L'Europe au XIXe siècle, vers une démocratisation?

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En 1830, Le Royaume des Pays-Bas dessiné lors du Congrès de Vienne éclate. L’épisode du «Printemps des peuples» s’est terminé par un échec des forces libérales en Europe, mais les unifications allemandes et italiennes marquent le triomphe du principe des nationalités. Entre 1815 et 1848 les démocrates et les républicains sont dans l’opposition, les clandestins et les réprimés par les régimes monarchiques sont présents, à ce moment là on a une République qui fait peur avec el souvenir de 1793 qui évoque la terreur, ils sont donc affaiblis et les démocrates sont alors peu nombreux. Mais ils vont mettre en place des sociétés secrètes, en Italie par exemple, les carbonari ou encore le mouvement de la « Jeune Italie » avec Giuseppe Mazzini, il y aussi la création des réunions politiques clandestines dans les cabarets, ou alors les tentations de manifestations ou de coup de force par exemple en 1831 – 1834 à Lyon avec les Canuts ou alors en Italie en 1848 – 1849 à Rome avec Mazzini. Tocqueville parle d’une grande Révolution démocratique, Alexis de Tocqueville (1805-1859), il vient de la haute noblesse, c’est un aristocrate libéral, il a été député sous la Monarchie de Juillet, il fait partis de ceux qu’on appelle les républicains du lendemain (qui sont républicains depuis la Monarchie de Juillet ≠ les républicains de la veille qui étaient déjà républicains avant la Monarchie de Juillet). Dans son texte, il parle de la Révolution de Février 1848, qui est une révolution essentiellement politique.

Puis, il faut aussi parler des évolutions sociales, en 1881 et 1882 les lois Ferry sont un immense progrès social en ce qui concerne l’égalité d’éducation entre tous les enfants, le but étant de donner à chacun la chance de s’élever socialement avec une éducation essentielle pour l’enracinement de la démocratie (pour s’informer ou voter), par exemple les réformes sociales, certains démocrates et républicains admettent une certaine intervention de l’État pour faire quelques réformes sociales pour abaisser les inégalités les plus criantes

La mise en place de la République en 1870 est un énorme progrès pour les démocrates : la loi et le gouvernement peuvent enfin garantir l’égalité, c’est aussi un immense espoir pour les européens. Les peuples d’Europe s’intéressent, de plus en plus, à la politiqué, en particulier grâce à l’augmentation du nombre de personne pouvant voter et à l’apparition de journaux politiques. De plus, des salons de discussions politiques apparaissent, ce qui permet une augmentation des débats. Lors de la mise en place de la Troisième République en France, le suffrage universel masculin est définitivement adopté.

Pour conclure, nous pouvons évoquer les limites de la démocratisation, tout d’abord on a une démocratie inégale, puis il y a toujours un système autoritaire encore présent.

Avant la Première Guerre mondiale, certains pays européens ne votent toujours pas au suffrage universel masculin. Une loi de 1912 pose le principe du vote universel mais ne l’instaure pas dans l’immédiat. Les femmes sont privées du droit de vote au niveau national dans l’ensemble de l’Europe sauf en Finlande (1906) et en Norvège (1913) alors que les Américaines (dans certains Etats), les Néo-Zélandaises et les Australiennes en bénéficient déjà. Les dirigeants estiment que la politique est une affaire trop sérieuse pour y faire participer les femmes qu’ils jugent inexpérimentées et influençables. Hubertine Auclert écrit sur le combat des féministes pour un suffrage qui serait vraiment universel, elle écrit dans le but de faire changer les choses, afin que les femmes puissent elles aussi obtenir leur droit de vote. En France, les militaires n’ont plus le droit de vote à partir de 1872. Enfin, le référendum est très rarement utilisé. Il existe divers systèmes électoraux favorisent certains électeurs comme en Belgique où les gens instruits, propriétaires et à charge de famille ont davantage de voix, ou en Prusse où le poids électoral dépend de la lourdeur des impôts payés. Enfin, rares sont les Etats qui ont régulièrement recours au référendum à l’instar de la Suisse. Malgré les élargissements successifs du droit de vote en Grande-Bretagne (1832, 1867, 1884-1885), 4 millions d’hommes sont exclus du vote en 1914 (domestiques, sans domicile fixe, adultes vivant chez leurs parents). Il faudra attendre 1918 pour que le suffrage universel masculin devienne définitif au Royaume-Uni. En Italie, les gouvernants craignent que la masse populaire vote pour les forces de la réaction.

Puis enfin, on peut voir que nous avons encore un système autoritaire toujours présent, comme par exemple, les pays de l’Ouest de l’Europe ont eu de nombreuses avancées démocratiques mais dans l’Est de l’Europe de nombreux pays restent dans un système autoritaire. Dans ces pays il existe toujours un fort contrôle de la presse et toutes les libertés individuelles ne sont pas respectées. Cela nous laisse donc penser que la démocratisation de l’Europe n’est pas homogène. Par exemple la Russie qui conserve son système tsariste et a toujours des idées traditionnalistes.

Pour conclure, le régime démocratique, du fait de sa jeunesse, rencontre diverses difficultés et n’est pas sans risque. Le discours politique interpelle désormais les masses, change de forme et s’adresse davantage au cœur qu’à la raison jusqu’à parfois devenir démagogique. Certains gouvernements, telle la France du Second Empire, ont recours à la candidature officielle (c’est la mise en avant du candidat soutenu par le gouvernement) et certains candidats au clientélisme. Les pays votent peu à peu des lois pour sanctionner les abus électoraux (ainsi, le Corrupt and Illegal Practices Prevention Act britannique de 1883 plafonne les dépenses de campagne et interdit l’achat de voix).

La Grande-Bretagne est la première à instaurer officiellement le secret du vote avec l’isoloir et l’enveloppe en 1872, condition indispensable à un libre choix électoral. La France indemnise ses parlementaires depuis 1848 pour limiter la corruption mais les autres pays tardent à la suivre. .

Enfin, certains pays connaissent une grande instabilité gouvernementale, comme la France ou l’Italie, du fait d’un pouvoir législatif trop important.

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