L'édit de Milan

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I.b. L'engagement de Constantin Ier pour la liberté de culte

Nous ne pouvons parler de « triomphe » du Christianisme seulement lors de la conversion de l'Empereur Constantin Ier.

Cette conversion a profondément transformé les conditions de l'Empire. Converti en 312 au cours d'une guerre civile qui a duré deux jours face à l'Empereur d'Occident, Maxence, Constantin a eu une « vision » et a gagné cette bataille du Pont Milvius.

Après cette victoire, Constantin a alors demandé l’arrêt des persécutions entre 312 et 313. L' « Édit de Milan » est alors conclu entre Constantin et Licinius, un accord visant à instaurer une liberté de culte et donc de permettre aux citoyens de choisir la religion qu'ils veulent suivre, « c'est à dire donner aux Chrétiens comme à tous, la liberté et la possibilité de suivre la religion de leur choix ». Ils choisissent donc de de supprimer « les restrictions contenues dans les écrits envoyés antérieurement », c'est-a-dire les écrits pré-cités des sources Chrétiennes et Païennes. Cet Édit représente un réel progrès en libérant les cultes et un progrès juridique en demandant que « les locaux où les Chrétiens avaient l'habitude de se réunir [ doivent leur être rendus sans paiement et sans aucune exigence d'indemnisation]» la restitutions des biens confisqués à la communauté Chrétienne. L’Édit précise ainsi les lieux sacrés « c'est-a-dire les églises » et insiste sur le fait que ces biens appartenaient « en droit à leur communauté ».

La conversion de Constantin Ier a restauré la paix à l’Église : « la paix Constantinienne ». Cette paix a permis au Christianisme de s'organiser librement et d'assurer la diffusion de ses enseignements.

Au cours de sa vie, Constantin est devenu très apprécié par les Chrétiens et s'est fait baptisé avant sa mort. Cette conversion personnelle de l'Empereur à très vite entraîné la conversion de l'appareil institutionnel et de l'administration impériale (développés dans le II). Les États ont alors eu la puissance publique et l’Église.

L’Édit, le dédommagement des chrétiens qui ont subi la confiscation de leurs biens, la fin des persécutions ainsi que l'engagement de Constantin dans le Christianisme a abouti à une entente rapprochée entre l’Église Chrétienne et l’État.

- Le nouveau rôle de l’État

L'engagement de l'Empereur Constantin a permis une liberté de culte pour les citoyens ainsi que la restitution des biens confisqués à l’Église. Nous allons alors développer la place de l’État suite à cette conversion (II.a) pour ensuite expliquer l'engendrement de cet Édit dans l'histoire après 313 (II.b).

II.a. La place de l'État dans cette conversion

Suite à la nouvelle « place » du Christianisme et de l’Église dans la cité, l'Empereur régnait dés lors par la volonté et son la protection divine, créant ainsi une nouvelle conception de l'Empire. Cette conception de l'Empire regroupe les développements de la religion Chrétienne, et fait de ce dit Empire le résultat de la volonté divine.

L'Empereur Constantin était le protecteur et le dirigeant du Christianisme et intervenait alors, grâce à son pouvoir politique, en faveur de sa religion protégée. Encore séparés, l’Église et l’État seront alors considérés ensemble dés l'obligation donnée par Constantin à ses sujets de se convertir au Christianisme. La conversion de l'impérialisme a montré un rapprochement de l’État et l’Église, et cela a entraîné de nouvelles constructions des établissements religieux.

L'engagement à l’Église Chrétienne a permis à Constantin et ses successeurs d'être considérés comme égal aux apôtres « Isapostolos ». Tout cela a permis une entente entre le pouvoir politique et religieux, il n'y a alors plus aucune distinction entre ces deux pouvoirs. L'Empereur devait donc faire respecter la loi ecclésiastique (L’Église, le Clergé) et prendre des mesures, si nécessaire, la concernant. C'est alors le droit impérial (l'Empereur) qui se chargeait du statut ecclésiastique en donnant des règles sur le nouveau statut des biens de l’Église. Il y a alors une entente entre le civil et le religieux.

La conversion au Christianisme a déterminé pour l’État une forme de gouvernement dans lequel le pouvoir impérial (le pouvoir de l'Empereur au sein de sa cité) s'exerçait à la fois sur la société profane (sans aucun critère religieux) et sur les éléments religieux. Cette réunion entre l'Empire et l’Église s'est caractérisée par le fait que l'Empereur entreprenait un lien entre l'administratif (la politique, l’État) et l'ecclésiastique.

Il n'y a alors plus de communauté religieuse à part, puisque chacun des citoyens croit à la religion Chrétienne de façon individuelle, ce qui crée un individualisme chez les citoyens.

II.b. Contexte historique après 313

Il y a eu de nombreuses conséquences sur la conception du pouvoir : l'influence du Christianisme a renforcé la Monarchie Absolue avec la glorification du pouvoir impérial. L'Empereur détient les droits politiques, civils et religieux, ce qui peut alors rapidement le ramené à un culte de la personne.

Après avoir accepté l’Édit, Licinius a recommencé les persécutions des chrétiens, ce qui pousse Constantin a agir militairement contre lui, alors que Constantin s'est fait baptiser par les chrétiens avant sa mort.

En 392, l'Empereur Théodose a rédigé un nouvel Édit, celui de Constantinople, prévoyant des pénalités de toutes formes contre le culte Païen. En 425, la foi Païenne est alors condamnée par l'Empereur et toutes les sanctions et prohibitions vont être répétés tout au long du V ème siècle.

Le Christianisme a eu de nombreuses influences sur le droit, notamment grâce à la diffusion des principes Chrétiens, et donc la modification des structures sociales. Le Christianisme a permis une amélioration partielle de la condition des esclaves. Les esclaves ne sont alors plus considérés comme des meubles, des animaux, mais comme des Hommes, et donc, comme des créatures de Dieu comme chacun des citoyens. La religion Chrétienne a aussi influencé le mariage, de sorte à ce qu'il