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Histoire, théorie des villes et doctrines urbaines

Par   •  27 Septembre 2018  •  7 030 Mots (29 Pages)  •  622 Vues

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C’est là qu’est né le terme : cité-état, une ville qui constitue un état indépendant des autres villes par ses prérogatives, son activité économique et sociale, ses établissements humains, sa sécurité et son contrôle.

5. Les cités-états :

C’es t une ville avec son arrière-pays : l’espace rural entoure l’espace urbain. La ville a besoin de l’agriculture pour se nourrir, alors elle domine le rural avoisinant pour avoir le contrôle. La cité est donc constituée de l’intra-muros et des ruraux alentours ce qu’on appelle l’arrière-pays.

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Elle forme un état indépendant et séparé des autres villes

Gouvernée par un roi, la ville possède une divinité tutélaire qui la protège

Les cités états de Sumer :

o Située dans l’Irak actuelle entre le tigre et l’Euphrate, la civilisation sumérienne comptait les premières cités-états à

travers l’histoire. Les premières cités sumériennes datent de 3000 av JC. La cité est située sur un terrain fertile pour

l’agr iculture , l’eau est toujours présente et revient comme élément permanent dans la construction de la ville et les remparts reviennent aussi pour des raisons de sécurité et de contrôle.

o On est toujours dans la même configuration et structure formelle de Jéricho : La population urbaine domine

l’arr ièr e-pays, elle est nourrie par la production agricole du rural qui s’adonne de plus en plus au commerce. La ville

s’ouvre ainsi sur sa campagne avoisinante et les deux constituent un ensemble économique par l’artisanat et le

commerce qui sont complémentaires et en synergie étroite.

o Les cités de Sumer tour naie nt autour d’un te mple , on est en continuité par rapport à Jéricho. C’est le temple qui administre et gère la ville : l’économie, la politique, la social et le cultuel au niveau de la ville seront gérée par le temple, il est non seulement un sanctuaire mais aussi une administration, un atelier, un entrepôt et une boutique. Il est élevé en hauteur et se distingue de la population alentours densifiée à cause de la surface réduite. En termes d’interprétation, le temple se distingue par son aspect et sa masse élevée pour dominer la vue et le contenu humain. Les palais des rois s’élèvent également pour se rapprocher des dieux et dominer les humains. Nous sommes dans un ordre cosmique ou le bâtiment devient une liaison entre le sacré et le profane.

o La cité d’Ur :

• Ur était une cité-état Sumérienne. En 2800 av JC, elle comptait 24 000 habitants sur 40 hectares,

• On remarque une classification des entités territoriales sur la base de la fonction : tout ce qui est commercial et artisanal en ville et tout ce qui est agricole en campagne

• On a un niveau élevé de spécialisation :.

• Une organisation socio-économique élaborée : elle se fait sur la base économique et donne trois catégories sociales : les artisans, les commerçants et les paysans

• Un habitat urbain en hauteur La densité importante se traduit par la construction en hauteur.

• Une mentalité spécifiquement urbaine : le commerçant et l’artisan communique, échange, interagit et a des relations sociales, ce qu’on ne trouve pas forcement au rural

6. Les cités-Empire : exemple de Babylone

la domination devient essentiellement politique. Le palais du roi remplace le temple et le pouvoir militaire domine des territoires de plus en plus larges qui dépassent l’environnement immédiat, l’empire prend ainsi plus d’ampleur et plus d’importance. Ce n’est plus la ville et son arrière- pays mais pratiquement toutes les villes et leurs arrière-pays.

La superficie de Babylone était de 400 hectares, la population était de 700 000 urbains et 5 000 000 de ruraux. On est toujours dans la continuité de la densité malgré la surface et la population qui s’est à peu près multipliée par 10 depuis la cité d’Ur. Une grande concentration de la population concentre non seulement le pouvoir politique mais aussi les équipements et les flux du monde élargi.

Le plan de Babylone : conçu en 2000 av JC, la ville s’étend sur un rectangle à quatre côtés qui renvoient aux quatre coins cardinaux : le sud, le nord, l’est et l’ouest. La forme géométrique régulière permet d’orienter la forme et la structure de l a ville. C’est une forme facile à urbaniser, il suffit de tracer quatre voies et aligner les bâtiments sur ces quatre voies pour

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créer une organisation structurée de l’ensemble urbain. Dès les premières cités on a choisi des formes géométriques claires, ordonnée structurée et agencée ce qui nous donne une fusibilité et facilité d’organisation au niveau de l’espace. Les points cardinaux avaient également une signification cultuelle. Le tracé des rues et des bâtiments est marqué par la régularité géométrique dont la source est la forme rectangulaire de base de la ville, on obtient une structure urbaine régulière

La cité es t divisée e n de ux par l’Euphr ate : l’eau/le fleuve sert pour l’irrigation et la navigation, l’agriculture et le commerce. Les fondements de la ville n’ont pas changé et on est toujours sur la forme géométrique et la proximité de l’eau avec une échelle plus importante de la cité. On est toujours en continuité, la seule rupture c’est le renforcement de l’aspect politique au détriment de l’aspect cultuel.

On a deux enceintes intérieure et extérieure : la première ceinture la ville en intra-muros et la seconde ceinture l’extra-

muros c’est à dire tous les terrains de l’arrière-pays de Babylone. On est en rupture car Ur avait une seule enceinte. L’empire de Babylone a un grand pouvoir politique et militaire qu’il contrôlait grâce aux remparts qui ceinturaient les espaces sous la dominance de l’empire.

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