50 000 habitants, on passe alors de deux à cinq millions d’électeurs, soit 2/3 hommes, cela ne changera plus jusqu’en 1914. L’ouverture au droit de vote est variante mais va vers le suffrage universel masculin. Les gouvernements libéraux précédents 1914 n’ont jamais envisagés le suffrage universel.

3/ Des élections libres?

Cela n’est pas une préoccupation majeure des gouvernement . En Grande Bretagne les circonscriptions électorales sont a peu près équivalentes en taille, c’est le premier pays à introduire l’isoloir et à demander à ce que les bulletins soient introduits dans une enveloppe , tout le monde y vote donc librement. En France en Allemagne et en Italie les choses sont moins simples, géographiquement toutes les régions ne sont pas représentés de la même manière, on assiste à une sur représentation des régions rurales, les campagnes ayant plus de députés que les villes. Il faut donc un redécoupage qui ne se fera que tardivement voir pas du tout. En Italie le problème c’est la différence de richesse et de développement entre le nord et le Sud. Il y a donc de très fortes pressions locales dans les élections du midi notamment celles de la Camorra et de la mafia Sicilienne. En Allemagne les circoncisions sont faites en 1871 mais après cela elles changent peu. Celles de la Rurh sont géantes tandis que la Prusse rurale voit ses habitants diminués,. L’évolution démographique fait que l’équilibre entre les circonscriptions est très relatif en 1914. Cependant les élections sont dans le secret à partir de 1903 avec l’introduction des isoloirs et enveloppes . En France on a une situation étrange: le suffrage est universel depuis longtemps mais le Sénat s’oppose à toutes mesures renforçant le secret du vote, l’isoloir n’est adopté que en 1914. Le secret est relatif, le maire a entre ses mains les résultats et peut a peu près savoir comment vote chacun , dans une petite ville cela change la donne . Les sénateurs qui sont des notables ruraux tiennent en fait à garder un contrôle sur leurs électeurs, ils s’arrangent pour que leurs métayers votent comme eux en faisant pression sur eux Il y a aussi des pression dans le cas de villes industrielles .Ce qui fait débat en France c’est l’inégalité des circonscriptions , chaque arrondissement doit dans le principe avoir droit à un député, mais certains arrondissement sont très peuplés et d’autres non. Le résultat est une sur représentation des régions du Midi de la France. Dans le cas Espagnol les élections sont une mascarade , le système du turnismo entre conservateurs et libéraux fait que c’est toujours le parti au pouvoir qui fait les élections et non l’inverse . Il y a des endroits ou il n’y a pas d’élections du tout. Après 1907 dans un souci de simplification il est admis qu’on ne dérangera pas les électeurs dans les endroits ou il n’y a qu’un seul candidat. Cela a de fortes conséquences sur la vie politique locale, celui contre le candidat officiel s’obstine à se présenter fait l’objet de pressions pour renoncer. Dans cette Espagne entre 20 et 25% des électeurs ne sont pas amenés à se rendre aux urnes. Toutes les méthodes de fraudes sont mises en oeuvre, faux noms sur les listes électorales, les urnes sont bourrées le cacique influence les électeurs. A la campagne et elle est majoritaire les élections sont une mascarade. Il n’y a que dans les grandes villes que les choses sont à peu près équitables

II/ LA DEMOCRATISATION, UN PROCESSUS DE SEDUCTION DES MASSES QUI FONCTIONNE

Il faut organiser la compétition politique, l’électorat s’étant élargi, les règles du jeu ne sont plus mêmes.

1/ La modification du discours politique et les médias

Plus il y a de citoyens, de sujets, plus le discours élitiste traditionnel est difficile à tenir. Les politiciens flattent donc les électeurs, qu’il en aient envie ou non.

La démocratie c’est aussi la formation d’une opinion publique et donc la presse. Elle se doit d’être accessible à tous financièrement, les journaux politisés créent ainsi l’opinion. On assiste à une naissance de la presse populaire dans ces années la. La participation dépend donc de la formation des masses, de par l’école et les journaux.

2/ Prendre en compte les croyances religieuses

L’influence du prêtre ou du pasteur est déterminante . Le problème ne se pose pas chez les protestants du fait que leur souverain est chef de l’église locale. Les choses se compliquent en pais catholique, les catholiques sont hostiles à la démocratie qu’ils lient à la Révolution. Les évêques sont en général carlistes ou monarchistes soit conservateurs, la politique ne les interesse pas.

3/ L’obligation de tenir un discours social

Beaucoup d’électeurs sont pauvres et espèrent que la politique va changer leur sort , les candidats doivent donc tenir un discours social sans quoi ils laisseraient la place aux socialistes, ce qui leur est inacceptable. L’église découvre la question sociale avec Léon XIII dans les années 1890 et s’oppose au socialisme.

Le modèle de prise en compte des questions sociales c’est l’Allemagne avec une grande importance des dépenses sociales. Partout il est admis que l’Etat doit intervenir dans le social, même au Royaume-Uni sont votées des lois sociales.

III/ UNE DEMOCRATISATION LIMITEE ET CRITIQUEE

1/ Limites

Limites en matière de vote comme vu précédemment, mais aussi de celui des femmes , seul le Royaume-Uni accorde, dans certains de cas un droit de vote limité.

Processus limité aussi par la constitution même des Etats, la plupart des pays restent dans des modèles monarchiques et le pouvoir des souverains est parfois fort comme en Allemagne.

La démocratie ne s’entend pas dans le même sens qu’aujourd’hui, en conséquent les objectifs ne sont pas les mêmes, et l’idéal n’est pas forcément celui